User Tools

Site Tools


journal_intime_de_sanya

Journal intime de Sanya

2016-04-26T23:07:35+02:00

Cher journal,

Je m’appelle Sanya et j’ai 14 ans. Je vis avec des gens qui font semblant d’être ma famille mais qui ne m’aime pas et que je n’aime pas. Ca a toujours été ainsi pour moi.
Je n’ai jamais connu mes parents. Ma mère est morte en me donnant naissance et mon père l’avait précédé quelques jours plus tôt lors d’un combat épique.
C’est papy Hekmet qui m’a raconté tout ça.
Enfin, ce n’est pas vraiment mon papy mais je l’appelle comme ça parce que d’aussi loin que je m’en souvienne il a toujours été là. Il est vieux mais il sait plein de choses et je peux compter sur lui. Il m’accueille gentiment à chaque fois que je fugue et m’accompagne dans chaque nouvelle famille d’accueil.
Puis il est toujours dans les parages quand on m’embête ! (trait : combattant opportuniste)
(…)
Cela va faire un mois que je vis chez les Ramslokus, au début je pensais qu’ils étaient plus gentils que mes anciens parents adoptifs mais en fait non.
Je continue mon petit commerce d’objets volés mais c’est difficile avec eux sur le dos ! Ils passent leur temps en ville et c’est toujours moi qui dois m’occuper de faire le ménage et de cuisiner. J’aimerais mieux explorer les maisons des voisins et faire le ménage dans leurs objets de valeur…
Heureusement la nuit je peux sortir discrètement par la fenêtre, ça me permet de renflouer mon stock pour le marché noir.
Puis de temps en temps papy Hekmet vient me voir. Il m’a raconté à nouveau l’histoire de mon père, comment il est mort en héros pour sauver son peuple. Je suis triste de ne jamais l’avoir connu mais c’était un homme bien et j’espère qu’un jour moi aussi je sauverai le monde.
(…)
J’ai trouvé une solution pour le ménage. Il suffit que je lui fasse mon plus beau sourire et Maarhat, le fils des voisins vient m’aider. C’est bien pratique.
Du coup j’ai beaucoup plus de temps maintenant, j’en profite pour perfectionner certains talents. Plus vite je crochète les serrures, plus nombreux sont les objets que je peux emporter. J’ai toujours adoré les énigmes et les puzzles, après tout crocheter des serrures c’est juste l’étape suivante.
Je commence à avoir une bonne clientèle au marché noir et pas mal de contacts intéressants.
Bientôt je pourrais m’enfuir pour de bon, j’ai déjà repéré quelques lieux abandonnés aux serrures usées.
(…)
Mon cher journal, c’est un grand jour pour moi !
J’ai entendu les Ramslokus parler de quitter la région. Ils n’ont clairement pas envie de m’amener avec eux et je n’ai clairement pas envie de partir avec eux. Pour une fois au moins nous sommes du même avis.
Je crois que c’est le moment pour moi, je vais enfin être libre !
Je vais leur dire que je compte rester avec papy Hekmet. C’est faux bien sûr, je n’ai absolument pas envie de vivre avec lui. Les vieux ne sont pas rigolos. Puis de toute façon j’ai déjà tout prévu, Maarhat et sa famille sont partis en laissant leur maison à l’abandon. J’ai pu rentrer par une fenêtre pour m’y installer, je pense que j’y serai bien.
Les Ramslokus ont plein d’objets de valeur et ils sont tellement bêtes qu’ils ne s’en rendent même pas compte. Je vais donc les délester de quelques petites choses. Je crois que je pourrais trouver un acheteur pour leurs vieux parchemins. Peut-être Radoki, je sais qu’il aime bien m’acheter ce genre de trucs.
D’ailleurs, l’autre jour, j’ai trouvé un livre passionnant chez papy Hekmet, il ne s’est même pas aperçu que je l’ai pris et il ne l’a sûrement jamais lu. Mais celui-là je ne vais pas le vendre.
Ça parle des Sphinx, j’aimerais bien en rencontrer un jour. Quand j’étais petite je me souviens que papy Hekemet m’avait raconté une histoire avec un sphinx, je n’arrêtais pas de lui demander de jouer aux énigmes avec moi après ça !
J’aimerais bien jouer aux énigmes avec des sphinx. Ils doivent être bien moins ennuyeux que les enfants de mon âge avec qui papy Hekmet pense que je reste. Donc à partir d’aujourd’hui je vais apprendre à parler le Sphinx. (trait : énigmes de Sphinx)
(…)
Très cher journal, voilà longtemps que je ne t’ai pas raconté mes aventures.
J’ai été bien occupée avec les cambriolages, les ventes et l’apprentissage du sphinx.
Mais aujourd’hui quelque chose de fou m’est arrivé !!! J’ai rencontré l’homme de ma vie. Je ne sais pas encore comment il s’appelle, cela ne fait pas longtemps qu’il est arrivé en ville…
Il est grand, fort, bien coiffé et il a un très beau sourire.
Il faut que je m’arrange pour le croiser à nouveau !
(…)
Cette nuit j’ai rêvé que je me mariais avec mon bel inconnu ! C’était troooooooooop bien !!
(…)
Je l’ai vu ! Et je l’ai même suivi ! Il ne m’a pas entendu bien sûr et maintenant je sais beaucoup plus de choses sur lui !
Asriel…. Il s’appelle Asriel et c’est un paladin !
Il est tellement beau, tellement grand et fort. C’est le plus bel homme que j’ai jamais vu !!
(…)
Cher journal,
Oui une fois encore je t’ai un peu abandonné, mon activité au marché noir me prend pas mal de temps. Je croise toujours Asriel, j’espère qu’il me remarquera un jour…
Aujourd’hui j’ai entendu dire que la nécropole va être ouverte aux visiteurs. Il y aura même une grande tombola. J’aimerais bien y participer mais je ne sais pas encore comment m’éclipser aussi longtemps sans que papy Hekmet ne s’en aperçoive… J’ai bientôt 16 ans, je suis une grande mais ça papy Hekmet ne le voit pas…
Si je peux y aller alors peut-être que je rencontrerais des sphinx et pourrais leur parler !
(…)
Tu ne vas pas croire ce qu’il m’est arrivé aujourd’hui ! Je suis passée voir papy Hekmet et Asriel était là !
Il y avait aussi un autre homme, ils parlaient de partir en expédition ensemble.
Le grand costaud je ne l’aime pas. Il est ridicule avec sa tresse. Mais Asriel…. Il est toujours aussi parfait…
C’est décidé, je dois absolument partir avec eux ! C’est ma seule chance si je veux qu’Asriel me remarque enfin ! Puis de toute façon je ne peux pas laisser papy Hekmet partir seul, il est beaucoup trop fragile ! Il ne pourra pas me refuser cette excursion, avec un peu de chance je pourrais même rencontrer un sphinx !

Mon très cher journal, je sens que ça va être la meilleure aventure de ma vie !!

Notre aventure : l’exploration de la nécropole

Mon cher journal,

Je vais te conter ici mes aventures auprès de papy Hekmet, Asriel, Radoki et Sen. Nous nous sommes appelés “Les voyageurs d’outre-tombe”, c’est la première fois que j’appartiens à un groupe comme ça et c’est cool !

Le tombeau d’Akhentepi
Hier nous avons exploré une tombe. J’en avais déjà vues dans les livres mais ça m’a fait tout drôle de rentrer dedans.
C’est immense et peuplé de créatures étranges ! Il y a aussi plein de pièges, heureusement que je me débrouille un peu pour les dénicher et les désamorcer… Mais ça ne m’a pas empêchée de me retrouver souvent en très mauvaise posture !
Au début j’ai été attaquée par un espèce de scorpion super gros, j’en avais jamais vu des comme ça !
Y avait aussi des solifuges et même des statuettes qui ont pris vie pour nous attaquer. Mais bon moi au moment des statuettes j’ai pas pu me battre parce que j’étais vraiment trop fatiguée et même que Asriel m’a aidée à me mettre à l’abri en me portant presque !
Aussi à un moment papy Hekmet et Radoki ont eu le front gravé avec le mot “voleur” , j’ai essayé de pas rigoler mais quand même c’était marrant, mais bon j’espère que ça va partir sinon c’est moins drôle !
J’ai pas trop le temps alors je te raconte pas tout.
Les autres sont sympas avec moi et Asriel me protège beaucoup ! Je suis trop contente d’être avec lui !! C’était notre première journée entière ensemble ! En plus il est vraiment trop fort.
Radoki arrête pas de chanter pour nous encourager et nous aider, il chante bien donc ça va mais quelques fois j’aimerais quand même qu’’il se taise ! Sen est assez sympa en fait, il m’a pas mal aidé à prendre les monstres en tenaille.
Et Papy Hekmet est plus solide que ce que je pensais, ça m’a un peu rassurée.
En tout cas c’était difficile et j’ai fini la journée vraiment fatiguée, c’est pour ça que je n’ai pas pu te raconter avant. En plus on n’est même pas allé dormir direct parce qu’on a croisé des autres aventuriers dont un groupe dirigé par une femme vêtue de parme qui m’a semblé louche… Les aventuriers de la main brûlante, je vais retenir leur nom car je suis certaine d’entendre à nouveau parler d’eux…

La demeure de Pentheru
Aujourd’hui on a commencé une nouvelle exploration : la demeure de Pentheru et là on fait une petite pause pour manger.
Papy Hekmet il est trop fort, il a pris le contrôle d’un squelette et c’était super classe ! Le squelette il nous a aidé du coup mais après il est mort. Moi j’étais un peu triste.
Il fait toujours des trucs impressionnants papy Hekmet.
Par contre à un moment c’était pas drôle parce qu’ils se sont tous moqué de Asriel !! Ils l’ont grondé parce qu’il a voulu siffler pour attirer les ennemis, ils ont dit que c’était bête mais moi je trouvais que quand même c’était un peu une bonne idée parce que Asriel il est intelligent. J’ai rien osé dire mais j’aime pas quand les autres sont méchants avec lui parce qu’en vrai c’est un héros.
Par exemple tout à l’heure il est passé devant moi alors que je voulais absolument aller visiter une cabane et que j’avais pas envie de vérifier si il y a avait des pièges ou des méchants. Ben du coup c’est lui qui s’est fait attaquer à me place ! Comme il est trop fort il n’a pas été trop blessé mais quand même je m’en veux de l’avoir mis en danger, je vais faire plus attention.
Après on s’est fait attaquer par une sorte de momie et par une horde de chats. Moi qui adore les chats ben maintenant je suis plus trop sûre de les aimer autant !
Bon je peux pas te raconter plus de choses car il faut encore que j’aille m’acheter une armure pour être meilleure ! J’espère que ça va impressionner un peu les autres, comme je suis la plus jeune et la seule fille parfois j’ai un peu peur de ne pas être à la hauteur… Mais ça je ne leur dirai jamais !!

Fin de la demeure de Pentheru
La maison de Pentheru s’est finalement révélée une sacrée aventure !! En revenant de notre tour en ville on a commencé à l’explorer pour de bon et on a très vite été attaqués par des crânes flottants ! J’ai eu bien peur mais les autres ne semblaient pas effrayés alors j’ai fait comme si tout était normal. Heureusement Sen est très fort, il a eu vite fait de les tuer avec l’aide de Asriel.
Plus loin papy Hekmet a trouvé un très joli anneau de mariage dans la poussière, j’espère qu’un jour Asriel m’en offrira un aussi beau…
Ensuite il s’est passé une chose très bizarre, on a visité une grande cour où une femme faite de sable nous attendait. On a discuté avec elle un moment avant de comprendre qu’elle n’était pas aussi gentille que ce qu’elle voulait nous faire croire et là, d’un coup tout le monde s’est endormi sauf papy Hekmet et moi ! C’était vraiment inquiétant !! Puis elle a attaqué papy Hekmet et il s’est endormi lui aussi. Je me suis sentie vraiment seule et impuissante alors j’ai réveillé Sen pour qu’il m’aide puis j’ai voulu réveiller Asriel. J’ai crié mon amour pour lui et je crois bien que Sen m’a entendue… J’espère qu’il ne le lui répétera pas !
Puis ensuite je ne sais pas trop comment mais je me suis endormie à mon tour.
C’était pas comme un sommeil normal, c’était froid et inquiétant comme si une partie de moi n’allait jamais se réveiller.
Finalement Asriel m’a soignée et on a fini par venir à bout de cette vilaine femme. Mais à peine remis de nos émotions voilà qu’on s’est fait attaquer par des squelettes et que papy Hekmet s’est mis à faire n’importe quoi en attaquant Radoki puis ensuite en se battant contre moi ! Je ne sais pas pourquoi mais je ne pouvais pas m’empêcher de lui taper dessus, comme si le tuer était la chose la plus importante à mes yeux ! C’est passé au bout d’un moment mais j’espère vraiment ne plus jamais être dans cet état de confusion.
A l’étage on s’est battus contre des têtes volantes avec de grandes dents crochues, c’est sûrement un des trucs les plus moches que j’ai vu dans ma vie ! En plus elles avaient une voix tellement horrible que chacun de leurs cris nous paralysait.
Au final on les a tué puis on a trouvé pas mal de trucs dans cette maison, il y avait même une superbe robe en parfait état mais nous ne l’avons pas prise car papy Hekmet a dit que si on la touchait alors elle tomberait en poussière… J’étais un peu déçue moi, je suis sûre que j’aurais été trop belle avec !
Par contre papy Hekmet et Sen se sont réveillés tout pas bien ce matin… Pourtant on est rentrés assez tôt de la maison de Pentheru et on a eu le temps de faire une bonne nuit. J’ai peur que la maison les ait rendus malades. Alors aujourd’hui on a décidé de se reposer un peu avant de continuer nos explorations.
Papy Hekmet a fait des bêtises dans son atelier, Sen a réparé le char qu’on avait trouvé dans le tombeau, Radoki a appris des trucs pendant que Asriel et moi on est restés ensemble toute la journée ! On a beaucoup discuté, il est vraiment très gentil en plus d’être fort et beau.
Puis Hekmet et Sen se sont fait soigner par les prêtres de Pharasma et on dirait qu’ils vont mieux puisqu’ils sont prêts à repartir à l’aventure dès demain !

Le guet-apens
Mon cher journal,
Je prends quelques minutes pour te parler de ce qui nous est arrivé tout à l’heure alors que nous allions au sanctuaire de l’oeil érudit.
Huit brigands nous ont tendu un piège ! Ils étaient vraiment forts alors je suis montée sur le toit pour me rapprocher de deux d’entre eux et pouvoir me battre à la rapière pendant que mes compagnons s’occupaient de ceux positionnés en bas.
On peut dire que ça a été un combat difficile, Radoki a passé la plupart de son temps à soigner les autres ! Mais moi je m’en suis super bien sortie, j’ai vaincu 3 brigands toute seule. Je pense que si mon père me regarde depuis le ciel il doit être fier de moi ! Même Asriel a été moins efficace que moi pour une fois, j’espère que lui aussi il est fier de moi !
Trois des brigands se sont rendus, Sen a même dû courir après un qui s’était enfui ! Ils nous ont avoué qu’un groupe d’aventurier les avait payés pour qu’ils tuent toutes les personnes s’approchant du temple. Sûrement le groupe de la femme en parme qui semblait si bizarre lors de notre rencontre à la taverne.
Maintenant que nous avons livré nos prisonniers aux autorités il est temps de repartir à l’aventure, je te laisse donc pour le moment.

Le sanctuaire de l’oeil érudit
Nous voici enfin rentrés du sanctuaire, je vais donc pouvoir consacrer ma soirée à te raconter comment s’est déroulée notre journée.
Le temple est magnifique, comme conservé hors du temps. Il est immense et en parfait état.
Nous avons été attaqués par des squelettes de chacals et papy Hekmet a dit plein de mots bizarres en remuant les mains et 3 d’entre eux se sont mis à lui obéir, c’était super classe !
Sen et moi ont a tué les autres pendant que Asriel repérait des traces de pas au sol. On ne le savait pas encore mais nos ennemis les plus coriaces n’allaient pas se révéler être des créatures fantastiques mais bien des humains !!
Radoki a été frappé par un bras en pierre énorme qui sortait du mur, c’était fou ! On a eu de mal à le vaincre mais Asriel avait gardé le fléau en adamantium du coup il a pu l’achever.
A un moment un div très puissant est arrivé et il a commencé à nous lancer des sortes de malédictions, après ça je ne me sentais plus moi-même, je n’arrivais plus trop à me battre ! Asriel et Radoki aussi ils ne sont plus les mêmes, surtout qu’on n’a pas encore pu les soigner alors que pour moi on a utilisé un parchemin.
Le combat a duré vraiment longtemps avant que Sen ne réussisse à tuer le div. Il est quand même fort Sen, je suis contente qu’il soit dans l’équipe.
On a aussi dû vaincre un parchemin géant, il s’est enroulé autour de moi, je n’y voyais plus rien et je ne pouvais presque plus bouger ! C’est effrayant de se sentir aveugle et impuissante comme ça, j’entendais que les autres essayaient de m’aider, j’ai été agrippée par Sen mais le parchemin était coriace ! C’est Radoki qui m’a sauvée en lançant de la graisse pour que je puisse me libérer, c’était intelligent !
On a trouvé quelques trucs mais quand même on voyait bien que le temple avait déjà été visité ! Puis Asriel a repéré plusieurs fois des traces de pas ou de sang… Il en a déduit qu’un autre groupe était là mais aussi qu’une personne blessée était sortie du temple sûrement peu de temps avant notre arrivée.
J’ai cassé mes outils sur une serrure récalcitrante et direct après j’ai failli mourir à cause d’un piège que je n’avais pas vu dans un petit couloir !! Il faut encore que je m’améliore pour ne pas me faire avoir bêtement comme ça ! Heureusement j’ai pu le désamorcer avant que mes compagnons ne s’engagent dans le passage.
Le rez-de-chaussée n’ayant plus aucun secret pour nous, nous avons donc commencé notre descente dans le sous-sol….
A peine arrivés dans la petite pièce au bas des escaliers nous nous sommes trouvés face à une porte en bronze fermée à clef sur laquelle j’ai à nouveau cassé mes outils ! J’étais déçue mais plus tard j’en ai trouvé d’autres mieux alors c’est cool ! Mais je ne te dis pas encore comment !
A peine la porte passée, une statue de Néthys nous a attaqués violemment, j’ai bien cru qu’elle allait tuer Asriel ! Hekmet a dit « c’est une construction ! » alors je me suis appliquée pour lui faire beaucoup de dégâts mais c’était difficile car elle allait hyper vite et qu’elle se soignait presque au fur et à mesure. Asriel a fini par se venger en la tuant d’un coup de fléau.
Comme il y avait deux portes dans la salle nous avons décidé de continuer à l’est pour suivre des traces de sang. Cela nous a menés dans un couloir où nous avons trouvé un passage secret dans le mur ! Il s’ouvrait sur une petite pièce avec des hiéroglyphes au mur et une grande statue agenouillée comme pour une incantation. Elle était très belle mais sans visage… Impossible de savoir qui elle représentait, même papy Hekmet ne le savait pas ! En fait c’est parce que quelqu’un lui avait arraché le visage ! Enfin lui avait enlevé son masque quoi ! Les hiéroglyphes parlaient de 1000 ans de malédiction et d’une âme trois fois divisée, je n’ai pas tout bien compris et surtout pas eu le temps de beaucoup réfléchir à ça parce qu’un espèce de gros serpent à tête humaine nous a sautés dessus ! Un Nécrophidius d’après Radoki. Lui et Hekmet savent décidément beaucoup de choses.
Après l’avoir tué nous sommes sortis de cette pièce et je n’ai pas pu m’empêcher de jeter un dernier coup d’oeil en arrière car j’avais ressenti quelque chose de très bizarre en regardant cette statue. Un peu comme si une ancienne magie s’était déversé en moi… C’était très puissant, au point de me faire tourner la tête mais c’était aussi très positif j’en suis certaine. J’ai l’impression d’avoir acquis un nouveau pouvoir bien que je n’en connaisse pas encore le sens.

En continuant notre chemin à travers le couloir nous sommes tombés sur les fameux aventuriers de la main brûlée ! On les avait repérés à leur lumière qui filtrait à travers une porte faite de barreaux en bronze mais nous n’avons pas réussi pour autant à les prendre par surprise.
Là je te raconte pas comment le combat a été difficile !! Ils n’étaient que quatre mais nul doute que leur puissance dépassait la nôtre. Il y avait un prêtre qui arrivait même à faire apparaître une arme flottante pour nous attaquer ! Un magicien qui a lancé de la graisse au sol pour nous immobiliser, une roublarde violente et leur chef, la fameuse dame en parme, qui lançait du feu, même sur ses alliés ! Je me suis vite retrouvée allongée, en feu, au milieu d’une flaque de graisse. C’est la honte, j’espère qu’Asriel ne m’a pas vue dans cette posture ! Il était tout près de moi et j’ai pensé un instant que c’était peut-être la dernière fois que je le voyais…
D’ailleurs la suite a failli me donner raison car j’ai vu plein de jolies petites poussières scintillantes avant de devenir complètement aveugle ! C’était un coup de la femme en parme, Velriana. Je ne sais pas combien de temps ça a duré mais c’était horrible ! J’entendais mes amis se battre et une femme hurler de rage. Je crois que Radoki et Sen étaient aveugles aussi à cause de ces foutues paillettes !
La roublarde m’a fait un croche-pied et n’a pas hésité un instant à me frapper au sol.
Quelle lâche ! En plus Asriel ne s’était pas gêné pour faire une réflexion sur sa beauté à notre arrivée face à eux… Je déteste cette femme.
Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé comme je ne voyais rien mais je lui ai littéralement arraché le coeur et j’en suis bien contente. J’étais tellement en colère, je crois bien que j’aurais même été capable de le manger si je n’avais pas été aveugle à ce moment-là !
Il parait que papy Hekmet a invoqué des squelettes et qu’il a rendu Velriana aveugle en lui lançant une malédiction, c’est elle qui hurlait de rage. J’aurais bien aimé voir ça !
Même si elle se défendait vraiment bien, lançant tout un tas d’illusions et de sorts, une fois aveugle on a vite réussi à l’achever. Ensuite on a tué aussi le prêtre, je me suis même évanouie en lui portant un coup presque fatal ! Puis le mage s’est rendu et Sen l’a assommé pour qu’on puisse continuer notre exploration avant de le livrer aux autorités.
N’empêche je suis bien contente que Radoki soit avec nous, sans ses soins il y a bien longtemps que nous serions tous morts.
On a récupéré plein d’affaires sur ce groupe, j’ai maintenant des outils de cambrioleur d’excellente qualité et ça c’est cool ! L’autre roublarde m’aura au moins servie à quelque chose.
Après avoir bien fouillé les corps on a continué notre avancée et c’était plus tranquille.
On a trouvé à l’est une pièce encore jamais explorée avec un sarcophage contenant la momie du prêtre fondateur de l’œil érudit et son rat momifié. Il y avait aussi quelques objets magiques dans un compartiment secret. En retournant sur nos pas on a visité au nord une grande pièce avec un cercle d’invocation, une sorte de trône et quatre grandes statues de créatures fantastiques très impressionnantes.
Yamasha le succube aux ailes d’aigle, Takaral le lanceur de sort mi-homme mi-squelette, une femme faite de nuages dont j’ai oublié le nom, et un ange avec un masque de métal. Mais lui papy Hekmet et Radoki n’ont carrément pas su nous dire comment il s’appelle, il est sûrement moins important que les autres.
Papy Hekmet a dit que les prêtres devaient venir ici pour invoquer des créatures en secret alors que c’était interdit. Comme quoi les prêtres aussi font des bêtises. Je vais m’en souvenir pour la prochaine fois qu’il me gronde.
Finalement on est entrés dans une petite pièce avec une fontaine d’eau magique et des flammes montant jusqu’au plafond. C’était hyper impressionnant mais papy Hekmet nous a expliqué que les flammes n’étaient qu’une illusion.
A l’ouest nous sommes entrés dans une petite pièce que nous n’avions pas encore vue et un squelette nous a attaqués, un champion d’après Radoki pourtant on l’a achevé plutôt rapidement !
Plus loin il y avait une crypte avec plusieurs momies sur lesquelles nous avons trouvé pas mal de petits objets et même un passage secret contenant un coffre. La sortie de la crypte nous a ramenés vers la première pièce et les escaliers et nous sommes partis en direction de la ville.
Pourtant, plus nos pas nous éloignaient du sanctuaire, plus je ne pouvais m’empêcher de penser que nous en entendrions encore parler.
Le magicien que nous avons kidnappé nous a raconté plein de trucs après qu’on l’ait réveillé.
Sur les ordres de Velriana, le groupe s’était attribué l’exploration du sanctuaire car en tant qu’adorateurs de Néthys ils se considéraient comme les plus légitimes pour le visiter et récupérer les secrets et objets magiques qu’il renfermait. C’est aussi à cause d’eux que le bras de pierre, appelé un ahkhat, nous a pris en chasse !
Cependant il nous a affirmé qu’ils n’étaient que quatre, le mystère reste donc entier concernant les traces de sang qu’Asriel a remarquées. Malheureusement il n’a pas su nous dire qui a pu prendre le masque de la statue puisque lui et son groupe n’avaient pas trouvé le passage secret ! Même les prêtres du mausolée n’ont aucune information sur cette relique…
Je sens que nous n’en avons pas fini avec toute cette histoire… Mais avant de se pencher plus sur le sujet nous avons une vente aux enchères à préparer et je compte bien m’appliquer au mieux pour que l’on revende un maximum d’objets au prix fort !

Un repos bien mérité
Dans trois jours nous allons participer à une grande vente aux enchères au Chacal espiègle, ça va être sympa de voir du monde, de discuter avec des vendeurs, de pouvoir marchander un peu, peut-être même de repérer des pièces à revendre à des collectionneurs ! Quelques fois ça me manque toutes ces petites activités qui faisaient ma vie d’avant…
En attendant les enchères on va pouvoir se reposer un peu, avec toutes ces aventures ça ne nous fera pas de mal, surtout que Asriel et Radoki se comportent bizarrement aujourd’hui ! Peut-être qu’un tour chez les prêtres leur fera du bien !
Pour ma part je suis contente d’avoir pu profiter de cette soirée libre pour te raconter un peu tout ce qui est arrivé.
D’ailleurs je ne m’étais pas trompé au sujet de l’étrange sensation ressentie dans la chambre d’invocation.
Papy Hekmet m’a confirmé tout à l’heure que j’ai été touchée par une forme de bénédiction laissant apparaître deux yeux sur mon front et me permettant de blesser au mieux mes ennemis. J’ai appelé ça “l’Oeil de Néthys”.

Voici mon programme pour les jours à venir :
Jour 1
-Faire du tri dans la bibliothèque du sanctuaire avec Sen et Asriel. Je pense que ça nous prendra facilement la journée complète.
-Passer la soirée avec Asriel ! Et oui cher journal, je lui ai proposé et il a accepté, il avait même l’air très enthousiaste !
Jour 2
-Aller en ville dès le matin pour discuter avec les marchands et les personnes déjà présentes pour les enchères. Peut-être qu’ainsi je pourrais repérer quelques acheteurs et faire jouer mes anciens contacts du marché noir.
-Au passage je demanderai aux personnes croisant ma route si ils ont vu ou entendu quelqu’un blessé revenir du sanctuaire.
-Si il me reste un peu de temps j’aimerais aussi trouver quelqu’un pouvant m’expliquer par quel sortilège la robe de la fille de Pentheru peut rester intacte tant qu’on ne la touche pas, cela m’intrigue. Je me demande si c’est possible tout de même.
Une journée bien remplie en perspective !
Jour 3
-J’ai eu une idée pour faire plaisir à Asriel, je vais retourner au sanctuaire pour récupérer le chapeau de Velriana ! Il a dit qu’il l’aimait bien et qu’il avait envie de le récupérer mais dans le feu de l’action il a oublié… Je vais lui faire la surprise de le ramener pour lui !! J’espère qu’il sera heureux !
-Si je rentre à temps j’aiderais le groupe à faire un peu de tri en vue de la vente de notre butin. Ca me permettra en même temps de songer à mes prochains achats…
-Je vais sûrement consacrer mon dernier après-midi et ma soirée à lire et à donner quelques représentations de danse, ça me rappellera ma vie d’avant… La lecture et la danse ont toujours eu pour effet de m’apaiser, ça me permettra de repartir encore plus sereine dans de nouvelles aventures !

Les enchères au Chacal Espiègle
Juste avant que les enchères commencent nous avons pu discuter avec pas mal de personnes venues pour l’occasion. Radoki a fait un peu de publicité pour nos ventes et je crois que ça a plutôt bien fonctionné ! Papy Hekmet est parti de son côté, il semble préoccupé ces temps-ci, je me demande bien ce qu’il cherche.
On a réussi à vendre toutes nos affaires à des prix corrects, à ce rythme là je vais bientôt pouvoir m’acheter des super bottes !
Enfin, si je t’écris c’est surtout pour te raconter ce qui s’est passé ensuite, vers 1h du matin, au moment où l’alcool coule à flots et où chacun pense déjà à retrouver son lit…
On a d’abord entendu un grand fracas puis une dizaine de zombies nous a attaqués ! C’était la panique complète avec des gens qui criaient partout ! Papy Hekmet a pu exercer à nouveau ses talents de contrôle des morts vivants, il est meilleur chaque jour ça en est presque inquiétant… Je n’avais jamais remarqué sa fascination si morbide pour les créatures en putréfaction…
A peine les zombies tués des mains se sont ruées sur nous ! Oui oui, juste des mains… C’était vraiment étrange ! Radoki et papy Hekmet m’ont expliqué plus tard qu’il s’agit des mains des voleurs pendues pour servir d’exemple. Sauf qu’elles ne sont pas censées reprendre vie !
Il y en a une qui a même étranglé Asriel alors je me suis jetée dessus pour la trancher avec ma rapière de toutes mes forces ! Ensuite Asriel a sauvé les personnes blessées, il est vraiment gentil.
Mais les choses se sont compliquées tu t’en doutes… Une momie surgie de nulle part a commencé à nous prendre en chasse, elle était très forte et j’ai bien cru que j’allais y passer. Asriel a fini par la tuer, mais elle avait déjà eu le temps de nous toucher Sen et moi… Je me suis sentie vraiment faible tout à coup, comme si je me décomposais de l’intérieur et je crois que Sen a eu la même chose, c’est une étrange maladie doublée d’une malédiction et Radoki pense que ce sera difficile à soigner !
Nous n’avons pas eu à réfléchir longtemps avant de courir vers le temple de Pharasma dans l’espoir d’une guérison, ce n’est vraiment pas agréable de se sentir moisir ! Au passage nous avons essayé de les aider du mieux que nous pouvions. Vue la panique générale dans la ville il aurait bien fallu être trois fois plus nombreux pour ramener un peu d’ordre. Je me demande où sont passés les autres aventuriers !
Comme la maladie était plus virulente pour moi un prêtre m’a soignée de la malédiction, puis mes compagnons m’ont aidée à récupérer peu à peu mais je ne suis toujours pas eu mieux de ma forme car la maladie n’est pas guérie. Pour Sen le prêtre n’a rien pu faire, il a dit qu’il pourrait peut-être demain !
Les prêtres nous ont demandé de les aider encore un peu en allant voir si les portes de la nécropole étaient bien fermées car personne ne semble savoir d’où viennent tous ces morts…
Sur le chemin nous avons croisés des gens occupés à piller un marchand de thés… Drôle d’idée de voler du thé… Ils étaient jeunes et parmi eux j’ai même reconnu Maarhat ! Sa famille a dû revenir dans la région pour les enchères. J’aurais bien aimé aller lui parler, mais Sen nous a dit de continuer notre route pendant qu’il s’occupait d’eux. Alors je l’ai écouté, je crois qu’il essaye toujours de protéger au mieux le groupe et j’ai l’impression que je dois lui obéir.
J’espère qu’il n’aura pas fait de mal à Maarhat, il a toujours été gentil avec moi quand les Ramslokus me donnaient une tonne de travail.
Aux portes de la nécropole il y avait des gardes et leur chef c’est une femme !! Elle s’appelle Bal Themm et elle semble très forte.
On l’a aidée à se battre contre une sorte de fantôme qui est passé à travers les portes ! Radoki et papy Hekmet disent que c’est une ombre enragée, si elle nous blesse on peut finir par se transformer en ombre nous aussi ! Je trouve ça carrément angoissant moi ! Mais Sen l’a détruit avant qu’elle nous fasse trop de mal donc tout va bien.
La nuit commençait à être longue mais nous avons continué à nous rendre utile en jouant les messagers pour Bal Themm car elle avait besoin que le temple lui donne d’autres armes.
Je me mets à bailler, je suis vraiment fatiguée alors je te résume la suite. En plus je ne veux pas déranger les autres en gardant la bougie allumée, j’entends déjà papy Hekmet ronfler.
Sur la route nous avons été attaqués par des sortes de pirates morts-vivants, des nécrophages, j’ai même fait une superbe acrobatie pour en achever un ! La panique est un peu retombée, les gens voient bien qu’on fait tout notre possible pour les aider.
Les prêtres nous ont proposé de dormir au temple ce soir et de les aider à nouveau dans les jours à venir, je crois qu’ils sont bien contents que nous soyons là.

Une ville en panique
Cette nuit m’a fait un bien fou mais je sens bien que la maladie est toujours présente. Il a fallu que mes compagnons me soignent à nouveau. Sen n’était pas au mieux lui non plus, il ne bougeait même plus ! Les prêtres ont refusé de l’aider car il y avait trop à faire alors Radoki a chanté pour les encourager et cela a attiré Sebti ! Elle a soigné Sen en un tour de main. Je sais bien qu’elle a fait ça pour qu’on puisse continuer à servir sa cause en luttant contre les morts-vivants mais ça n’en reste pas moins impressionnant !
Ce matin des aventuriers nous ont donné leur équipement avant de fuir la ville et des habitants nous ont offert des cadeaux pour nous remercier de notre aide.
C’est une des premières fois de ma vie où je me sens autant aimée, ça fait un peu bizarre mais c’est agréable ! Je me demande bien ce que nous allons faire maintenant pour aider les prêtres à rétablir l’ordre dans la ville…
(…)
Je profite d’un moment de repos pour te conter nos dernières péripéties. Nous sommes partis de bon matin pour tenter d’arranger un peu les choses. Nous avons croisés un étrange oiseau avant même complètement affolé qui voulait que nous l’aidions à retrouver quelqu’un mais Sen l’a fait fuir.
Alors nous avons continué notre route et nous sommes arrivés au Palais de justice. Il y avait un tas de cadavres avec un oeil arraché, ça m’a donné des frissons mais les autres ont voulu que nous rentrions tout de même dans la Palais. Des sortes de squelettes fantômes ont voulu nous juger pour des crimes absurdes comme d’être entrés sans frapper ou de ne pas être morts mais heureusement nous avons réussi à les convaincre que nous étions innocents et ils ont fini par disparaître en nous laissant un joli diadème. Papy Hekmet a dit qu’un des squelettes fantômes était un magistrat d’un autre temps célèbre pour sa propension à faire arracher les yeux des personnes qu’il jugeait coupables.
Je suis d’autant plus heureuse qu’on ait réussi à le convaincre de ne pas nous condamner.
En repartant nous avons encore croisé l’oiseau et cette fois nous l’avons suivi, il voulait que l’on sauve Ptemenib, l’organisateur des enchères….

La Chaîne d’argent
C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés à affronter des gardes d’un groupe de malfrats appelé “la chaîne d’argent” dans une vieille usine… Ils ont bien abîmé papy Hekmet, mais ce n’est rien par rapport au monstre que nous avons croisés en avançant dans le sous-sol : un amas d’organes puant et suintant qui a failli dévorer Radoki ! Je ne pensais pas qu’une chose aussi hideuse puisse exister et j’espère ne jamais plus en recroiser !
Je ne sais pas quels autres pièges nous réserve ce sous-sol ni si on trouvera Ptemenib mais je ne suis pas du tout rassurée !
Il est pourtant déjà temps de repartir…
(…)
Pas d’autre amas d’organes dans le sous-sol mais Ptemenib bien amoché, à demi-nu et au fond d’un puits. Je crois bien qu’il n’a jamais été aussi heureux de nous voir !
Les membres de la Chaîne d’argent sont plutôt coriaces et ils ont même une hyène dressée comme un chien de garde, mais nous n’avons pas eu trop de mal à en venir à bout. Ils ont même fini par se rendre face à la puissance de Sen et Asriel.
A un moment papy Hekmet a invoqué une grenouille géante, ça n’a pas servi à grand chose au final mais c’était quand même très impressionnant !
Ah oui, il y avait aussi un laboratoire condamné où seul Asriel a osé rentrer, sur un cadavre il m’a trouvé une cape très chouette !
A force d’explorer le sous-sol nous avons fini par trouver le chef de la bande, il a accepté de nous rendre les affaires de Ptemenib et de nous laisser partir. Mais finalement nous avons décidé de nous battre contre lui pour pouvoir le livrer aux autorités.
C’était un long combat, le chef, un dénommé Ekram, était puissant alors papy Hekmet l’a rendu aveugle mais il a fui sans que l’on puisse lui courir après. Le temps que l’on se débarrasse de ses sbires il était déjà loin et nous ne l’avons pas retrouvé. On a cependant trouvé dans ses affaires une note signée d’une certaine Meret-Hetef lui intimant de s’infiltrer dans le clan de la Chaîne d’Argent pour mettre la main sur un masque.
J’ai fini par trouver un passage secret par lequel il a dû sortir. Nous avons un peu hésité mais ça semblait être un véritable labyrinthe et nous n’étions pas assez préparés pour affronter ça.

Les psychopompes
Alors nous sommes rentrées au mausolée.Sur la route nous avons vu une femme se faire attaquer par des zombies puis les zombies se faire manger par de sortes d’énormes chiens. Papy Hekmet et Radoki ont dit que c’était des psychopompes formés pour chasser les morts-vivants, mais ils ont tout de même tué la femme dans leur précipitation…
Ce soir Sebti nous a expliqué qu’elle est absolument opposée à l’utilisation des psychopompes car elle trouve ça trop dangereux. Elle s’est disputé avec Nakt à ce sujet et il a décidé de nous faire affronter son serviteur le plus fidèle et e plus fort pour décider de notre valeur et de notre capacité à sauver la ville à la place de ses psychopompes.
Le combat aura lieu demain matin… Hekmet a amélioré ma rapière pour l’occasion mais je doute que ça change grand chose !
Mon cher journal tu n’imagines même pas la nuit horrible que je viens de passer, j’ai enchaîné les cauchemars.
Nous voilà maintenant sur le point d’affronter le psychopompe… Je ne suis pas rassurée, j’ai eu beaucoup de mal à dormir et je suis toujours aussi malade… Autant dire que ce combat s’annonce difficile pour moi !
(…)
Ce fameux combat a bien failli avoir raison de notre groupe ! Les psychopompes sont réellement des monstres puissants et plein de ressource. Il y avait trois esoboks et un vant vraiment très impressionnant avec des ailes et une immense faux en adamantium !
On est tous tombés un par un, papy Hekmet est même mort… Je n’ai pas eu le temps de réaliser vraiment car Sebti l’a ressuscité presque aussitôt mais maintenant que j’y songe j’en ai des frissons. Il n’a pas eu le droit de continuer le combat suite à ça et j’avoue que ça m’a rassurée de le savoir en sécurité.
Radoki a été agrippé violemment par un esobok et j’ai bien cru qu’il allait mourir à son tour. Mais au final c’est moi qui suis tombée inconsciente après que le vant se soit acharné contre moi.
Il paraît que Radoki a sombré peu après, suivi plus tard par mon cher Asriel. C’est papy Hekmet qui m’a raconté car il observait le combat d’un peu plus loin. Sen a continué le combat seul sans faillir mais l’échec n’était pas loin et Nakht a décidé de faire cesser le combat en rappelant son psychopompe.
Sebti nous a tous soignés et malgré la défaite nous avons gagné l’estime de Nakht qui semble à présent nous faire plus confiance.
Durant les jours prochains il accepte que nous tentions de sauver la ville sans envoyer les psychopompes.
Sebti nous a confié un secret qui pourrait bien nous aider dans cette mission de sauvetage : il existe des instruments permettant de détecter les pouvoirs de nécromancie. Si nous en trouvons un alors nous pourrons peut-être enfin comprendre d’où viennent tous ces morts-vivants !!
Elle et Ptemenib nous ont aussi parlé de deux peuples qui vivent dans la nécropole et à qui nous aurons sûrement affaire à un moment, les lamias plutôt effrayantes d’après leurs dires et le peuple sombre qui semble pacifiste.

Retour à la nécropole
Après un petit moment de réflexion nous avons donc choisi de partir pour la nécropole en utilisant le dédale trouvé dans l’usine occupée par la chaîne d’argent. Le garde que nous avions capturé nous a guidés. Là encore les choses n’ont pas été simples car il refusait de nous aider sans obtenir une réduction de peine !
Heureusement Ptemenib nous a aidé à obtenir ça.
D’ailleurs au final c’était un peu une perte de temps, le dédale n’avait vraiment rien d’un labyrinthe et je crois que nous nous en serions très bien sortis tous seuls !
Une fois arrivés dans la nécropole nous avons tenté de rester discrets mais nous sommes tombés sur des nuées de serpents venimeux… Nous nous sommes très vite presque tous retrouvés empoisonnés et de plus en plus faibles. J’ai cru que papy Hekmet allait encore mourir mais il s’est tenu à l’écart le temps de récupérer un peu de vigueur. Combattre ces serpents nous a pris beaucoup de temps et à peine nous en étions-nous sortis qu’un mort-vivant s’est approché avec un air vindicatif !
Et ce zombie n’était autre que Velriana, la chef du groupe de “la main brûlante” !! C’était vraiment étrange de la revoir. Sans son chapeau elle avait bien moins de style mais elle restait vraiment puissante et effrayante !
Elle a agrippé Radoki, le pauvre ce n’était décidément pas sa journée, mais à force d’attaques acharnées nous avons réussi à la vaincre une bonne fois pour toutes.
Papy Hekmet l’a complètement désagrégée avec ses projectiles magiques donc je pense que nous serons tranquilles à présent. Enfin je l’espère !
Après toutes ces émotions nous sommes bien vite rentrés au mausolée et je tombe déjà de fatigue alors je m’en vais me reposer un peu.

La mort

Cher journal, voici l’histoire de ma mort.
_J’ai longtemps hésité à te le conter, j’ai essayé d’oublier, de faire comme si tout allait bien, mais ce n’est pas vrai.
Tu sais que je suis une bonne menteuse, je n’ai jamais de mal à me convaincre d’une chose ou d’une autre, mais cette fois-ci c’est différent.
C’est arrivé hier et je vis depuis en sursis, perdue dans un épais brouillard.
Je vois, j’entends, je sens et je comprends, pourtant ce n’est plus comme avant. Les heures qui passent n’ont plus la saveur d’antan. Même Asriel ne parvient pas à combler ce vide immense qui a pris place en moi. Je ne sais pas combien de temps je pourrais continuer ainsi, je ne suis pas certaine de retrouver un jour ce qui faisait de moi un être-humain.
Papy Hekmet me sourit, heureux de me voir revenir d’entre les morts et j’essaye vraiment de lui sourire en retour.
Sen semble un peu perdu lui aussi, quand nos regards se croisent je vois bien que nos douleurs se font écho. Peut-être qu’il pourrait me comprendre, peut-être que nous partageons à présent bien plus que des souvenirs d’aventures et de combats. Nous nous partageons la mort._

La recherche des boussoles
La journée ne me semblait pas si mal partie pourtant. Malgré la panique accrue en ville il n’y avait pas lieu de s’affoler, papy Hekmet apprenait ses sorts, Radoki essayait d’enchanter une ceinture pour Sen, Asriel semblait méditer et moi je m’entrainais à quelques petits tours de passe-passe… Heures matinales qui passent lentement…
Nous sommes partis pour la nécropole une fois de plus et nous y avons trouvé un énorme moustique hideux en train de dévorer les restes de Velriana, bien qu’aucun de nous ne la porte dans son cœur nous avons décidé de brûler son cadavre afin qu’il ne soit plus profané. J’avoue que l’idée me plaisait bien puisqu’elle a une fâcheuse tendance à revenir à la vie.
C’est dans la maison aux serpents que nous avons trouvé la première boussole mais malheureusement elle était inutilisable à cause son cristal est cassé. Elle a dû tomber du second étage, tout est bien délabré dans cette nécropole. Nous avons donc continué notre chemin sous une fine pluie vers un autre endroit indiqué par Sebti.
Là, les ennuis ont commencés. Deux sortes de fantômes brumeux, des âmes en peine, nous ont attaqués. Ils ont rapidement pris le dessus en nous affaiblissant tous tour à tour, je ne m’étais encore jamais sentie aussi épuisée et fragile. Papy Hekmet aussi semblait particulièrement affaibli.
De deux ces âmes sont passées à quatre et j’ai bien cru que nous n’en viendrions jamais à bout. Le combat était long, je me suis retrouvée un peu isolée, seule contre un de ces monstres, priant pour que mes compagnons puissent vite me rejoindre.
Radoki invisible est peut-être celui qui a le moins souffert de ce combat, à moins que ce ne soit Asriel, il est tellement résistant ! Pour ma part j’ai bien cru mourir et tu n’imagines pas à quel point j’ai été soulagée quand Papy Hekmet a pris le contrôle de la dernière créature après qu’Asriel, Sen et moi ayons tué les trois autres. Heureusement que Radoki nous a soignés à coup de baguette ensuite.
La deuxième boussole se trouvait sur le toit d’un grand bâtiment, une ancienne boutique déjà vidée de tous ces trésors. Et là encore pas de chance car il manquait le cristal. Après une petite observation des lieux, Sen a remarqué des traces au sol menant jusqu’à une immense doline avec deux goules qui ont rapidement fui en nous voyant arriver. Sur le coup ça m’a fait sourire mais si j’avais su que quelques minutes plus tard une goule aurait ma peau j’aurais sûrement déguerpi au plus vite.
Nous n’avons pas hésité longtemps face à ce trou béant. Bien qu’il y ait de fortes chances pour que le cristal s’y trouve, nous n’étions définitivement pas équipés pour descendre alors nous avons continué en direction du marché dans l’espoir de trouver enfin une boussole en état de fonctionnement.
C’est là que les choses ont réellement mal tournées pour moi… Cinq goules plutôt agressives nous regardaient de loin et c’est sans trop réfléchir que je me suis avancée vers elle, refusant d’admettre que j’étais déjà bien trop affaiblie pour mener encore un combat.
La première m’a mordue et dès lors je n’ai plus été capable de faire le moindre mouvement, j’ai compris à cet instant que l’aventure s’arrêtait là pour moi. J’ai observé les autres goules alors qu’elles s’approchaient, j’ai su qu’elles allaient prendre plaisir à s’acharner sur moi, mais mon corps refusait de m’obéir et je ne pouvais rien faire.
J’ai posé alors une dernière fois le regard sur mes compagnons au loin, j’ai vu leurs visages affolés, la bouche d’Asriel coincée dans un cri silencieux et c’est avec un dernier sourire pour lui que je me suis effondrée, mon corps déchiqueté par les goules.
Pendant un instant j’ai cru que j’allais voir ma courte vie défiler devant mes yeux mais la mort n’a pas été assez généreuse pour me donner ce dernier plaisir. Je ne sentais que la douleur insurmontable et la tristesse.
Bien sûr, mes compagnons ont réussi à me venger de ces goules, il paraît même qu’Asriel et Sen ont pris grand plaisir à les tuer.
Dans une échoppe toute proche ils ont rencontré un petit groupe de survivants déjà croisés à la loterie. Ils les ont d’abord écoutes raconter comment ils s’étaient cachés ici depuis le début des émeutes de morts-vivants. C’est comme ça qu’ils ont appris la présence dans la nécropole d’hommes arborant d’étranges masques de bronze comme ceux que nous avions déjà vus.
Mais papy Hekmet m’a dit que bien vite ils ont recommencé à chercher la boussole et sont tombés sur une créature monstrueuse qui n’a eu de cesse d’arracher la chair de Sen jusqu’à ce qu’il meure à son tour. Une gaste, sorte de goule mais encore plus puissant et impressionnante d’après Radoki. Vu ma récente aversion pour les goules je suis bien heureuse de ne pas avoir eu à poser mes yeux sur cette immonde chose.
C’est Asriel qui l’a achevé dans un cri de rage, ça il me l’a raconté avec fierté ce matin peu de temps après ma résurrection et malgré mon mal-être je dois avouer que le savoir si fort m’a un peu rassurée.
Au final ces hommes n’étaient autre que des fabricants de drogue et la créature un de leur ancien collègue, devenu complètement fou après en avoir trop consommé… Je ne me moquerai plus jamais des gens qui disent que la Mumia est un fléau.
Asriel, Radoki et papy Hekmet nous ont portés Sen et moi jusqu’au mausolée dans l’espoir de pouvoir nous ramener à la vie et c’est ce que Sebti a proposé une fois leur récit terminé.
Je ne suis pas certaine de pouvoir un jour la remercier correctement pour cet acte d’une grande générosité, je vais redoubler d’efforts pour sauver la cité en son honneur mais ça me semble bien insuffisant.

Le rappel à la vie
Ce matin les résurrections ont été effectuées, il paraît que la cérémonie est jolie bien que longue et douloureuse. _Personnellement je ne me souviens pas vraiment, quand j’ai ouvert les yeux je ne sentais plus rien et ne reconnaissais aucune des têtes penchées sur moi. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre ce qu’il s’était passé et pour réintégrer mon corps dans un cri de tristesse. C’est à ce moment-là que j’ai compris pourquoi on dit que le rappel à la vie est un acte traumatisant.
Je me suis sentie arrachée, brisée, broyée, comme si chaque parcelle de mon corps s’enflammait de douleur, j’ai eu envie de mourir à nouveau et j’ai supplié qu’on me laisse partir. Puis, peu à peu j’ai repris mes esprits et la souffrance a diminuée.
« C’est arrivé hier et pourtant aujourd’hui il faut déjà oublier pour recommencer à vivre et avancer. Avancer, toujours avancer… » Telle a été ma première pensée, ma première réflexion lorsque les souvenirs me sont revenus.
Je devrais être reconnaissante pour cette seconde chance, peut-être que c’est le cas, je ne suis simplement pas certaine de savoir encore vivre.
Suis-je revenue différente ? Comment savoir qui je suis à présent ? Aurais-je à nouveau envie de rire un jour ?
Je ressens trop la froide empreinte de la mort et la douleur de cette lente résurrection. J’espère ne plus jamais connaître ça, il va vraiment falloir que j’apprenne à faire attention et à ne pas courir au-devant des dangers… Je ne pense plus en être capable de toute façon, je me sens encore faible et j’ai besoin de m’appuyer sur mes compagnons en attendant de me sentir vraiment mieux._
J’ai cru que je pourrais avoir un peu de répit, prendre le temps de songer à la mort, réfléchir à mon avenir au sein de ce groupe… Mais la panique a augmenté cette nuit, les psychopompes arpentent à nouveau les rues de la ville, l’origine du mal demeure inconnue… Face à tant de soucis, impossible de se poser un moment !

Schardiza le dragon
A l’instant même où je te fais part de tout ceci nous sommes déjà repartis à l’aventure depuis plusieurs heures et nous venons même de combattre un dragon de cristal…
Sebti et Ptemenib nous avaient prévenus de la possibilité que l’on en trouve un dans la doline mais je ne voulais pas y croire.
Le combat a été épique une fois de plus, nous avons essayé d’abord de lui demander avec courtoisie si il pouvait nous rendre le cristal mais de toute évidence nous n’avons pas été très convaincants puisque pour seule réponse nous avons eu droit à « Schardiza ne pardonnera pas cet affront ! » et à une poussière de paillettes éblouissantes.
Papy Hekmet s’est retrouvé aveugle un long moment, comme quoi la vie est parfois ironique puisqu’habituellement c’est plutôt lui qui aveugle les autres. Sen a réussi à éviter de nombreuses attaques tout en provoquant Schardiza pour qu’Asriel et moi puissions lui porter des coups.
Puis d’un coup Radoki est devenu parfaitement silencieux, c’est rare puisqu’il est tout le temps en train de fredonner des airs ou de chanter à gorge déployée. J’ai senti une boule d’angoisse se former au creux de mon ventre, j’ai commencé peu à peu à me laisser envahir par la panique et lorsque la voix cristalline du dragon a résonné dans un cruel « Je vais te dévorer petit vermisseau » je n’ai même pas songé un instant à rire de cette formulation désuète.
Une nouvelle pluie de poussières scintillantes nous a permis d’entrevoir Radoki allongé au sol dans une position inquiétante et de le soigner avant qu’il ne soit trop tard. Asriel bien qu’aveuglé par ce sort a porté un dernier coup au dragon juste avant que papy Hekmet ne le fasse fuir hors de la grotte à coup de rayon magique l’affaiblissant. C’est comme ça que nous avons pu récupérer le cristal pour réparer la deuxième boussole trouvée.
Voilà déjà un moment qu’ils s’attèlent à cette tâche alors même que je te conte les derniers instants de ma première vie.
Je les observe, ils ne savent pas ce qui se joue dans mon cœur, ils ne peuvent pas imaginer toutes ces idées qui tournent en boucle dans ma tête depuis plusieurs heures maintenant.
Papy Hekmet m’appelle, il vient à l’instant de finir de réparer la boussole et il dit qu’elle pointe en direction du nord de la nécropole.
Il est donc temps pour nous d’avancer. Avancer, toujours avancer…

Rencontre avec le Peuple Sombre
Une fois la boussole réparée nous avons décidé d’en chercher une autre pour affiner la direction, mais aussi d’’aller rencontrer le Peuple Sombre dans l’espoir qu’ils puissent nous donner des renseignements.
Bien sûr tout ne s’est pas passé de façon idéale ! Nous nous sommes rapidement retrouvés face à six nécrophages, heureusement le combat, bien que long, n’a laissé aucun blessé grave de notre côté.
Ensuite nous avons aperçu quelques Vants se battant contre des morts-vivants mais nous sommes restés à distance et nous avons continué à nous diriger vers un des points notés sur la carte pour trouver une autre boussole.
Cela nous a conduit vers d’anciens bains où malheureusement un mur effondré avait endommagé la boussole. Il aurait fallu plusieurs jours pour la réparer, nous avons donc abandonné cette idée et continué notre route vers le domaine du Peuple Sombre.
Quel peuple bizarre ! Ils semblaient tout fou lorsque nous avons dit que nous venions de la part de Ptemenib. Ils parlent de façon étrange et le premier avec qui nous avons discuté posait plein de questions extravagantes. Il voulait savoir ce qu’on mange, si on dort, ce qu’on fait quand on n’est pas avec eux, et plein d’autres trucs ! Je crois qu’il n’avait encore jamais vu d’autres peuples que le sien.
Et leurs noms sont tellement étranges ! La chef s’appelle “Harmonie Déballée”, elle parle vraiment lentement, je crois que ça a bien agacé Sen mais moi j’ai trouvé ça plutôt rigolo et ça m’a fait sacrément du bien de retrouver l’envie de rire après les récents événements.
La chef a accepté de nous aider mais en échange d’une petite mission à effectuer pour elle : retrouver et stopper un membre du peuple appelé “Cadavre Décharné” car il fait des expériences malsaines pour obtenir la vie éternelle avec quelques sbires. Elle nous a indiqué la villa où le trouver et voilà qu’après une courte nuit au sein du Peuple Sombre nous partons à sa recherche !
(…)
Je t’ai quitté ce matin sans savoir quand je pourrais à nouveau te conter mes histoires mais nous voici déjà de retour dans le domaine du Peuple Sombre !
Comme prévu nous sommes allés à la villa Kawab et juste en y arrivant nous nous sommes faits attaquer par des sortes de grosses mante-religieuses ! Et ça ce n’était pas prévu !
Elles crachaient de l’acide et les tuer n’a pas été une mince affaire, mais une fois de plus nous sommes sortis vainqueurs du combat !
Ensuite nous avons fait le tour de la villa, nous entendions des bruits de voix à l’intérieur mais même Papy Hekmet ne connaissait pas cette langue. Alors nous avons décidé d’entrer mais les portes étaient bloquées et il a fallu les briser… Bien sûr nous n’avons pas réussi à faire ça discrètement alors Cadavre décharné et sa bande nous ont surpris à peine la porte ouverte.
C’était une attaque vraiment incongrue, nous étions plongés dans les ténèbres, impossible de distinguer quoi que ce soit !! J’ai bien cru que la seule solution allait être de fuir, mais nous ne savions même pas dans quel sens aller et les ténèbres semblaient nous suivre. Au bout d’un long moment j’ai entendu Asriel dire qu’il avait une solution et il a commencé à se battre alors que nous étions tous incapables de comprendre la situation. Plus tard il nous a expliqué qu’il avait utilisé une potion de vision dans le noir !
Les ténèbres ont fini par se dissoudre un bon moment après la fin du combat et on a vu à ce moment là que Papy Hekmet était vraiment dans un sale état car il s’était retrouvé isolé au coeur de la mêlée.
Nous sommes donc rentrés voir le Peuple Sombre avec quelques membres s’étant rendus et une preuve de la mort de Cadavre Décharné.
Harmonie Déballée a alors accepté de répondre à nos questions, elle nous a parlé des Lamias parties récemment en chasse et aussi d’un homme portant un masque de bronze et discutant avec une chose indistincte dans une cage. Evidemment cet homme nous a beaucoup intrigués et elle nous a donné un bout de parchemin qu’il avait fait tomber. Une carte du ciel étoilé de Wati, incomplète et très ancienne.
Elle nous conseille donc d’aller soit vers l’observatoire de la vérité et la sagesse, soit vers le bâtiment pyramidale qui s’avère être destiné à la joie arithmétique pour en apprendre plus sur ce parchemin…

Exploration de l’observatoire de la vérité et de la sagesse
En quête de plus d’informations sur les Lamias nous avons demandé encore plusieurs choses au Peuple Sombre, mais après plusieurs questions restées sans réponse nous avons décidé de partir au grand mausolée. Malheureusement ce ne fut pas bien plus instructif car Ptemenib, comme toute personne sensée, s’applique à éviter les Lamias afin de ne pas être kidnappé et devenir fou.
Nous sommes donc retournés dans la nécropole, bien décidé à faire un tour rapide de l’observatoire avant d’avancer plus loin. Nous pensions alors que ce serait une exploration rapide mais l’observatoire recèle de nombreux secrets !
Tout d’abord nous avons admiré les murs décorés de constellations et les mosaïques bleues au sol, puis en cherchant pendant un bon moment j’ai découvert une porte magique bien cachée derrière une bâche portant le signe de Pharasma. Nous avons trouvé ça très intrigant puisqu’il s’agit d’un dieu récent alors même que l’observatoire est dédié à Mat et Tot, dieux bien plus anciens… Mais impossible pour moi d’ouvrir cette porte et aucune solution en vue, ni dans la pièce principale, ni dans la tour !
Heureusement Papy Hekmet a de la ressource et maîtrise les langues anciennes, il a donc étudié les hiéroglyphes au mur et récité un adage et la porte s’est ouverte sur un escalier descendant en colimaçon ! C’était très impressionnant !
Sen et moi nous sommes descendus en éclaireurs jusqu’à arriver dans une immense pièce avec une piscine peu profonde au centre, de grands piliers sur les côtés et 4 portes sur le mur d’en face.
Après nous avoir rejoints, Papy Hekmet a lu les hiéroglyphes des murs et annoncé que nous étions peut-être dans la tombe cachée du pharaon ayant fondé Wati.
Sen a trouvé plein de sceptres funéraires dans la piscine et des bracelets d’armure magiques pendant que je fouillais la pièce jusqu’à trouver un interrupteur. Interrupteur qui nous a tout de même causé une grande frayeur car nous ne savions pas à quoi ce bouton pouvait biens servir avant que Radoki tremblotant ait appuyé dessus.
Puisqu’il n’y avait rien d’autre dans cette pièce nous sommes entrés dans la suivante par une des portes et cela nous a conduit dans un endroit horrible, rempli d’une odeur néfaste, de grognements et d’une horde de zombies ! Depuis mon épisode avec les goules tout ce qui leur ressemble un minimum me fait froid dans le dos, j’ai donc laissé Sen et Asriel aller de l’avant.
Mais une fois quelques zombies tués par mes amis je me suis ressaisie pour pouvoir les aider. Nous étions en bonne posture jusqu’à ce que Papy Hekmet nous annonce avoir entendu des bruits dans la pièce de la piscine où il était resté…
Des bruits qui se sont avérés venir d’un petit groupe d’hommes portant des masques en bronze !
Ils nous ont attaqués avec de nombreux sorts et des chiens infernaux. Il y avait même Ekram, le chef de La Chaîne d’Argent qui avait fui après que Papy Hekemt l’ait rendu aveugle… Et une femme, sûrement invisible, qui ne cessait de chanter et de rigoler en nous remerciant de l’avoir conduite au masque et en disant qu’elle allait réveiller le Pharaon des Cieux et que nous allions tous mourir ! Tout ça m’a semblé bien obscur mais est tout de même resté gravé dans ma tête !
Pendant que Sen continuait à tuer les zombies nous avons essayé de venir à bout de ses nouveaux assaillants, ce qui ne fut pas une mince affaire !
Je me suis très vite retrouvée au sol après un croc-en-jambe de Ekram qui s’est acharné sur moi avec deux autres traitres mais je me suis bien défendue et ne suis tombé inconsciente qu’après avoir bien amoché un des hommes et tué un chien infernal.
J’ai eu le temps de voir Radoki devenir invisible, Papy Hekmet prendre le contrôle de deux zombies et Sen venir nous aider puis, quand je me suis réveillée, Ekram et quelques chiens infernaux étaient morts mais la mystérieuse femme riait toujours d’un air menaçant et chantait.
Une nouvelle preuve qu’Asriel est un véritable héros : il a vaincu un des brigands à lui tout seul alors qu’il était excessivement mal en point et sur le point de tomber dans les pommes. Il lui a donné un grand coup dans la tête avant de s’effondrer lui-même, c’était impressionnant !! Pour le venger je me suis jetée sur un autre de ses assaillants que Papy Hekmet m’a aidée à achever.
L’étrange femme a dû sentir qu’elle ne pourrait pas nous battre ce coup-ci car elle a commencé à fuir et Sen lui a couru après. Malheureusement elle a réussi à l’effrayer alors j’ai couru de toutes mes forces pour la rattraper et j’ai bien cru que j’allais y arriver mais elle m’a lancé un sort qui m’a fait partir dans un tel fou-rire que je ne pouvais plus esquisser le moindre mouvement et je n’ai pu que la laisser fuir! J’ai même bien failli tomber dans les escaliers tellement je riais. Une sensation très étrange de ne pouvoir cesser de rire alors même qu’il n’y a absolument rien de drôle et que le danger rôde.
De retour dans la pièce des zombies nous avons vite décidé d’achever les derniers ennemis puis nous avons observé cet endroit et remarqué deux doubles portes au fond ainsi qu’un autel au centre.
Cet autel est sûrement une des choses les plus immondes que j’ai vues ! Papy Hekmet dit qu’il a été corrompu et qu’il faut faire une consécration avec de l’eau bénite pour lui redonner ses fonctions premières. Je ne sais pas vraiment ce que c’est mais ça ne semble pas si difficile à faire. Nous décidons tout de même d’envoyer un message à Ptemenib pour lui en parler et lui demander de nous rejoindre au plus vite.
Par curiosité nous avons ensuite décidé d’ouvrir une des portes. C’est là que je vois à quel point je suis encore affectée par ma récente expérience de la mort et fatiguée par cette journée : je n’ai pas été capable de déceler le piège, pourtant grossier, qu’elle nous réservait !
Asriel et moi nous sommes donc retrouvés sous un amas de gravats à peine la porte ouverte, heureusement, une fois de plus Radoki était là pour nous soigner.
A présent nous avons commencé à purifier l’autel et je doute que nous ayons des nouvelles de Ptemenib avant un moment. Nous sommes tous exténués, alors nous réfléchissons au meilleur endroit pour établir un campement permettant de se reposer mais aussi d’être présents si la mystérieuse femme revient… Peut-être dans la tour, nous ne serions pas loin et Papy Hekmet pourrait lancer un sort sur la porte pour qu’une alarme se déclenche en cas d’intrusion…

Nouvelle journée d’exploration de l’observatoire
Finalement Ptemenib n’est pas venu car trop occupé par un rituel en ville, mais il a tout de même envoyé Quasim pour nous soutenir.
La nuit s’est déroulée sans aucun problème et au petit matin nous nous sommes attelés à déblayer le passage encombré de gravats.
Nous avons d’abord découvert une pièce empli de sarcophages ouverts et vides dans laquelle plusieurs festrogs nous ont attaqués ! Leur ressemblance avec des goules m’a poussée à rester un peu à l’écart mais mes compagnons ont réussi sans mal à les achever et Papy Hekmet a même pris le contrôle de certains.
Ensuite nous avons été dans une pièce en face, où plein d’animaux momifiés jonchaient le sol. Il y avait de petites créature mais aussi un éléphant !! Ce qui est un peu étrange c’est qu’aucun d’eux ne semblaient avoir été réveillés par les puissants rituels visant à lever les morts ces derniers jours.
Au centre il y avait deux salles d’études côte-à-côte avec des portes de velours capitonné.
Dans la première nous avons trouvé des centaines de manuscrits qui composent le “Catalogue des Nuits” recensant les décès à Wati depuis plusieurs siècles.
Je commençais à me dire que finalement cet observatoire ne recelait pas tant de dangers et l’espace d’un instant cela m’a rassurée… C’était sans compter les nombreux squelettes féroces qui nous attendaient dans la seconde salle d’étude !
Ils étaient très grands et l’un d’eux portait un fléau au bout duquel pendait une tête enfermée dans une cage !! La tête décomposée a lancé une malédiction sur Sen qui a été protégé par le grigri magique qu’il porte autour du cou, malheureusement la tête a récidivé et bien vite le moine s’est retrouvé aveugle !
Le combat a commencé à tourner à notre avantage lorsque Papy Hekmet a achevé deux squelettes grâce à ses projectiles magiques, mais dans la foulée Asriel a été maudit et dans la confusion il s’est mis à m’attaquer !! Il est tellement fort, il aurait pu me tuer sans mal et ne retenait pas ses coups. Même sous l’emprise d’une malédiction jamais je ne l’aurais cru capable de lever la main sur moi…
Je ne sais plus tellement quoi penser… L’amour n’est-il pas censé être plus fort que tout ? Si Asriel m’aimait vraiment m’aurait-il attaqué ainsi ?
Une fois de plus je n’ai pas le temps de m’attarder vraiment sur mes questionnements personnels car nous devons continuer à avancer, je vais donc rapidement te conter la suite de nos aventures.
Une fois revenu à son état normal, Asriel a tué le dernier squelette et Sen a ainsi pu achever la tête. Nous avons un peu fouillé la pièce et ça nous a permis de trouver un petit carnet qui s’avère être le journal intime de la tête, retranscrit par un des squelettes.
Quasim vient de partir chercher un remède pour libérer Sen de la cécité, j’en profite pour te raconter tout ça et pour jeter un oeil au journal de Neferekthu avec les autres.
Cela nous a appris plein de choses inquiétantes… De son vivant la tête était une femme issue d’une puissante famille d’oracles de mère en fille. Son petit-fils, Nebta-Khufre, jaloux de n’avoir aucun don et devenu nécromancien décida de fonder une sorte de secte. A la mort de Neferekthu il tenta tout naturellement de la ressusciter pour utiliser ses pouvoirs, mais seule la tête fût ranimée sous une forme plutôt hideuse. Banni de sa patrie il emporta la tête enfermée dans la cage où nous l’avons trouvée et arriva à Wati il y a plus ou moins deux semaines.
Nous avons aussi découvert dans ce journal que le petit-fils a un mentor qui l’a aidé à se servir d’un masque pour réanimer les morts et qu’à présent il est enfermé au sous-sol de l’observatoire dans le but de ressusciter le grand prêtre de Pharasma.
C’est ainsi, cher journal, que nous prenons notre courage à deux mains pour vaillamment descendre au sous-sol…

Le sous-sol de l’observatoire
Une fois la malédiction de Sen levée nous sommes descendus par un petit escalier pour arriver dans une grande salle entièrement couverte de mosaïque bleue. C’était superbe mais nous n’avons pas eu le temps de nous extasier puisque nous avons déclenché un piège et que les carreaux ont été projetés sur nous à une vitesse folle ! Heureusement au bout de quelques minutes il ne restait plus aucune mosaïque sur les murs et le sol, nous avons donc pu avancer dans une succession de pièces et de couloir.
Dans une grande salle ronde nous avons pu admirer une immense statue de la dame des tombes, elle était superbe, représentée avec ses cheveux volant au vent et dans les mains une dague et une herbe médicinale.
Face à la statue il y avait une double porte en bronze et, dans les murs, de nombreuses alcôve ainsi que des passage cachés par de lourds rideaux rouges.
Derrière un de ces rideaux un vieux mort-vivant nous attendait discrètement. Il a lancé un sort qui a fait disparaître Radoki et Sen, nous avons donc tout fait pour le vaincre rapidement et je l’ai achevé d’un carreau après que Papy Hekemet l’ait bien amoché avec un rayon ardent.
Sen est revenu en courant d’un des couloirs, il nous a dit avoir été téléporté dans une chambre où dormaient paisiblement deux très belles femmes. Radoki est revenu peu après en annonçant qu’il avait, quant-à lui, été téléporté dans une salle où se trouve une reconstitution miniature de la ville de Wati.
Nous avons vainement tenté d’ouvrir la grande porte en bronze face à la statue mais un verrou magique semblait la protéger, nous avons donc décidé de continuer notre exploration des couloirs.
Nous avons commencé par aller voir les deux intrigantes femmes qui s’avéraient être mortes mais protégées par une étrange sort empêchant la décomposition de leurs corps. Il n’y avait rien d’intéressant si ce n’est leur vêtements et leurs bijoux luxueux que nous avons pris.
Ensuite nous avons été attaqués par une étrange créature cachée derrière un rideau. Mes amis m’ont dit qu’il s’agissait d’une femme transformée en monstre à cause de la Mumia, exactement comme la personne qu’ils avaient rencontré dans la nécropole et qui avait tué Sen.
Je suis alors surprise de voir avec quel courage il s’est lancé dans le combat, à croire que, contrairement à moi, l’expérience de la mort ne l’a pas vraiment traumatisé.
Une fois ce gasth éliminé, non sans mal vu sa puanteur, nous sommes revenus dans la pièce principale pour ensuite nous diriger vers la salle dont Radoki nous avait parlé.
C’est impressionnant d’observer une Wati miniature mais là encore nous n’avons pas pu nous réjouir longtemps car une sorte de diablotin nous a crié “Un peu de respect mortels, vous n’êtes pas les bienvenus ici !” avant de nous lancer des sorts !!
C’était un combat difficile et nous en sommes ressortis affaiblis, surtout Radoki et Papy Hekmet sur qui le monstre s’était acharné !
Asriel, quant-à lui, a bien failli mourir et Sen n’aurait pas réussi à achever la créature sans que papy Hekmet ne le rende géant grâce à un étrange sort.
Avec l’aide de Radoki j’ai enfin réussi à crocheter la serrure de la double porte et nous avons pu avancer dans une sombre pièce où une statue d’Anubis s’en est prise à nous !
J’ai failli mourir sous ses coups car mes saignements ne s’arrêtaient pas ! Je suis tombée dans les pommes et heureusement à mon réveil mes amis l’avait terrassée.
Nous étions tous très fatigués et mal en point suite à la rencontre de ces deux monstres coup-sur-coup, mais nous savions que le temps jouait contre nous et qu’il fallait encore avancer. Alors nous avons demandé à Quasin de partir chercher une baguette de soin et nous avons vaillamment ouvert la prochaine porte en espérant qu’il reviendrait vite…
Malheureusement derrière cette porte le mal absolu nous attendait…

L’épique combat final
En effet, Nebta-Khufre, volant au-dessus du sol, était en plein rituel avec une demi douzaine de zombies et deux momies.
Papy Hekmet a essayé de lancer un boule de feu pour les disperser mais ils étaient tous résistants, alors nous nous sommes approchés pour les combattre un à un.
Très rapidement Radoki s’est trouvé inconscient après que Nebta-Khufre ait transformé le sol sous nos pieds en verre, puis une créature invisible a attaqué papy Hekmet l’empêchant de lancer un sort qui aurait pu grandement nous aider.
Peu de temps après je me suis retrouvée paralysée, j’ai vu papy Hekmet tomber au sol à cause d’un sort de Nebta-Khufre et j’ai aperçu un étrange oeil flottant au-dessus de la tête de mon cher Asriel.
C’est à ce moment-là que sans comprendre comment nous avons tous retrouvé vigueur et santé bien que Radoki soit toujours coincé dans le sol en verre.
Pendant que Asriel et Sen se battaient au corps-à-corps, papy Hekmet lançait des sorts et moi des fioles d’acide, de feux et d’eau bénite pour affaiblir nos ennemis.
Petit à petit nous avons réussi à tuer les zombies et une des momies, mais Nebta-Khufre s’avérait vraiment puissant et Asriel s’est retrouvé au sol.
Je lui ai donc fait boire une de mes potions de soin avant de m’éloigner du combat car j’étais trop affectée moi-même et à deux doigts de tomber dans les pommes. J’ai alors aidé Radoki à s’extirper du verre dans lequel il était coincé, en priant pour que mes amis s’en sortent.
J’entendais papy Hekmet lancer des sorts sur Nebta-Khufre et Sen pousser des cris violents à chacun des coups qu’il donnait. Il parait que Asriel est à nouveau tombé au combat et que papy Hekmet a fait voler le moine pour qu’il puisse atteindre Nebta-Khufre et finalement l’achever.
Plusieurs fois durant la bataille nous avons senti un flux d’énergie positive abonder et nous aider à tenir le coup, ce n’est que plus tard que nous avons compris qu’il s’agissait en fait du rituel mené par les prêtres de Pharasma pour renvoyer les zombies dans le monde des morts. L’oeil flottant quant-à lui était celui de Nakht qui nous observait pour voir comment se déroulait le combat.
C’est donc en grande partie grâce aux prêtres que nos avons pu vaincre Nebta-Khufre et ses sbires.
J’ai d’ailleurs pu remarquer que la puissance de la bénédiction qui m’avait été accordée dans la chambre d’invocation du Sanctuaire de l’Oeil Erudit ne cesse d’augmenter.

Retour au calme ?
Bien qu’il nous reste encore à trouver un moyen pour détruire le masque doré, nous avons décidé de passer quelques jours à Wati afin de nous reposer et de visiter de nouveaux endroits de la nécropole.
Ca a été pour chacun de nous l’occasion de souffler et d’oublier un instant la dure vie d’aventurier.
Les liens déjà forts qui nous unissaient n’ont cessé de se renforcer pendant cette semaine de repos.
Pour ma part j’ai pu discuter de plein de choses intéressantes avec Radoki que je connais assez peu au final. Il a énormément de connaissances et de culture, c’est donc toujours passionnant d’écouter ses épiques récits ou ses chants glorieux.
Papy Hekmet m’a aidé à améliorer mon équipement pour que je sois plus forte et un soir il m’a avoué à quel point il était fier de moi et de mon évolution. C’est la seule figure paternelle que j’ai connue et son avis compte énormément pour moi, alors j’ai bien failli pleurer quand il m’a dit ça ! Il m’a dit ensuite que mon père aurait été fier de moi lui aussi et ça c’est très important à mes yeux.
Avec Sen j’ai peu discuté car il est assez taciturne mais je me sens bien en sa présence, pas besoin de parler. C’est un peu comme si il était là pour me protéger, comme si il veillait sur moi et voilà bien longtemps que je n’avais pas connu ça. Un jour j’ai évoqué avec lui ma mort et même si c’était court cela m’a fait du bien de pouvoir partager cela avec quelqu’un ayant eu la même expérience.
Asriel enfin… Il y a quelques jours encore je ne savais pas ce qu’il pensait de moi. C’est vrai qu’il volait souvent à mon secours dans les moments critiques et qu’il était toujours prompt à me soigner ou à discuter avec moi… Mais je pensais qu’il me voyait un peu comme sa petite soeur.
Maintenant je ne sais plus trop, nous avons passé beaucoup de temps ensemble pendant cette semaine, nous sommes partis en promenade plusieurs fois et un soir nous avons même mangé juste tous les deux et il m’a fait un bisou sur la joue !
Ca peut sembler peu mais je crois que pour moi, comme pour lui, ça sonnait comme une promesse…
Pour notre dernier soir de repos nous avons mangé une drôle de viande chez le couple délivré des gravats. Je crois bien que c’était de l’âne, ou peut-être de la poule, ou bien du lapin, la première fois que je goûtais un truc pareil en tout cas !
Cela fait du bien de se sentir “normale”, de simplement manger et discuter de tout et de rien. Malheureusement le lendemain de ce festin nous venions tout juste d’entrer dans la nécropole lorsque nous avons été stoppés net par une créature géante et sombre : un dragon d’ombre !!

Le dragon d’ombre
A peine avait-il soufflé un vent d’énergie négative que papy Hekmet, Radoki et moi tombions inconscients au sol. Heureusement Sen nous a transportés un peu à l’écart où Asriel a pu nous soigner grâce à ses pouvoirs de paladin. Conscients de la puissance du dragon nous sommes alors bien vite partis nous abriter dans des bâtiments pour éviter un nouvel assaut.
Je n’ai pas pu suivre correctement la suite du combat puisque je m’étais réfugiée sous une table au plus profond d’une maison. J’ai su plus tard que mes compagnons, moins bien cachés, avaient tous été touchés à nouveau par le souffle destructeur du dragon.
A un moment Sen, invisible, est venu me dire qu’il allait m’amener aux portes de la nécropole pour que l’on puisse fuir. J’ai sursauté comme une folle en entendant sa voix sortie de nulle part.
En sortant j’ai compris l’ampleur des dégâts en distinguant Radoki au sol et Asriel très mal en point après une morsure du dragon. Inquiet en voyant cela, Sen m’a dit de retourner me cacher et bien que ce soit lâche je n’ai pas hésité longtemps avant de la faire.
Il paraît que les gardes de la nécropole sont tous tombés un à un sous les coups de griffes du dragon et qu’un second dragon encore plus grand est apparu avant de disparaître sous la menace de Radoki. Je suppose qu’il s’agissait en fait d’un tour lancé par lui-même, mais j’ai bien l’impression que ça le rend heureux qu’on le croit vainqueur d’un dragon alors je ne lui en parle pas.
Le véritable dragon, quant-à lui, a fini par partir. De ma cachette, je l’ai distinctement entendu rugir « Apportez-moi un tribut ou je détruirai la ville ! ».
Sans même avoir le temps de se réjouir d’être encore tous en vie nous avons dû essuyer une nouvelle attaque !
Nous la devions cette fois aux gardes morts qui, par un étrange maléfice, se sont transformés en ombres intangibles. Les combattre n’était pas si difficile mais, tel un virus, leur mal se propageait et chacune de leur victime se relevait d’entre les morts pour se rallier à leur cause.
Après les gardes nous avons donc du vaincre aussi deux personnes transformées en ombre dans leur propre maison. Maison fort jolie d’ailleurs et pleine d’intéressants bibelots que mes compagnons ont refusé que j’emporte. Pourtant je suis certaine qu’ils m’auraient été bien plus utiles qu’à un couple de cadavres…
Après un petit détour au Grand Mausolée pour se faire soigner et récolter quelques informations sur le dragon d’ombre, nous avons compris à quel point cette créature pouvait être un fléau.
Il nous a été décrit comme infâme et surpuissant par le Vanth de Nakth… Comme si ces points-là ne nous avaient pas déjà sautés aux yeux lors de notre si agréable rencontre avec lui…
Mais son savoir nous a tout de même été utile puisqu’il nous a appris que l’ennemi juré d’un dragon d’ombre n’est autre qu’un dragon de cristal !
Il nous fallait donc retrouver Shardizah et prier pour qu’elle ne soit pas trop rancunière et accepte de nous aider… Je reconnais que cette option ne m’emballait pas tellement !

A la recherche de Shardizah
Sans traces récentes du dragon de cristal, nous avons dû faire le tour de la ville en quête d’informations sur l’endroit où elle avait été vue pour la dernière fois.
Commença alors une sorte de course aux trésors à dos de chameaux. Tu sais à quel point j’adore les énigmes, ce jeu de piste avait donc tout pour m’amuser, si ce n’est la crainte de ne pas en revenir vivante !
Au sud nous avons rencontré Kameth, un très charmant marchand s’étant fait dévorer plusieurs chameaux par Shardizah et qui nous a promis un cadeau si nous parvenions à le débarrasser du dragon.
Sur ces dires nous nous sommes dirigés ensuite vers le sud-est dans une zone rocailleuse et après de longues minutes de pistage nous avons continué vers le nord dans une région particulièrement collineuse.
C’est là que plusieurs gobelins nous ont sautés dessus !
C’est petit et étrangement effrayant un gobelin, mais qu’est-ce que ça peut être idiot ! Si nous n’en avions pas été la cible, j’aurais bien rigolé à regarder leurs originales techniques de combat.
Ils sautent dans tous les sens en poussant des cris bizarres et ils lancent tout ce qui leur tombe sous la main ! Radoki s’est pris une chaussure sur le crâne puis des vêtements alors que Sen recevait un coup de crâne de chameau. Crâne de chameau sur lequel il a lamentablement glissé quelques secondes après.
Plus tard ça a été au tour de Hekmet de se voir assommé par un fémur et d’Asriel de se prendre sur le front un pot de fleurs sorti d’on ne sait où. Un des gobelins a même tenté de me jeter un de ses collègues sur la tête ! Bien sûr il n’a pas réussi et son acolyte s’est directement vengé en essayant de le lancer à son tour, ce qui les a menés dans un épique combat !
Le ridicule semble être une forme d’art chez eux puisque leur chef s’est pointé, monté sur une hyène et portant un long rideau rouge en guise de cape et un collier d’ossements. Il jouait d’un drôle d’instrument, une sorte de flûte qui m’a vaguement rappelé des souvenirs comme venus d’une autre vie… Quoi qu’il en soit, une fois ce gobelin mort, j’ai discrètement glissé l’instrument dans ma poche pendant que mes compagnons avaient le dos tourné.
Pour une fois je dois dire que ce combat a été plutôt divertissant et rapide.
Evidemment ce n’est qu’une fois tous les gobelins morts ou enfuis que nous avons réalisé qu’ils auraient pu avoir des informations sur Shardizah…
Nous nous sommes retrouvés un peu bêtes à ne pas savoir dans quelle direction partir mais j’ai aperçu au loin une petite hutte et nous avons décidé d’aller y jeter un œil.
C’est ainsi que nous avons rencontré Kapoom, un chouette gobelin alchimiste sans qui nous n’aurions jamais pu retrouver le dragon de cristal !
Les débuts avec lui ont été plutôt difficiles car en arrivant dans la hutte Sen a posé sur la table la tête coupée du chef gobelin. Je me demande parfois si il se rend compte que les gens ont des sentiments. A moins que ce ne soit son expérience de la résurrection qui a fait ressortir cette indélicatesse en lui… Après tout qui suis-je pour juger, je ne me sens moi-même pas encore totalement remise de ma mort.
Une fois Kapoom consolé du décès de Bob nous avons pu parler avec lui de Shardizah et du dragon d’ombre. Malgré sa peur évidente il a accepté de nous aider en nous donnant une fiole de liqueur radiesthésique pour que l’on puisse retrouver le dragon de cristal.
A présent mes compagnons dorment pour que l’on parte à la recherche de Shardizah dès l’aube. La hutte de Kapoom est petite et nous sommes un peu serrés mais ce n’est pas plus mal car ainsi je peux observer Asriel. Dieu qu’il est beau lorsqu’il dort paisiblement !
Je vais tout de même me reposer quelques heures moi aussi maintenant que j’ai pu te raconter nos dernières péripéties.
[…]
Me revoilà cher journal,
Ce matin nous avons versé la liqueur pour commencer à la suivre et c’est ainsi que nous avons trouvée Shardizah recluse dans une immense grotte.
Le sort de Hekmet faisant encore effet elle était aveugle mais a tout de suite reconnu nos voix.
Elle ne semblait pas très disposée à nous écouter bien que l’évocation de la présence d’un dragon d’ombre l’ait rapidement fait réagir.
Il a tout de même fallu maintes négociations pour qu’elle accepte de nous aider.
Ainsi, nous lui avons promis de lui faire recouvrir la vue mais aussi de la soutenir auprès des prêtres de Pharasma pour qu’elle obtienne la gestion de la nécropole où elle aimerait s’installer.
Après avoir convenu d’un rendez-vous à Wati quelques heures plus tard nous lui avons laissé Radoki en gage de notre bonne volonté. Il dit qu’ils ont beaucoup échangé sur la route puisqu’ils partagent le même amour de l’art et de la peinture en particulier.
Une fois à Wati les prêtres ont accepté le marché de Shardizah, ce n’est peut-être pas un mal qu’elle règne sur la nécropole. Je crois de toute façon qu’ils n’ont pas bien le choix puisque le dragon d’ombre est toujours aussi menaçant bien qu’ils lui aient déjà donné beaucoup d’or.
A présent j’observe mes compagnons occupés à réfléchir à un plan d’attaque. Radoki propose d’enchanter des cailloux pour faire croire à un trésor et attirer le dragon d’ombre, Sen parle d’attendre demain et Ptemenib promet de nous accompagner.
Pour ma part je ne sais que penser, plus les minutes passent, plus cet inévitable combat m’effraie…

Le combat de dragons
Après une nuit de réflexion et de repos nous avons opté pour l’option du faux trésors. Sen s’est porté volontaire pour aller le déposer dans la nécropole pendant que je guettais l’arrivée du dragon du haut d’une tour.
Le trésors n’était peut-être pas assez réaliste, ou bien l’idée de se séparer n’était pas idéale… Quoi qu’il en soit, rien ne s’est passé comme prévu !
Le dragon n’a pas cru un instant à notre subterfuge et une fois Sen bien avancé dans la nécropole il a rugit à son intention “on ne se moque pas de Kalo !”
De ma tour je ne l’ai pas vu arriver à cause d’un sort d’invisibilité, ce n’est qu’à sa première attaque sur Sen que le sort s’est dissipé et que j’ai alors crié pour prévenir mes compagnons.
Nous avons donc rejoint Sen pour entamer un long combat avec l’aide de Shardiza et de Ptemenib.
A plusieurs reprises j’ai cru que nous ne réussirions pas à lutter face à Kalo, Ptemenib a dû nous soigner de nombreuses fois et Shardiza a manqué fuir le combat suite à ses blessures ! Pour ma part je suis tombé presque inconsciente et c’est Asriel qui a accouru pour me soigner.
Finalement Sen a réussi à achever le dragon grâce à un sort de vol lancé par papy Hekmet ! Et là encore j’ai pensé mourir car le dragon s’est effondré en plein vol, pile sur la maison dans laquelle j’avais pris soin de me cacher !
Suite à ce combat nous pensions pouvoir encore explorer un peu la nécropole mais Shardiza en tant que nouvelle maîtresse des lieux nous a clairement fait comprendre que ce n’était pas dans ses projets.
Par ailleurs, les prêtres nous ont fortement conseillés de partir après nous avoir appris la mort d’un groupe de 5 aventuriers nous ressemblant.
Il semblerait fort que les membres du culte du pharaon oublié, à la recherche du masque, soient de retour à Wati et prêts à tout pour nous enlever le masque.
Mes compagnons n’ont pas trop réagi mais je crois qu’au fond ils étaient tout autant effrayés que moi. Un peu comme si on commençait seulement à comprendre l’ampleur de la situation et les risques… Sen m’a donné une petite accolade dans le dos en voyant mon visage pâlir et Asriel m’a serré la main très fort.
Je me sens bien au milieu de ce groupe, c’est un peu devenue une famille à mes yeux.
Pour mettre toutes les chances de réussite et de survie de notre côté nous avons donc suivi sagement le conseils des prêtres et nous sommes partis de Wati.
C’est ainsi que nos pas nous ont conduits à Téphu dans l’espoir de trouver des informations pour détruire le masque et ainsi éviter d’être encore la proie de cet étrange culte.
En cette première journée les recherches n’ont rien données mais nous avons bon espoir de trouver plus d’informations dans la partie payante de la bibliothèque où nous irons demain. Il paraît aussi qu’il est possible d’obtenir une autorisation de la dirigeante de la ville pour accéder aux archives, ce qui pourrait nous être bien utile…

Le Masque du Pharaon Oublié
Je me demande parfois comment nous en sommes arrivés là. Comment nous sommes arrivés à cette fuite, à cette course contre le temps…
Je pensais m’engager dans une petite aventure, pouvoir impressionner papy Hekmet et Asriel et voilà qu’au final je suis en danger de mort permanent à cause d’un fichu masque doré !
Je ne crois pas avoir déjà écrit ici ce qu’est exactement ce masque… Et à vrai dire je serais bien en peine de le faire correctement. Mais je vais essayer tout de même.
Le décrire n’est pas difficile : il est splendide ! Il brille d’un éclat presque violent et il est tout lisse comme si le temps n’avait pas eu d’effet sur lui.
En plus, il semble parfaitement adapté à la taille de mon visage ! Mais je me demande si il ne fait pas un peu cet effet à chaque personne au final…
C’est bien ça le problème avec ce masque, il est maléfique. Une fois qu’on l’a vu on ne peut plus vraiment l’oublier, il est comme entouré d’une aura de force, à la fois attirante et effrayante !
Personne ne sait exactement ce qu’il fait, les dons qu’il confère à son porteur, ou même la façon dont il agit sur la personnalité de celui-ci… Mais je sens bien la terreur à chaque fois que l’on vient à en parler, je ne pensais pas voir un jour les prêtres de Pharasma aussi démunis face à un objet…
Il paraît qu’il peut rendre son porteur surpuissant, lui délivrer des capacités extraordinaires qu’on en peut même pas imaginer ! C’est intrigant, j’aimerais bien avoir le droit de l’essayer… Juste pour voir… Il a l’air tellement puissant, tant de pouvoir… C’est tout de même assez attirant…
Et pourtant je n’ose même pas le toucher, c’est Sen qui le garde en sûreté et ça me va bien ainsi.
Je sais que ce masque doré ne nous apportera rien d’autres que des ennuis ! Il est comme une menace qui flotte en permanence sur nos tête et j’en viens à penser que nous pourrons nous estimer heureux si nous sortons en vie de cette étrange aventure…

La Grande Bibliothèque de Téphu
Déjà 10 jours que nous sommes dans cette ville. En temps normal je serais heureuse de visiter un endroit si beau et de rencontrer des personnes de la haute société, mais je sens toujours la menace permanente qui pèse sur nos têtes…
Nos recherches concernant Hakotep n’avancent malheureusement pas bien vite, mais nous avons tout de même trouvé un parchemin représentant un pharaon flottant dans un ciel étoilé, ce qui a rappelé à Radoki un ancien peuple nommé les “Shuris” réputé pour vivre dans des cités volantes.
Hormis cela, la partie publique ne contient que peu d’informations utiles et l’accès à la partie privé n’est pas des plus simples !
Malgré nos demandes argumentées et récurrentes, Deka An-Keret n’a jamais voulu nous donner un laisser-passer, il a donc fallu user de ruse une fois de plus.
C’est ainsi que nos pas nous ont menés vers la détestable Muminoffrah ! Dire que je trouvais qu’aller solliciter son aide était une bonne idée, j’ai même activement participer au choix d’un présent pouvant lui faire plaisir… Si j’avais songé aux conséquences, jamais je n’aurais fait des efforts pour qu’on lui plaise.
Muminoffrah est l’éventeuse du Prince de Rubis, un titre très haut placé, elle pouvait donc facilement nous ouvrir les portes du sanctuaire intérieur de la bibliothèque si nous parvenions à entrer en contact avec elle.
Nous lui avons donc choisi un magnifique bracelet d’or et de rubis orné d’hippopotames ciselés, je n’avais rarement vu d’aussi jolis bijoux.
Comme si il sentait mon malaise face à cette femme, Asriel m’a proposé que nous nous achetions chacun un anneau de platine pour symboliser notre attachement.
Nous avons ensuite uni ces deux anneaux grâce à un pacte magique par lequel il a juré de me protéger. Malgré mon amertume envers sa relation avec Muminoffrah, comment résister face à un homme d’une telle grandeur…
Suite à ces emplettes, nous sommes allés à son hôtel et avons demandé une audience. Les gardes ne voulaient pas nous laisser passer, je crois qu’ils prenaient Sen pour un pécore du coin à cause de sa tenue de moine, mais à force d’insistance nous avons pu rencontrer la grosse Muminoffrah qui n’a caché ni son admiration devant le chant de Radoki, ni son plaisir devant la beauté de Asriel ! Juste de penser à son regard concupiscent et ses clins d’œil me hérisse encore le poil !
Nous avons été conviés à un buffet organisé par ses soins où elle a demandé au paladin de venir s’asseoir à côté d’elle. J’étais trop loin pour entendre leurs conversations mais j’ai bien vu qu’Asriel se prêtait volontiers au jeu en mettant en avant sa musculature ! Il l’a même laissée toucher ses biceps alors que je m’étouffais avec une olive du tajine qu’on nous avait servi !
Ensuite elle a appelé Radoki pour qu’il la divertisse de ses chants et comme elle était satisfaite elle a accepté de répondre favorablement à notre requête en exigeant de Deka En-Keret qu’elle nous ouvre la partie privée de la bibliothèque durant trois jours.
Il règne dans le sanctuaire intérieur une ambiance très particulière, nous y avons croisé d’abord une sorte de gros gorille qui s’est avéré être un gardien puis une étrange statue de pierre et enfin une femme à l’allure mystérieuse… Femme qui n’était autre qu’une méduse ! Heureusement que nous ne nous sommes pas approchés et avons simplement signalé sa présence aux gardiens qui ont su la faire partir.
L’archive spiralée, lieu où se trouve les documents concernant Hakotep, n’a pas été difficile à trouver mais nos recherches n’ont pourtant pas été fructueuses, comme si certains parchemins avaient été déplacés…
Et pour compliquer encore plus les choses, seul papy Hekmet sait lire l’ancien Osirien… Nous ne lui sommes donc pas d’une grande aide et nos investigations n’en sont que plus laborieuses.
Ainsi, ces trois journées sont bien vite passées et la bibliothèque regorge encore de mystères que nous ne parvenons pas à percer !
Il va donc nous falloir faire à nouveau appel à Muminoffrah pour prolonger nos recherches, ce qui ne me réjouit absolument pas ! D’autant plus qu’elle vient de solliciter Asriel pour participer à une course de chars…
Je sais bien que nous n’avons pas le choix et qu’il faut gagner à nouveau l’attention de Muminoffrah pour obtenir un autre laisser-passer et trouver enfin les informations nécessaires à la destruction du masque… Mais je souffre déjà à l’idée de Asriel se pavanant devant elle…

La course de chars
Après une journée partagée entre les entraînements à la conduite de char, l’établissement d’une stratégie et la visite de plusieurs endroits en ville, nous sommes partis nous coucher, non sans une certaine appréhension concernant la course.
Appréhension plutôt fondée vu le déroulement de cette course pour certains d’entre nous !
Asriel et Radoki sont montés sur un premier char, Sen et moi étions sur un autre, et papy Hekmet sur un dernier. Nous étions une bonne cinquantaine de participants prêts à suivre un parcours à travers la ville mais plus qu’une douzaine à l’arrivée !
Le départ s’est plutôt bien passé et nos trois chars étaient parmi les premiers, mais cela n’a pas duré pour Sen et moi… Face à un pont en mauvais état et à notre incapacité à trouver un autre chemin nous avons chuté dans un gouffre !
Heureusement nous avons échappé au pire à l’aide d’un peu d’agilité et nous avons même pu reprendre la course grâce à un nouveau char offert par Muminoffrah !
Ce qui, malheureusement, nous a conduit à un nouvel accident peu de temps après à cause de archers nous tirant dessus…
De toute évidence nous n’étions pas faits pour gagner cette course, heureusement Asriel, Radoki et papy Hekmet s’en sont bien mieux sortis que nous !
Asriel et Radoki sont arrivés troisième et papy Hekmet a passé la ligne d’arrivée peu après en faisant un vol plané au dessus de son propre char ! Il paraît que c’était très impressionnant et Muminoffrah l’a même félicité de vive voix pour son endurance et sa performance !
Sen et moi nous n’avons pas vu les arrivées de nos compagnons car nous avons décidé de pister les archers nous ayant attaqués ! Et c’est ainsi que nous avons compris qu’il s’agissait de membre du culte du pharaon oublié ! Il semble donc qu’ils nous aient retrouvés… Ils étaient 6 en tout, dispersés dans la foule, en haut d’un toît et sur un char. Mais étrangement ils n’ont pas cherché à nous tuer, je crois qu’ils voulaient juste nous faire peur ou nous empêcher de gagner, c’est assez étrange…
Impossible de les rattraper pour les interroger, le mystère reste donc intact pour le moment et je dois dire que je ne suis pas rassurée !
Quand nous sommes revenus nous avons assisté au banquet pour féliciter les personnes ayant terminé la course, Asriel en a profité pour passer le reste de la journée avec Mumynoffrah afin d’obtenir un nouveau laisser-passer pour la bibliothèque.
Je sais qu’il fait ça pour nous permettre d’avancer mais je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir un pincement au coeur en les observant discrètement..

Retour à la bibliothèque
Nous venons de passer une journée complète à faire des recherches, ou plutôt à assister papy Hekmet et Radoki durant leurs investigations au coeur de la bibliothèque puisque seuls eux deux sont capables de lire l’Ancien Osirian.
Radoki grâce à une paire de lunettes qu’il s’est confectionnée exprès et papy Hekmet car il parle et lit tout un tas de langues bizarres.
Ainsi nous avons appris que le pharaon oublié (aussi appelé pharaon des cieux et représenté par une pyramide ailée) pensait que le peuple des Shuris voulait l’attaquer et qu’il lui fallait trouver une arme pour se défendre. Il leur avait donc volé leur magie et aurait été enterré à sa mort dans un tombeau ailé.
Nous avons aussi découvert une confession d’un membre d’une secte nommée “L’ordre Sacro-saint de la Plume Bleue” avouant avoir volé le coeur et le masque de Hakotep dans son sarcophage avant que son tombeau ne soit perdu dans les cieux.
Papy Hekmet et Radoki ont lu que cette secte regroupant plusieurs prêtres de Néthys a pour but de collecter et préserver le savoir mais nous ne savons rien de plus…
Suite à cette confession le pharaon successeur de Hakotep a interrogé de nombreux membres de cette secte afin d’en apprendre plus sur les raisons de ce vol. Les interrogatoires ont été consignés sur des parchemins que nous n’avons pas encore réussi à retrouver mais il est déjà l’heure de rentrer se reposer.
Juste avant de partir papy Hekmet a failli se blesser gravement en chutant et Sen l’a rattrapé in extremis, j’ai eu sacrément peur !
Je pense qu’une bonne nuit de sommeil nous fera du bien à tous pour continuer nos recherches demain…

La nuit nous a en effet bien requinqués et ce matin nous sommes retournés aux archives spiralées pour trouver les dossiers d’enquête !
Malheureusement nous avons seulement trouvé un catalogue nous informant qu’ils ont été déplacés dans une autre partie de la bibliothèque appelée “Le Sombre Dépôt”, il y a de cela 103 ans.
Le conservateur nous a indiqué où la trouver tout en nous mettant vivement en garde car personne n’y est entré depuis des années et que les personnes s’y aventurant n’en sortent que rarement indemnes…
Je pensais que le deuxième jour de recherche serait plus calme mais ça semble donc mal parti !

Le Sombre Dépôt
Une fois arrivés au point indiqué par le conservateur nous nous sommes retrouvés face à un immense puits. Un peu déroutés par l’impossibilité de voir le fond, nous avons fini par tenter une descente à la corde sur une trentaine de mètres et c’est comme ça que nous avons découvert une petite échelle métallique usée menant jusqu’à une porte 100m plus bas.
C’était déjà bien intrigant et ça l’est devenu encore plus quand j’ai repéré un piège magique sur la porte. Après l’avoir saboté j’ai pu crocheter la serrure pour qu’on puisse enfin entrer dans cet étrange sanctuaire…
Nous avons débouchés dans une salle cruciforme. A l’exception de l’aile par laquelle nous étions entrés, chacune des branches de la croix se trouvait en bas d’une pente et débouchait sur un mur orné d’un grand visage sculpté.
Au nord la colère, au sud la peur et à l’est la tristesse… A croire que cet endroit nous réservait bien des mystères !
Mais avant même que nous puissions réfléchir à une quelconque symbolique nous avons été attaqués par un immense golem constitué d’un tas d’os de mammifères et surmonté d’un crâne de crocodile.
Après un combat assez long et inégal puisque la créature ne craignait presque aucune de nos armes, Asriel a réussi à l’achever d’un coup de fléau en adamantium et les os se sont éparpillés au sol, immobiles.
A nouveau seuls face aux trois visages nous avons alors décidé de chercher d’éventuels pièges et des traces de magie.
Je me suis avancée lentement vers le visage à l’expression apeuré, fermement accrochée à une corde tenue par Sen afin qu’il puisse me tirer en arrière en cas de danger. C’est comme ça que j’ai découvert que ce visage était en fait une porte, mais aussi qu’il était piégé, une immense lame menaçant de tomber du plafond si je tentais de l’ouvrir. Je me suis alors tour à tour dirigé vers le visage dégoûté qui s’avérait aussi être une porte puis vers le chagriné qui semblait avoir un mécanisme différent.
Malgré toute mon application et ma dextérité je n’ai pas réussi à désamorcer le piège de la première porte. Sen et moi nous sommes alors avancés vers le visage chagriné et il l’a fait pivoter laissant place à un visage surpris mais aussi à un cône de feu qui, sans nos réflexes, nous aurait bien amochés comme ça a été le cas pour les autres membres du groupe restés pourtant en retrait ! Heureusement Asriel a pu soigner tout le monde avant que l’on ne s’oriente vers la porte à l’expression dégoûtée que Sen a pu faire coulisser sur un rail.
Ouverte celle-ci débouchait sur un petit réduit conduisant à une autre porte en pierre. En examinant bien les alentours j’ai découvert un passage secret derrière l’endroit où le visage avait pivoté. En le faisant à nouveau pivoter nous avons pu constater que ce passage menait lui aussi dans un petit réduit avec une porte en pierre.
Chacune des portes en pierre menait à une salle différente comportant de nombreux parchemins et livres.
Celle à l’est était remplie aussi de nombreux sarcophages et j’ai trouvé un passage secret dans celle de l’ouest. En rampant sur plusieurs mètres j’ai pu accéder à une petite porte mais impossible de l’ouvrir ! Sen a essayé à son tour alors que j’époussetais mes vêtements plein de poussière en sortant du passage. Malgré sa force il n’a pas réussi à pousser la porte qui semblait coincée par quelque chose se trouvant de l’autre côté.
Durant le reste de la journée Papy Hekmet et Radoki ont étudié les nombreux parchemins pendant que Sen s’acharnait sans succès à pousser la porte coincée et que Asriel et moi cherchions des passages secrets. C’est comme ça que j’ai découvert un couloir secret permettant un accès différent à la salle des sarcophages ainsi qu’une petite cache près du mur au visage chagriné. Dedans nous avons trouvé un bandeau magique.
Lors de leurs recherches, Radoki et papy Hekmet ont trouvé plusieurs documents en rapport avec l’inquisition mais aussi de puissants et dangereux sorts retranscrits sur des parchemins faits de pierre ainsi que le journal d’un prêtre de Néthys nommé Khnenti.
Ce journal est sans nul doute la plus belle trouvaille de la journée. Khnenti semble avoir voué une partie de sa vie à faire des recherches sur le masque ! Grâce à lui nous savons maintenant que c’est l’Ordre Sacro-saint de la Plume Bleue qui a enfermé le Kâ du pharaon des cieux dans son masque juste avant de le voler. Leur but était de connaître les plus sombres secrets du pharaon.
Le journal comportait aussi une liste détaillée des différents pouvoirs conférés à qui porterait le masque plus de 24h.
Papy Hekmet a même remarqué qu’un des sarcophages présents dans la salle est n’était autre que celui du prêtre Khnenti enfermé vivant pour avoir trop cherché la connaissance. Les autres sarcophages semblaient contenir des conservateurs ayant subi le même sort.

Après une bonne nuit de sommeil nous avons décidé de nous attaquer à nouveau à la porte arborant un visage apeuré. Ne parvenant toujours pas à désamorcer le piège, j’ai proposé que l’on tente un sort d’ouverture et Sen a fait l’aller-retour en ville pour en acheter un parchemin.
Pendant ce temps papy Hekmet a identifié le bandeau magique comme un objet maudit ! Heureusement qu’il est fort sinon quelqu’un aurait pu l’enfiler et dieu sait dans quelle misère cela nous aurait entraînés !
Le sort a permis d’ouvrir la porte sans difficulté et aucune lame n’est tombée du plafond! Je n’ai pas bien compris pourquoi car le piège semblait pourtant toujours enclenché. Nous en avons déduit qu’il s’agissait peut-être simplement d’une illusion pour effrayer les aventuriers.
Derrière la porte nous attendait une grande salle d’où partait plusieurs couloirs. Les murs étaient ornés d’étagères et de hiéroglyphes mais avant de se lancer dans la lecture de ceux-ci nous avons décidé d’explorer les différents couloirs formant une sorte de labyrinthe.
C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés nez à nez avec 4 molosses ! Ils étaient très imposants et noirs comme la nuit, à plusieurs reprises j’ai même eu l’impression qu’ils étaient faits d’ombres.
Je dois reconnaître que je n’ai pas été très productive durant ce combat, les aboiements des chiens me hérissaient le poil et je me suis mise à fuir comme poussée par un instinct incontrôlable. Radoki, Sen et papy Hekmet aussi ont eu peur mais Sen a réussi à se ressaisir vite pour aider Asriel à repousser les assauts de nos ennemis. Mais Asriel a tout de même fini au sol, baignant dans une quantité effroyable de sang. J’ai eu très peur en le voyant ainsi et je me suis jetée à mon tour sur les molosses ! Mais après plusieurs morsures j’ai dû enchaîner une série de cabrioles pour fuir et éviter de finir dans le même état que mon cher paladin.
Finalement Papy Hekmet a lancé quelques sorts plutôt efficaces contre les chiens, Sen a achevé les derniers et Radoki a soigné Asriel in extremis !
Comme la veille nous avons passé le reste de la journée bien occupés, papy Hekmet et Radoki plongés dans les livres, Asriel et moi tâtonnant les murs à la recherche de quelques secrets et Sen poussant toujours cette même porte récalcitrante.
Porte que nous avons facilement rejoint avec Asriel après que j’ai découvert un long couloir secret menant derrière celle-ci. Le pauvre Sen a donc passé deux journées à s’épuiser pour rien, j’aurais pu trouver ça rigolo mais le voir tout rouge et sale m’a fait un peu de peine.
Cette fois encore les recherches de Radoki et papy Hekmet nous ont appris beaucoup.
En effet, papy Hekmet a trouvé très vite le parchemin d’inquisition tant convoité ! La lecture qu’il nous en a faite a été assez éprouvante pour moi puisque le rapport ne comprenait pas uniquement les questions et réponses de l’interrogatoire mais aussi le détail des tortures infligées au prisonnier.
Grâce à ce document nous avons découvert que les membres de l’ordre n’ont pas réussi à apprendre les secrets du peuple volant à l’aide du masque. Nous avons aussi la localisation exacte de celui-ci et du coeur cachés avec soin par l’ordre de la Plume Bleue. Je me demande si le cœur a lui aussi été découvert et déplacé depuis tout ce temps… Peut-être aurons-nous un jour l’occasion d’aller voir…
Enfin, papy Hekmet a retrouvé les traces des recherches faites par Khnenti sur le pharaon oublié. Elles se trouvent dans une toute autre partie du sanctuaire intérieur nommé Le Coffre de la Sagesse Cachée.
Malheureusement les informations sur le lieu sont maigres… La seule indication concerne une ancienne tour détruite depuis des années et qui aurait permis au érudits de découvrir l’entrée du Coffre à condition qu’ils aillent à son sommet un matin d’été à l’aube.
Localiser cette nouvelle partie du sanctuaire intérieur ne semble donc pas simple, d’autant plus que nous avons besoin de rester le plus discrets possible.
J’ai proposé que papy Hekmet enfile le masque afin de communiquer avec la dépouille de Khnenti, si il accepte de parler il pourrait certainement nous apprendre beaucoup de choses ! Mais l’idée d’utiliser cet inquiétant masque ne rassure personne…
Sen semblait soucieux à l’idée que papy Hekmet enfile le masque, sûrement car il est nécromancien comme l’était le précédent porteur… Après beaucoup de discussions nous avons donc opté pour que ce soit lui qui le porte.
Mais le destin en avait décidé autrement car à peine une heure après que Sen ait enfilé le masque, alors que nous commencions à sombrer dans un sommeil profond, papy Hekmet me réveillait…
Il avait cru entendre du bruit et voulait que je vérifie. Certains qu’un danger nous guettait nous avons réveillés tour à tour chacun de nos compagnons et enlevé le masque du visage de Sen.
Nous avons tenté de fuir le plus discrètement possible en remontant par la salle de l’ouest mais des ninjas tout de noir vêtus nous y attendaient !
J’ai essayé de passer par un chemin différent afin de pouvoir prendre nos ennemis en revers mais malheureusement d’autres se trouvaient un peu plus loin dans un couloir et ils m’ont directement sauté dessus.
Leurs lames infestée de violents poisons m’ont donné d’intenses palpitations et j’ai bien cru mourir en sentant ce venin se répandre dans mes veines… Je me suis retrouvée très affaiblie et j’ai dû passer le reste du combat à éviter les coups en essayant de reprendre petit à petit des forces.
J’ai eu la satisfaction tout de même de pouvoir achever un de ceux qui m’avaient attaquée et de voir mes compagnons mener à bien ce laborieux combat.
Nous avons gardé un des assassins en vie afin de le livrer aux autorités mais il n’a pas été possible d’en tirer quoi que ce soit car sa langue avait été coupée. Papy Hekmet m’a expliqué que c’était une pratique courante chez certains mercenaires…

Muminoffrah
A peine rentrés en ville nous avons été abordés par un des esclaves de Muminoffrah. Alors que nous rêvions d’un repos bien mérité il nous a fallu la suivre et la divertir durant des heures. Difficile de lui refuser quoi que ce soit puisque nous avions à nouveau besoin d’obtenir une autorisation pour fouiller les sanctuaires intérieurs de la bibliothèque.
Radoki a chanté de nombreux chants, vantant la beauté et la grandeur de notre hôte, et Asriel a rapidement été amené à l’écart sans que je comprenne pourquoi.
Presque une heure plus tard il a été ramené par plusieurs esclaves : il était lavé, rasé de prêt et vêtu de splendides vêtements. Je ne l’avais jamais vu aussi beau et pourtant un malaise a commencé à grandir en moi…
Quand Muminoffrah l’a regardé de bas en haut avec concupiscence j’ai cru vomir. Ses yeux se sont longuement attardés sur certaines parties du corps de Asriel que je n’osais regarder moi-même…
Ce n’est qu’à cet instant que j’ai compris ce qu’elle attendait exactement de lui.
Elle nous a demandé de partir nous reposer dans sa demeure et de la laisser seule avec lui. Les esclaves nous ont doucement poussés vers la sortie et j’ai marché comme un automate jusqu’à une chambre, retenant difficilement des larmes de dégoût et de rage.
Sen a essayé de me consoler, je pensais pourtant avoir réussi à contenir mes émotions de façon assez discrètes pour que mes compagnons ne s’en aperçoivent pas.
Enfermée dans une grande pièce, affalée en pleurs sur un lit, des pensées de vengeance plein la tête, la fatigue a finit par avoir raison de moi et les larmes ont cessé peu à peu de couler.
Alors que je commençais enfin à sombrer peu à peu dans un sommeil me permettant d’oublier ma douleur, j’ai entendu un petit raclement en direction de la porte puis senti une présence entrer dans la chambre.
Immobile j’ai essayé d’écouter le bruit des pas, prête à sortir ma rapière et à bondir en cas de besoin.
Quelle n’a pas été ma surprise lorsque j’ai entendu la voix d’Asriel murmurant mon prénom !
Il s’est assis à côté de moi sur le lit et m’a expliqué qu’il n’avait pas été capable ne serait-ce que d’effleurer le visage de Muminoffrah. Avançant une main vers mes cheveux il m’a avoué dans un souffle qu’il lui avait parlé de son affection pour moi. Ces mots l’ont fait rougir tout autant que moi.
C’était la première fois que nous nous rapprochions autant, la première fois aussi que nous nous retrouvions tous les deux seuls dans une chambre…
Asriel a posé ses mains sur mes joues avant d’attirer mon visage vers le sien. Quand ses lèvres ont effleuré les miennes j’ai senti mon coeur battre la chamade et le souffle me manquer.
Pendant de longues minutes encore il a caressé mon visage en me chuchotant de jolies choses, alors je me suis blottie dans ses bras, la tête posée sur son coeur.
Je l’ai regardé s’assoupir, rompu par cette longue journée d’exploration et de combats puis, bercée par son souffle régulier, j’ai fini par m’endormir à mon tour, un sourire flottant sur les lèvres.
Il paraît que Sen a été appelé à son tour pour remplacer Asriel et j’imagine qu’il a pleinement assumé le rôle tant attendu par Muminoffrah puisque ce matin un laisser-passer de 6 jours étaient à notre disposition à la condition que nous revenions voir Muminoffrah tous les deux jours…

La recherche de l’entrée du nouveau sanctuaire
Cette autorisation en poche, nous nous sommes mis à la recherche de l’entrée du Caveau de la Sagesse Cachée à l’aide des indications trouvées dans le journal de Khnenti.
D’abord nous sommes allés à l’observatoire de Téphu pour étudier des cartes du ciel estival. Nous avons observé la position de celui-ci à l’aube sur une carte datant d’il y a mille ans et Radoki a pris quelques notes.
Nous avons ensuite cherché une maquette afin d’essayer de trouver ce que devait pointer la tour sous cette lumière. Malheureusement la maquette était dépourvu de la tour, détruite depuis trop longtemps pour y être représentée. Il nous fallait donc la représenter nous-même à l’aide d’un bâton mais c’était chose impossible sans connaître sa taille exacte.
J’ai alors proposé que l’on essaye de retrouver l’un des ouvriers ayant participé à sa construction afin d’obtenir plus d’informations.
Nous n’y croyions pas trop mais, puisque aucune autre solution ne s’offrait à nous, nous y sommes allés.
C’est ainsi que nous sommes tombés sur un nain ouvrier.
Cet homme était particulièrement sympathique avec nous. Je crois que cette tour avait pour lui une grande importance et il était heureux de trouver enfin des gens s’y intéressant.
Il nous a donné des plans de la tour, ce qui nous a permis de connaître avec certitude sa taille.
Après de savants calculs de papy Hekmet nous avons pu reconstruire un semblant de tour pour la maquette et simuler la lumière du soleil. Cela nous a permis de définir une petite zone de 200 mètres dans laquelle devrait se trouver l’entrée du Caveau de la Sagesse Cachée.
Bien qu’il soit déjà un peu tard et que la fatigue des jours passés se fasse encore sentir, nous n’avons pas pu résister à l’envie d’aller jeter un premier coup d’oeil à cet endroit.
L’exploration fût rapide et après quelques minutes de recherche nous avons repéré une petite porte cachée contre un mur dans un bâtiment faisant office de bain public.
Puisque nous n’étions pas au mieux de notre forme et que les passants étaient encore nombreux dans la rue, nous avons décidé de rentrer pour nous reposer et de revenir plus tard.
L’exploration reprendra donc demain…

Le Caveau de la Sagesse Cachée
Ce matin nous nous sommes mis en route pour le caveau de la sagesse cachée en espérant que cette nouvelle partie de la bibliothèque ne nous réserverait pas trop de mauvaises surprises…
Il a d’abord fallu ouvrir la porte secrète puis descendre peu à peu dans les ténèbres jusqu’à une salle d’où partaient trois couloirs.
J’ai rapidement repéré et désamorcé un piège pour que nous puissions traverser la pièce. Le couloir du centre donnait vue sur une petite pièce où une silhouette inquiétante se trouvait, nous avons donc choisi d’avancer plutôt dans le couloir nord.
Un robot, sorte de gardien métallique, nous y a attaqués en commençant par Radoki qui fermait la marche.
Papy Hekmet l’a enfermé dans une puissante sphère de force le temps que l’on se positionne pour le vaincre, mais même avec cette préparation Asriel a vite chuté sous les coups de la créature qui n’a pas été simple à achever.
En avançant un peu plus nous avons trouvé une petite pièce vide qui devait être la chambre du gardien métallique, puis un nouveau couloir où nous attendait un autre robot. Là encore le combat ne fût pas aisé.
Nos pas nous ont conduits ensuite vers une petite bibliothèque ronde, une autre chambre de gardien et enfin une pièce triangulaire dans laquelle se trouvaient non seulement beaucoup de livres mais aussi deux étranges créatures. Elles étaient grandes avec plusieurs tentacules servant de bras et de jambes ainsi qu’une sorte d’écran en leur centre. Papy Hekmet me souffle qu’il s’agissait d’aeons liés au destin.
Ces deux créatures ont attaqué certains d’entre nous en envoyant des flashs d’images, ainsi Radoki et Sen se sont retrouvés à voir des livres brûler. Elles étaient capables de voler, mais aussi de se soigner au fur et à mesure des coups, ce qui a inquiété Sen qui a proposé de battre en retraite.
Papy Hekmet est alors arrivé en volant et en lançant des sorts à tout va, je trouvais ça vraiment impressionnant quand j’ai senti d’un coup une irrépressible envie de fuir hors de ce sanctuaire !
Je savais au fond de moi qu’il me fallait rester pour aider mes compagnons, je sentais bien que partir était une erreur mais l’envie était plus forte que tout et j’ai commencé à partir en courant.
Avant que je n’atteigne l’escalier de la sortie, Sen m’avait rattrapée pour me contraindre à revenir sans comprendre pourquoi j’avais fui. Nous avons lutté un bon moment avant qu’il n’arrive à m’attacher pour me ramener auprès des autres. Ca nous a permis d’entrevoir l’issue du combat, papy Hekmet et Asriel achevant les aons. Mais malgré cette victoire je sentais ce besoin de partir me forçant à détacher mes liens.
Papy Hekmet nous a alors expliqué que j’avais été victime d’une suggestion des Aeons me poussant à partir de la bibliothèque sans jamais y remettre les pieds.
Ca ne m’empêchait pas de toujours ressentir le désir de fuir mais au moins nous en comprenions tous les raisons. Asriel a proposé de m’accompagner dehors pendant que Radoki et Papy Hekmet feraient des recherches dans les parchemins sous la protection de Sen.
Avant nous sommes allés vérifier ensemble la dernière pièce que nous n’avions pas encore visitée : celle du centre où nous avions aperçu une silhouette. Radoki, invisible, a constaté que la silhouette n’était autre qu’un automate servant à guider le public dans cette partie du sanctuaire intérieur.
Les recherches de Radoki et papy Hekmet n’ont rien donné malgré l’aide de l’automate, mais pour Asriel et moi ça a été une journée fort agréable.
Nous sommes restés tous les deux assis au soleil proche de l’entrée du caveau de la sagesse cachée, à discuter ou bien simplement à se tenir la main comme si la simple présence de l’autre nous suffisait.
Quand nos amis nous ont rejoint nous sommes rentrés pour prendre un peu de repos.
J’espère que la journée de demain nous apportera plus d’informations…
Les deux journées suivantes ont effectivement été riches en nouvelles connaissances.
D’abord Radoki et papy Hekmet ont appris que réunir le coeur, le masque et le corps de Hakotep permettrait de détruire les artefacts mais qu’il y aurait aussi un risque que le pharaon soit ressuscité par la même occasion… Cela semble donc une bonne solution pour anéantir le masque mais la possible résurrection pose problème puisque les intentions du pharaon nous sont inconnues.
Ils ont aussi découvert que Chissisek, l’architecte de la tombe de Hakotep, a été tué afin que le secret de son emplacement soit préservé. Mais si la tombe d’Hakotep semble introuvable, le lieu de celle de l’architecte peut être découvert sur le plafond d’une rotonte. Je me suis souvenue de la présence d’une rotonde avec un faux-plafond dans le sanctuaire mais comme il était tard nous sommes rentrés dans l’espoir de passer voir Mumynoffrah avant d’aller dormir un peu.
Puisqu’elle était absente nous avons passé une nuit paisible avant de revenir au caveau de la sagesse caché et d’employer la matinée suivante à détruire le faux plafond.
La magnifique fresque cachée dessous nous a donné une indication pour trouver le tombeau de Chissisek et donc nous rapprocher un peu plus encore du pharaon oublié.
Forts de ces nouvelles informations nous avons quitté une bonne fois pour toute cette partie du sanctuaire, certains d’y avoir puisé toutes les connaissances possibles.
Nous avons tenté une dernière fois de voir Mumynoffrah mais elle avait quitté la ville, nous laissant un petit mot affectif ainsi qu’une perle comme celles qu’elle avait fait prendre à Sen et à Asriel dans le but de prendre du plaisir avec eux. A part peut-être papy Hekmet je doute que quelqu’un dans le groupe puisse réellement avoir besoin d’un tel stimulant, je me demande bien ce qui lui est passé par la tête quand elle a choisi de nous l’offrir…
Le reste de la journée nous a été utile pour faire quelques recherches sur l’arche de Sothis où est censé se trouver le coeur. C’est ainsi que nous avons appris qu’une prêtresse nommée Seret-Et avait trouvé quelque chose là-bas il y a plusieurs mois et avait disparue depuis…
Voilà qui nous a semblé bien louche, serait-elle partie à la recherche du masque et du corps du pharaon ? Aurait-elle un lien avec le Culte du Pharaon Oublié ? Quel est leur but ? Tant de questions qui demeurent en suspens…

Au-revoir Téphu… Ou pas !
Après un peu de repos nous sommes partis en direction du bateau pour Sothis mais sur le chemin Sen, Radoki et moi nous avons rapidement aperçu un hiérosphinx.
Au début j’étais vraiment contente, depuis le temps que je rêve de rencontrer un sphinx ! Mais mes salutations n’ont pas semblé l’intéresser et Radoki m’a expliqué que cette créature est particulièrement mauvaise et peu futée, contrairement aux sphinx.
Il a poussé un cri assourdissant qui a rendu Radoki et papy Hekmet sourds et c’est ce moment qu’ont choisi 8 membres du culte du pharaon pour nous encercler !
Parmi eux nous avons reconnu Meret-Hetef, la mystérieuse femme qui avait commandité la recherche du masque puis s’était échappée lors d’un de nos confrontations avec les membres de la Chaîne d’argent.
Meret-Hetef et le chef du groupe se sont avérés être des adversaires particulièrement redoutables, ce fût sûrement notre combat le plus difficile et le plus long !
Heureusement Asriel m’a beaucoup aidée en encaissant de nombreux dégâts pour moi grâce au pacte unissant nos deux anneaux magiques. Ce pacte ne s’était encore jamais révélé aussi nécessaire !
Sen a réussi à tuer plusieurs hommes et Asriel en a même tranché un en deux ! De mon côté grâce à la bénédiction de l’Oeil érudit j’ai exécuté le hiérosphinx toute seule ! J’ai même dû le tuer une nouvelle fois après qu’il ait été ressuscité par une aura de soin créée par Asriel pour nous guérir.
Comme si ça ne suffisait pas, la barde a invoqué une créature immonde faite d’un amas de chair et Papy Hekmet, encore sourd suite au cri de la créature, s’est retrouvé aveugle à cause d’un sort lancé par le mage ! J’ai eu très peur pour lui quand j’ai compris la situation mais heureusement il a tout de suite réagi en créant un champ de force protecteur autour de lui. A un moment il s’est même mis à voler à l’intérieur de celui-ci, peut-être pour narguer les ennemis…
Alors que j’étais en pleine acrobaties pour échapper aux éclairs lancés par le chef des cultistes, j’ai vu Radoki touché s’effondrer, raide mort, sur le sol !
Ensuite tout s’est passé très vite, Papy Hekmet est sorti de sa sphère en volant pour achever plusieurs ennemis, Asriel a abattu la créature invoquée par Meret-Hetef et Sen a arraché la tête de la barde à coups de pieds. Le voir ainsi était tout autant effrayant qu’impressionnant !
Les ennemis étaient munis de sorte de bombes explosant à leur mort et ça a rendu le combat encore plus dévastateur pour nous, d’autant plus qu’ils n’hésitaient pas à se suicider pour nous blesser !
C’est ainsi que Asriel s’est retrouvé au sol lorsqu’un des derniers membres du groupe s’est suicider face à nous !
J’ai cru le perdre mais papy Hekmet a utilisé un sort pour effrayer les derniers ennemis et a rendu aveugle et sourd un de ceux qui restait près de nous. Peut-être une vengeance personnel pour ce qu’il avait lui-même subi dès le début de cette rencontre !
Grâce à ça j’ai eu du répit pour trouver une fiole de soin mais avant que je puisse la faire boire à Asriel je me suis retrouvée aveugle et j’ai vite compris que c’était aussi le cas de papy Hekmet en l’entendant crier !
J’ai tout de même réussi à la glisser vers sa bouche en tâtonnant et papy Hekmet a fait de même peu de temps après car son état était encore critique.
Pendant ce temps Sen a réussi à achever le chef des cultistes. En le fouillant il a trouvé plusieurs choses très intéressantes.
En particulier de faux papiers d’identité lui ayant permis de nous suivre depuis déjà bien longtemps, mais surtout une note de la prêtresse disparue de Sothis lui ordonnant de récupérer le masque en notre possession et de le rapporter dans un repère secret au coeur des Dunes desséchées…

Après un combat aussi exténuant, c’est bien mal en point et le coeur lourd que nous avons entamé le chemin du retour en ville afin de prendre à nouveau un peu de repos avant de décider de la suite de nos aventures.
La première étape a été de faire ressusciter Radoki puis d’interroger Meret-Hetef grâce au masque permettant la communication avec les morts.
Malgré nos nombreuses questions concernant le culte du pharaon elle ne semblait pas être au courant de grand chose, nous avons donc décidé d’acheter des chameaux et de partir pour les Dunes desséchées puisque la prêtresse semblait avoir déjà trouvé le cœur à Sothis.

Au revoir Téphu, et pour de bon cette fois !
Dix jours de bateau nous séparaient du désert. Dix jours durant lesquels bien des choses se sont passées pour moi !!
Tout d’abord j’ai pris le temps de réfléchir un peu mieux à ma présence ici. Depuis Wati tout s’enchaîne tellement vite que je n’avais encore jamais pu me pencher vraiment sur la question.
Bien sûr je sais quelles raisons m’ont poussée à m’inscrire à cette tombola qui semble maintenant si lointaine ! Je voulais impressionner Asriel, protéger papy Hekmet, récupérer plein de beaux objets et même parler à un sphinx ! Tant de choses futiles…
Certaines sont encore d’actualité mais je me rends bien compte à quel point je prenais cette aventure à la légère… Je ne pensais pas frôler la mort tant de fois et risquer à chaque instant de perdre ceux que j’aime !
C’est peut-être ce qui me donne la force et l’envie de continuer, cette petite poussée d’adrénaline lorsqu’on part à l’aventure, lorsqu’on combat des créatures dont je n’aurais pas soupçonné l’existence il y a encore quelques mois.
Evidemment je cherche toujours un peu à impressionner Asriel, on ne perd pas une habitude si vite, mais notre relation n’est plus la même et je crois qu’il m’apprécie telle que je suis réellement. Quant-à papy Hekmet il m’a déjà prouvé bien des fois qu’il n’a pas tant besoin de ma protection et qu’il est capable au contraire de me sortir de mauvaises situations !
Je réalise qu’il y a bien plus à retirer de cette aventure que des objets de valeur et la reconnaissance de mes compagnons de route, nous sommes un peu comme une famille dans laquelle chaque membre est prêt à tous les extrêmes pour sauver un des autres et c’est ainsi que j’ai envie d’avancer : en protégeant au mieux mes amis.
Et puis je suis engagée dans quelque chose de grand, j’oeuvre pour une cause juste dont les enjeux cette fois-ci dépassent de loin nos histoires personnelles et nos vies.
Alors même si je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, je continuerai à me battre tant que nous n’aurons pas réussir à vaincre le Culte du Pharaon Oublié !

Ces dix jours de bateau nous ont aussi permis de faire un peu plus connaissance les uns avec les autres. Bien que j’ai parfois l’impression de côtoyer mes compagnons depuis des années au final nous n’avions encore jamais vraiment eu le temps de discuter en oubliant un instant les responsabilités qui nous incombent et les dangers auxquels nous devons faire constamment face.
J’ai ainsi trouvé en Sen un véritable ami, un peu comme un grand frère à qui je pourrais confier mes peurs. Tout au long du voyage nous avons discuté stratégie, combat et équipement pour le désert…
Puis, un soir, alors que les autres dormaient déjà paisiblement, nous avons longuement parlé de nos expériences de la mort…
Ce n’est qu’à ce moment là que j’ai compris qu’il avait été tout autant affecté que moi. Alors, pour la première fois j’ai pu lui parler de choses que j’avais vues dans le monde des morts.
Des décombres, des villages brûlés, des morts par centaine, des cris, du sang, du sang partout… Une sorte d’immonde créature, et Sen, enfin un Sen plus jeune, fuyant loin de toute cette horreur…
Je n’avais pas osé aborder ce sujet avant, j’étais un peu mal à l’aise d’avoir assisté à cette scène.
Il m’a expliqué à demi-mots qu’il s’agissait d’images de son passé qu’il avait revues lui aussi dans la mort… Un erreur de jeunesse commise avec l’aide de papy Hekmet. Il semblait s’en vouloir tellement… A croire que tout comme moi il était un peu trop insouciant dans ses jeunes années !
Papy Hekmet m’avait raconté cette histoire il y a très longtemps mais je n’avais jamais compris que l’apprenti dont il parlait alors était le moine !
Sen m’a ensuite avoué être parfois en proie aux doutes et aux remords mais m’a demandé de ne pas en parler aux autres. Je ne m’étais encore jamais sentie aussi proche de lui.
Devant cet air si calme qu’il arbore chaque jour, jamais je n’aurais cru qu’il avait vécu des choses si difficiles… Je comprends mieux pour quelles raisons moi je n’ai pas vu ma vie défiler, il m’est arrivé encore si peu de choses par rapport à lui…
Avec Asriel aussi les choses ont un peu évoluées. Nous n’avions jamais pris le temps de discuter de notre premier baiser échangé dans une des chambres de Muminnoffrah. J’en garde un souvenir exquis mais je ne veux pas qu’on se précipite…
C’est la première fois que je suis amoureuse alors peut-être que je me trompe, peut-être que c’est juste la proximité de la mort qui exacerbe tout et me fait croire que mes sentiments sont si forts !
J’avais un peu peur qu’il voit les choses différemment mais j’ai finalement osé aborder le sujet un après-midi où nous nous sommes retrouvés à l’écart du groupe.
Il pense comme moi qu’il faut prendre le temps. Peut-être que l’écart d’âge est encore plus difficile à gérer pour lui, peut-être aussi qu’il a peur de la réaction de papy Hekmet… Mais ça je n’ai pas encore osé lui en parler !
Les jours suivants nous avons tout de même essayé de passer un maximum de temps tous les deux et je dois avouer que sa compagnie m’est toujours aussi agréable et les rares moments où nos mains se frôlent ne me laissent jamais indifférente. Mais à présent je laisse les choses se faire et nous verrons bien où cela nous mène (oui c’est vrai je m’imagine encore me marier avec lui, mais pas tout de suite !)
J’ai aussi l’impression que ces quelques semaines passées depuis Wati nous ont beaucoup rapprochés papy Hekmet et moi. Nous avons passé plein de temps ensemble sur le bateau, il m’a montré comment il prépare ses sorts et comment il enchante des objets puis on a un peu discuté de nos aventures et j’ai compris qu’il ne me considère plus comme une enfant. A un moment il m’a même dit être fier de moi et ça quand on connaît papy Hekmet on sait que ce n’est pas rien !
Par contre j’ai eu assez peu de temps pour discuter avec Radoki qui semble toujours être dans un autre monde. Sa chambre est proche de la mienne alors quelques fois je l’écoute chanter le soir et le son de sa voix m’apaise, j’ai mis du temps à le comprendre mais je vois maintenant en lui un allié indispensable et fidèle. J’ai même du mal à réaliser qu’il n’est autre que cet halfelin étrange qui m’achetait à prix d’or des parchemins volés.
Si j’avais osé alors peut-être que je lui aurais un peu parlé de sa mort, mais j’ai eu peur que ce soit encore trop tôt et il ne semble pas l’avoir aussi mal vécue que Sen et moi…

L’exploration des Dunes Desséchées
Après ces dix journées de voyage aussi enrichissantes que reposantes, nous nous sommes rendu compte de l’ampleur de la tâche qui nous attendait… Je me suis sentie toute petite et bien insignifiante face à cette mer de sable. Mes compagnons ont même commencé à douter avoir emporté suffisamment de nourriture puisque nous pensions ne rester qu’une dizaine de jours tout au plus…
Pour ma part je suis bien contente de ne pas avoir à prendre en compte ces besoins matériels grâce à un anneau magique que je porte depuis plusieurs semaines déjà et qui m’acquitte de la nécessité de manger, boire et dormir 8h.
Puisque nous ne savions pas exactement dans quelle direction partir nous avons décidé de commencer par explorer la partie sud-est du désert en prenant la direction d’une plaine rocailleuse.
Durant les premiers jours, explorer un désert s’est avéré beaucoup plus tranquille que ce à quoi je m’attendais, même la météo se montrait clémente avec nous.
Les complications ont commencé le troisième jour lorsqu’un roc, sorte d’immense aigle, a attrapé un de nos chameaux ! Malgré nos efforts nous n’avons pas réussi à vaincre cet oiseau de malheur pour récupérer la monture de Sen. Papy Hekmet a donc dû partager son chameau avec Radoki afin que Sen puisse prendre celui du barde.
Le lendemain a été plus calme, bien que nous ayons trouvé une très grande ruche peu rassurante… Je n’ose même pas imaginer la taille des abeilles vivant là-dedans !
Nous avons préféré être prudents et continuer notre chemin, ce qui nous a menés le jour suivant vers une horrible créature des sables !
Comme elle était cachée dans le sol nous ne l’avons pas repérée avant qu’elle ne fasse tomber nos chameaux en remuant. Celui de Asriel et celui de Hekmet et Radoki sont même tombés dans le trou où elle était et l’un d’eux est mort.
Avec ses tentacules elle nous a agrippés un par un et à un moment elle a même avalé papy Hekmet !! Je crois qu’on a tous eu très peur et autant dire qu’on a redoublé d’efforts pour tuer la créature !
Heureusement papy Hekmet était encore en vie et c’est dague en main qu’il est sorti du ventre de la bête morte !
Il est aussi ressorti avec une armure trouvée dans les entrailles de la créature !
Les jours suivants nous avons croisé à nouveau le roc mais comme papy Hekmet nous a rendu invisibles il n’a pas pu nous attaquer ou voler un de nos chameaux.
Nous avons aussi été pourchassés par des nuées de sauterelles dont même papy Hekmet n’a pas pu venir à bout avec ses boules de feu !
En courant nous avons pu les semer mais elles sont revenues pendant qu’on dormait ! Heureusement que je dors très peu, ça m’a permis de les entendre arriver et de réveiller à temps les autres pour qu’on puisse fuir et dormir dans un endroit plus sécurisé.
C’est ainsi que nous avons fini par nous diriger vers une grande colline repérée de loin car sa forme étrange nous intriguait.
De là j’ai aperçu des hommes dans le désert à 500 mètres de nous environ. Nous sommes restés très discrets pour éviter qu’ils nous voient et Sen, rendu invisible et capable de voler par papy Hekmet, s’est approché pour en apprendre plus sur eux…

Rencontre avec les cultistes des dunes desséchées
Sen est vite revenu nous dire qu’il s’agissait de 4 cultistes accompagnés de 3 immenses créatures volantes.
A peine avaiit-il eu le temps de nous l’annoncer qu’une de ces créatures, un drake de feu, s’est mis à hurler en fonçant droit sur nous !
Les autres ont rapidement suivis et les cultistes ont fait demi-tour pour se diriger aussi vers nous.
Un premier drake nous a lancé une boule de feu et ce n’était que le début d’une longue série… Ainsi ces créatures ont rapidement eu raison des trois chameaux qu’il nous restait.
Nous avons dû nous éloigner les uns des autres pour mieux éviter les flammes et comme à chaque fois que l’on se retrouve face à des ennemis ayant la capacité de voler, nous nous sommes retrouvés un peu impuissants.
Radoki s’est mis à chanter pour nous encourager et papy Hekmet à nous lancer des sorts pour nous aider mais les créatures continuaient à cracher du feu et à nous foncer dessus pour tenter de nous mordre.
Asriel essayait vainement de tirer avec son arc sur les drakes mais à cause du soleil éblouissant il a manqué ses deux flèches. J’ai vite détourné la tête pour qu’il ne sache pas que j’avais aperçu cet échec et son expression dépitée.
Sous les assauts de plus en plus nombreux des créatures, Radoki a dû se rendre invisible pour se protéger. C’était assez étrange de l’entendre chanter sans pouvoir le voir…
Pour ma part, je me suis mise à tirer à l’arbalète sur les cultistes encore au loin en espérant les affaiblir avant leur arrivée à notre niveau. Mais je faisais bien assez peu de dégâts.
Les choses ont commencé à s’améliorer un peu lorsque papy Hekmet a lancé un sort à Sen pour qu’il puisse voler. Grâce à ça il a pu commencer à se battre contre les drakes pendant que Asriel et moi nous essayions de nous occuper de ceux se posant de temps en temps au sol.
A un moment j’ai levé les yeux au ciel et, un peu aveuglée à cause du soleil brûlant, j’ai aperçu Sen littéralement arracher la tête d’un drake à coups de pieds ! C’était absolument fou !! Mais peut-être ai-je rêvé car peu avant je l’avais vu s’emmêler dans ses coups en voulant attaquer cette même créature…
Papy Hekmet a tenté de retenir les cultistes avec un sort mais ils sont tout de même arrivés trop rapidement sur nous alors que nous étions encore en train de nous débattre avec les drakes.
Ils ont commencé par nous tirer dessus à l’arbalète puis ils ont chargé pour nous encercler.
Mordu par un drake, papy Hekmet s’est effondré. Asriel s’est alors empressé de le soigner pour qu’il puisse créer une sphère protectrice dans laquelle se mettre en sécurité.
Je suis finalement venu à bout d’un drake en lui plantant ma dague entre les deux yeux et Sen a chargé le dernier pour l’achever !
Le soulagement fût de courte durée car les cultistes se sont avérés être des combattants tenaces, leur manière de se battre de façon si coordonnée m’a fait forte impression !
A coups de falchions ils ont mis Radoki au sol puis Asriel après qu’il se soit approché pour soigner le barde.
Impuissante, je l’ai vu se faire frapper par trois cultistes, puis se relever pour finalement tomber à nouveau sous les coups.
Ensuite ils s’en sont pris à moi et j’ai failli finir au sol à mon tour. J’ai donc fui le plus loin possible mais une cultiste m’a suivie en hurlant. Sûrement des insultes… Et elle m’a frappée dans le dos jusqu’à ce que je tombe inconsciente.
C’est peu après que Radoki a entonné les premières notes du plus beau chant qu’il m’ait été donné d’entendre… J’ai senti un regain d’énergie impressionnant, comme si toute ma force vitale revenait lentement ! Du coin de l’oeil j’ai vu Asriel reprendre lui aussi ses esprits grâce à ce chant entêtant et Sen tuer un cultiste.
Encore au sol j’ai utilisé mon pouvoir de l’Oeil de Néthys pour achever la cultiste en transperçant son corps avec ma rapière ! Je ne me suis d’ailleurs pas gênée pour l’insulter à mon tour !
Sen s’est occupé d’un autre cultiste et le dernier s’est suicidé peu après dans une explosion de feu !
Une fois ce rude combat terminé nous avons décidé de suivre les traces des cultistes pour découvrir d’où ils venaient.
Malheureusement, malgré plusieurs journées de pistage nous avons fini par perdre les traces et par fouiller un peu à l’aveuglette jusqu’à ce qu’une sorte de tremblement de terre nous force à nous mettre à l’abri !
Tremblement de terre qui s’est avéré être en réalité une bulette géante sortant de terre et semblant tout à fait prête à nous agresser !!

Combat contre une bulette et reprise de l’exploration
Sen, Asriel et papy Hekmet sont tombés au sol lorsque la bulette en est sortie complètement, seuls Radoki et moi avons réussi à tenir en équilibre sur son dos.
De là le barde s’est mis à chanter et moi j’ai commencé à escalader en direction des yeux de la bulette dans le but de les crever.
Au sol Asriel, Sen et papy Hekmet luttaient pour éviter les piétinements de la bulette tout en essayant de frapper ses pattes alors qu’elle ne cessait de sauter pour tenter de les écraser.
Je ne pouvais pas les voir, simplement les entendre, et c’était sûrement encore plus effrayant de ne pas savoir ce qu’il advenait vraiment d’eux ! Surtout qu’au seul moment où j’ai pu me pencher un peu pour regarder j’ai aperçu Asriel allongé au sol et papy Hekmet enchevêtré dans le sable !!
Grâce aux sorts combinés de Radoki et papy Hekmet, la bulette était affaiblie et plus facile à attaquer, j’en ai profité pour crever son premier oeil avant d’entamer ma lente ascension vers le second.
Un saut plus violent a fait tomber Radoki sur le sable et je me suis alors retrouvée seule sur le dos de la bulette. Ne sachant pas ce que faisaient mes compagnons ni si ils avaient un plan d’attaque, j’ai continué à escalader jusqu’à son autre oeil.
Peu de temps après, au moment même où j’atteignais enfin son orbite, la bulette est entrée en rage et s’est mise à ruer suite à des coups plus virulents de Sen et Asriel sur sa cheville déjà fort abîmée.
Un peu ébranlée par ces nouveaux sauts, j’ai fait une cabriole pour reprendre mon équilibre puis, tout en hurlant, j’ai enfoncé ma rapière dans son oeil. Le coup lui a été fatale et son corps inerte s’est mis à sombrer avec un violent soubresaut…
J’ai récupéré ma rapière fermement plantée dans son oeil avant d’effectuer un salto arrière pour éviter de chuter. Puis, tel le légendaire Legolas surfant sur la trompe d’un oliphant, je me suis laissée glisser le long du cou de la bulette pour rejoindre mes compagnons !
Papy Hekmet a senti une aura magique venant de l’intérieur de la bulette, Sen est donc entré dans son ventre pour fouiller et en ressortir quelques temps après avec des objets magiques en piteux état. Peut-être avaient-ils appartenu à des cultistes ayant malencontreusement croisés le chemin de la bulette ?
Après avoir découpé de nombreux morceaux de viande pour que mes compagnons aient de quoi manger durant les prochains jours, nous avons décidé de nous éloigner un peu afin de camper dans un lieu sûr.
Dans la nuit, alertée par un grand vacarme venant de là où nous avions laissé le cadavre de la bulette, j’ai réveillé Sen pour que nous prenions ensemble une décision. Mais comme le son ne s’intensifiait pas Sen s’est recouché et la nuit a continué son cours tranquillement.
Le lendemain, nous sommes allés voir ce qu’il en était. Seule restait la carcasse de la bulette et un grand tunnel creusé dans le sable par son charognard, sûrement un vers géant…
Après plusieurs jours d’exploration nous avons trouvé une vallée cachée plutôt intrigante dans laquelle nous nous sommes engagés après une nouvelle nuit de repos.

Ce canyon s’est révélé particulièrement dangereux puisque trois mortelles araignées nous y ont attaqués !
Entre leurs morsures handicapantes, leur peau couverte d’un poison nauséeux et les toiles qu’elles lançaient au sol pour nous entraver, le combat a été rude !
Sen, Radoki et moi nous nous sommes trouvés très affaiblis à cause des morsures qui affectaient certaines de nos caractéristiques.
Sen s’est téléporté sur le dos de la plus grosse araignées pour la frapper, c’était impressionnant ! Pour ma part je me suis vite retrouvée en mauvaise posture, empoisonnée et coincée entre deux araignées.
Finalement grâce à plusieurs sorts de papy Hekmet, au chants encourageants de Radoki et aux coups récurrents de Asriel et Sen, la grande araignée est morte et les deux plus petites ont fini par prendre la fuite.
Épuisés nous avons décidé d’explorer tout de même encore un peu la faille bien que ce fût en vain.
Alors que nous rebroussions chemin, Asriel a aperçu une petite grotte en hauteur et Sen s’est empressé d’escalader la paroi pour y entrer.
Il s’agissait de la tanière des araignées dans laquelle il a récupéré plusieurs objets magiques dont un bâton qui a semblé fort plaire à papy Hekmet.
Il n’y avait rien de plus à trouver dans cette faille, nous sommes donc repartis explorer le reste du désert et vers midi j’ai découvert une autre vallée.
Suite à notre déconvenue dans la première faille nous avons préféré longer le haut de celle-ci plutôt que d’y entrer directement.
Ainsi nous avons pu constater l’absence d’araignées et très rapidement nous avons aperçu des monuments et du mouvement en contrebas.
Etant les plus discrets du groupe, Sen et moi nous sommes restés pour observer pendant que papy Hekmet, Radoki et Asriel allaient explorer un peu plus loin.
Notre observation nous a simplement permis de voir deux espèces de rampes sur lesquels plusieurs personnes montaient la garde ainsi que des animaux, sûrement des chameaux.
Nous avons donc pisté les traces de Asriel pour rejoindre nos compagnons et décidé d’attendre le lendemain matin pour entrer dans la faille…

La vallée des cultistes
A l’aube nous sommes entrés par l’ouest en espérant que les cultistes dorment encore. L’armure d’Asriel nous rendant plutôt bruyants, nous avons envoyé le paraclétus de papy Hekmet en éclaireur à quelques dizaines de mètres devant nous.
Rapidement ce dernier a fait état d’un danger en envoyant un flash à papy Hekmet pour lui montrer trois cultistes et un géant montant la garde un peu plus loin.
Malheureusement avant que l’on puisse fuir le géant s’est brusquement approchés de nous, preuve que nous n’avions pas été assez discrets !
Il a tout naturellement sorti un rocher de sa poche pour le lancer sur Sen ! Et avant même que nous puissions riposter il a battu en retraite.
Alors que papy Hekmet se mettait à voler pour être plus mobile, Sen s’est téléporté dans la pièce où se trouvait le géant après que Radoki l’ait rendu invisible.
De mon côté j’essayais vainement de tirer sur les cultistes mais je n’avais encore jamais testé ma nouvelle arbalète qui s’est avéré bien plus difficile à manier que prévu !
Ce sont donc eux trois qui ont fini par me tirer dessus à tour de rôle sans que je puisse réagir ! Heureusement Asriel s’est approché de moi pour me soigner.
Sen, invisible, s’est mis à attaquer les cultistes par derrière et papy Hekmet a profité de leur surprise pour envoyer une boule de feu droit sur eux !
A force de coups nous avons fini par réussir à les achever mais deux autres se sont alors présentés sur une des rampes.
Le combat s’avérait vraiment difficile pour nous jusqu’à ce que papy Hekmet les coince dans des tentacules noires ! A partir de là ils n’ont plus rien pu faire et ont fini par succomber aux tentacules et aux projectiles magiques lancés par papy Hekmet.
De mon côté j’ai achevé le géant après que Radoki lui ait lancé un sort, pendant que Sen se dirigeait vers une arche dans laquelle se trouvait deux lamias et un cultiste pour commencer à les attaquer.
D’un coup sans qu’on comprenne vraiment pourquoi, Radoki a disparu ! Plus tard il nous a expliqué qu’une des lamias lui avait intimé l’ordre d’aller explorer les lieux et qu’il s’était rendu invisible pour le faire. Mission périlleuse puisqu’il a croisé un immense serpent au détour d’un chemin !
A mon tour j’ai été en proie à une suggestion et je me suis endormie sans aucune raison au milieu du combat…
Il parait qu’Asriel a tenté de me porter secours mais que les lamias l’ont tant frappé qu’il est tombé inconscient à mes côtés. Heureusement papy Hekmet a eu le réflexe de nous protéger avec une sphère magique !
Au final nous n’avons pas vu grand chose de ce combat, à mon réveil il ne restait aucun cultiste en vue mais une violente tempête de sable nous attendait à la sortie de la vallée…
Nous sommes donc allés nous cacher dans la grotte où nous avions croisé des araignées en tuant les dernières pour passer une nuit tranquille.
Afin de soigner Asriel encore inconscient, papy Hekmet a appris un parchemin de téléportation et dès le lendemain, lui, Radoki et Asriel partait pour Wati.
C’était étrange de passer une journée seule avec Sen en les attendant ! Une fois encore nous n’avons pas cessé de discuter, parfois je trouve qu’on se ressemble beaucoup, ça fait du bien de se sentir comprise.
Au retour des autres nous nous sommes reposés une longue nuit afin de pouvoir retourner en pleine forme à la vallée des cultistes.

Retour à la vallée des cultistes
Après une petite observation de la vallée, nous nous sommes approchés et j’ai aperçu le fameux serpent dont nous avait parlé Radoki ! Mais malheureusement je n’ai pas eu le temps de prévenir mes compagnons et Sen s’est fait mordre !
Vaincre ce serpent n’a vraiment pas été une tâche aisée, chaque morsure diffusait un peu plus de poison dans nos veines…
D’ailleurs sans l’aide de Radoki je n’aurais pas si bien réussi à résister au poison, sa simple présence et ses chants semblent porter une chance inouïe !
Et comme toujours nous sommes sortis victorieux ! Non sans faire souvent usage de notre baguette de soin…
Alors nous avons continué à avancer dans notre exploration et découvert plusieurs chambres mortuaires vides puis nous nous sommes dirigés vers le haut de la rampe ou se trouvait une pyramide.
A l’aide d’acrobaties et d’un bon sens de l’observation j’ai réussi sans mal à atteindre la haute plateforme mais mes compagnons ont eu plus de difficultés car une partie de la rampe n’était qu’illusion.
Sen a fini par me rejoindre en se téléportant et Asriel en volant grâce à un sort lancé par papy Hekmet. Comme ça nous avons pu attaquer ensemble les cultistes sortant de la pyramide.
Tout se passait plutôt bien jusqu’à ce qu’une lamia invisible tire sur papy Hekmet avec un arc ! J’ai cru qu’il allait mourir quand je l’ai vu tomber petit à petit au sol mais Radoki a pu le soigner juste à temps !
Cette imposante lamia au corps de serpent s’est mise à crier “le masque est à moi !” avant de redoubler de violence !
Sen et moi, fiers d’avoir achevé les cultistes, avons été forcés de constater que le combat ne faisait que commencer lorsque deux autres lamias sont sorties de la pyramide pour nous attaquer !
D’un coup, sans que je comprenne pourquoi, Sen a lâché ses armes et s’est mis à tenter de négocier une trêve en me disant de faire de même… Surprise par ce comportement très inhabituel chez lui j’ai préféré continuer à me battre seule contre ces deux lamias alors que Radoki, papy Hekmet et Asriel tentaient de vaincre celle au corps de serpent.
Le combat s’avéra laborieux. Asriel était très affaibli, Papy Hekmet était blessé, Sen continuait à négocier en vain, Radoki se retrouvait inconscient suite à des coups et moi j’étais en proie à des suggestions me forçant à m’endormir en plein combat !!
A un moment, la chef des lamias s’est saisi de Radoki et l’a mis au-dessus du vide en menaçant de le laisser tomber ! Pour ma part j’ai redoublé d’efforts pour achever les deux lamias contre qui je me battais, mais Asriel a eu une réaction complètement différente puisqu’il a lâché ses armes, prêt à capituler. J’avoue avoir été surprise et un peu déçue par cette faiblesse…
Heureusement Sen a réagi en fonçant rattraper Radoki au moment même où la lamia le lâchait ! A croire que voir son ami en danger lui avait fait comprendre que négocier serait vain. Mais cela ne suffit pas puisque la lamia l’étourdit et qu’à son tour il lâcha Radoki dans le vide.
Absorbée par mon combat je n’ai pas compris tout de suite ce qui venait de se passer et ce n’est qu’après avoir achevé les deux petites lamias avec l’aide de papy Hekmet que j’ai réalisé que Radoki était mort…
Nous n’avons pas eu le temps de nous morfondre cependant car la chef des lamias continuait à nous attaquer.
Ce n’est qu’après de nombreux coups et plusieurs sorts qu’elle a fini par tomber et c’est à la fois éreintés et dépités que nous avons ramassé le corps de Radoki afin de terminer notre exploration.

Nos pas nous ont conduit jusqu’au corps bardé de flèches d’une sphinx. Nous l’avons soignée et elle nous a dit être Tetisurah la gardienne du tombeau de Chisisek, laissée pour morte par les cultistes.
Acceptant de l’aider nous nous sommes dirigés avec elle vers la chambre mortuaire de l’architecte où il nous a fallu affronter un golem de pierres avant de constater que le tombeau était vide !
Fatigués par cette trop longue journée nous avons établi notre campement pour la nuit, fermement décidé à faire ressusciter Radoki avant d’avancer plus loin.
Le lendemain Asriel et papy Hekmet se sont téléportés en ville avec le corps du barde, alors que Sen et moi nous sommes restés avec la sphinx pour les attendre.
A leur retour le jour suivant nous avons terminé d’explorer les lieux et vaincu un mur d’engrenages afin d’accéder au trésor de Chisisek à défaut d’avoir trouvé son corps.
Suite à cela nous avons quitté les lieux, promettant à Tétisurah de lui rapporter la dépouille dès que nous l’aurons retrouvée.

Une soirée riche en découvertes
Il est important, cher journal, que je te fasse part de quelque chose qui m’a beaucoup intriguée… Lorsque nous sommes restés seuls Sen, la sphinx et moi, il s’est passé une chose étrange.
RP EN COURS AVEC SEN !!!
Mes compagnons se réveillent, il est déjà temps pour moi de te laisser…

Retour à Wati
Ce matin nous sommes rentrés en ville tous ensemble pour quelques jours. Je crois que nous méritons bien un peu de repos.
Je vais en profiter pour passer un peu de temps avec Asriel, peut-être que le fait d’être en lieu sûr nous rapprochera encore…
Entre les courses, les cours que papy Hekmet me donne quand il crée des objets et le repos, ces quatre journées sont passées bien vite !
Chaque promenade avec Asriel était rafraîchissante et fort agréable mais aucun de nous n’ose entreprendre quoi que ce soit… Je sais bien que nous avons décidé d’attendre un peu et de mettre notre relation en pause mais j’avoue que c’est parfois une situation bien difficile.
Il me prend la main, nous restons des heures ensemble, parfois simplement dans les bras l’un de l’autre sans parler, mais nous ne nous sommes plus jamais embrassé et plus le temps passe plus nous sommes maladroits et hésitants… Je crois qu’il nous faudra bientôt aborder ce sujet afin de voir où nous allons vraiment…
Je n’ai pas eu le temps de reparler à Sen de ce qui s’est passé l’autre nuit. Ou peut-être que je n’ai simplement pas trouvé le courage…
J’ai essayé de discuter un peu avec papy Hekmet, de voir si il avait des informations mais je ne suis pas bien plus avancée… J’ai l’impression pourtant qu’il aurait beaucoup à me dire…
Peut-être qu’il ne sait pas par où commencer, ou peut-être qu’il ne voit pas que je suis assez grande pour entendre la vérité maintenant…

Les chats des enfers
Après ce petit repos nous avons repris la route plus décidés que jamais à retrouver le corps de Chisisek. D’ailleurs papy Hekmet s’est même appliqué à réveiller le géant que nous avions tué afin d’en faire un allié. Mais malgré cela nous nous sommes retrouvés stoppés par un obstacle dès le deuxième jour de marche !
Papy Hekmet et son chameau ont été attaqués par une créature invisible achevant le quadrupède à coups de griffes. Ça a ensuite été au tour du chameau de Sen de mourir lacéré et sans pouvoir distinguer quoi que ce soit je me suis fait mordre au visage !
A part du sable voletant de temps en temps nous étions incapables de percevoir nos ennemis, nous tapions dans le vide, cherchant nos ennemis à tâtons, nous faisant mordre, griffer et agripper par ces créatures invisibles. Sen tournait sur lui-même à force de donner des coups de pieds sans cible, alors que Asriel et moi nous tapions le vent… Même le géant semblait lamentable tant il battait des bras dans le vide. Heureusement les chants de radoki nous donnaient du courage et les sorts de papy Hekmet semblaient faire un peu de dégâts.
Au bout de quelques temps papy Hekmet a activé un de ses dons de nécromancien et nous a dit que nos ennemis n’étaient autre que des chats de l’enfer !
L’un d’eux, blessé, a fini par s’enfuir alors qu’un autre était emporté au loin par un des sorts de papy Hekmet et que le dernier succombait enfin sous les coups du géant.
Une fois encore nous sommes donc sortis victorieux, bien qu’un peu honteux d’avoir eu tant de difficultés face à des chats…

A la recherche du corps de Chissiek
Afin d’avoir quelques idées sur l’endroit où nous diriger ensuite pour rechercher la dépouille de l’architecte, papy Hekmet a fait un rituel avec son familier. Ainsi nous avons pu lui poser des questions et décider de partir en direction du nord-est.
Nous avons marché durant plusieurs jours et fait des rencontres parfois moins agréables que d’autres !
Une nuit j’ai entendu les chameaux s’agiter et nous en avons trouvé un mort. Il avait été mangé de l’intérieur par une sorte de vers géant creusant des tunnels pour se frayer un chemin jusqu’aux bêtes endormies. C’était vraiment horrible !
Un autre jour nous sommes arrivés près de ruines où des créatures volantes mi-humaines mi-lions nommées Maftets ont tenté de nous barrer la route. Finalement après quelques négociations et à la condition de laisser nos armes à l’entrée, nous avons pu être conduits à leur chef, Erayu, avec qui nous avons beaucoup discuter. Il a même promis de nous indiquer le chemin du temple aveugle à l’ombre duquel son peuple vivait avant. Sa seule condition étant qu’on l’aide à se débarrasser de viles créatures ayant pris possession d’un autel de la déesse Sekmet vénérée par son peuple.
Ce n’est pas très rassurés que nous avons accepté cette mission… D’après les descriptions ces créatures sont parfaitement effrayantes avec leur coeur brûlant visible à travers leur peau rouge… Radoki et papy Hekmet semblaient même plutôt inquiets quand ils nous ont expliqué qu’il s’agissait d’éfrits de feu…
Alors que nous étions en direction de l’autel, j’ai aperçu un feu au loin et nous avons choisi de nous en approcher… Je crois que nous étions tous rassurés d’avoir une excuse pour retarder un peu l’échéance de la rencontre avec les éfrits…
Plus nous nous approchions et plus il était évident que des personnes se reposaient auprès du feu. Sen et moi avons essayé d’approcher discrètement pour observer mais malheureusement il a marché sur une petite branche et nous avons été repérés !
Il a alors fallu discuter et gagner la confiance de ces gens qui se sont avérés être en fait de forts sympathiques nomades ! Ils nous parlé d’une obélisque dans le désert, nous ont mis en garde contre les oiseaux buvant au fleuve et nous ont raconté plein de petites anecdotes… Une bien belle rencontre qui m’a rappelé mon cher Kameth,marchand à la chevelure de rêve croisé au détour d’une exploration du désert de Wati…
En leur compagnie nous avons oublié, le temps d’une soirée, notre destin funeste et nos douloureuses aventures… Demain pourtant il nous faudra repartir en direction de l’autel et vaincre les éfrits…
C’est notre unique moyen de trouver enfin le corps de Chissiek…

L’attaque des bulettes
Après un accueil si chaleureux, la nuit chez les nomades aurait dû être des plus agréables mais c’était sans compter sur une attaque de bulettes qui m’a forcée à réveiller mes compagnons alors qu’ils dormaient paisiblement !
C’est au son des pleurs et des cris que je suis descendue la première de notre abri en sautant dans une habile pirouette. En temps normal j’en aurais sûrement été fière mais le spectacle qui m’attendait en bas m’a transportée dans une horrible réalité !
Après avoir détruit la plupart des tentes des nomades, les bulettes jouaient à les lancer dans les airs avant de les dévorer ! Un véritable carnage !!
Bien vite Sen et moi avons commencé à attaquer une des créatures en la prenant en tenaille et c’est en lui plantant ma rapière dans le cou que je l’ai achevée. Mais point de repos pour nous car déjà Radoki nous signalait une autre bulette un peu plus loin !
Celle-ci nous voyant arriver, s’est empressée de jeter l’homme qu’elle s’apprêtait à déguster et est rentrée sous terre. Sen a donc pu soigner quelques blessés alors que je me dirigeais avec Radoki vers l’endroit où la bulette s’était enfuie.
En voulant nous rejoindre, Asriel, qui n’avait pas eu le temps d’enfiler son armure, est pitoyablement tombé au sol et je n’ai pas pu m’empêcher de courir vers lui pour l’aider à se relever.
C’est ce moment précis que la bulette a choisi pour sortir de terre et se jeter sur nous ! Malgré ses violents coups de griffes nous avons résisté et, encouragés par les chants de Radoki et les sorts de papy Hekmet, nous l’avons vite mise à terre !
Pour nous remercier de notre aide, la chef de clan nous a offert un pendentif magique, l’amulette d’Horus, avant que nous filions nous reposer encore un peu.

Rencontre avec les efrits
Les deux jours suivants nous avons avancé en direction du sanctuaire dont nous avaient parlé les maftets.
A quelques kilomètres du bâtiment, papy Hekmet a lancé un sort d’illusion pour que nous puissions avancer cachés tout en essayant de faire le moins de bruit possible…
J’ai pensé alors à l’aspect ridicule que nous devions avoir à cet instant précis : Asriel marchant sur la pointe des pieds pour ne pas faire de bruit et à papy Hekmet jonché sur les épaules de Sen afin de rester concentré sur son sort d’illusion !
Une fois au pied de l’enceinte, face à l’absence de mouvement et au silence pesant, nous nous sommes demandé si ce sanctuaire n’était pas tout simplement abandonné.
Papy Hekmet a commencé à entamer le mur à l’aide d’une baguette magique spéciale mais nous n’étions pas très discrets et une fois le trou creusé nous nous sommes retrouvés nez à nez avec un immense drake rouge ! Sans nous laisser le temps de réagir, il a lancé une grosse boule de sable sur nous, créant au passage une petite tempête !
Aveuglés par les grains et la poussière nous avons tenté de le combattre au mieux mais avant qu’on ait pu faire beaucoup de dégâts il s’est envolé !
Bien sûr, les problèmes ne faisaient que commencer ! Après le drake voilà qu’une porte s’est ouverte à la volée dans la tour ! Intrigué Sen est parti voir ce qu’il en était et je l’ai suivi en volant grâce à un sort de papy Hekmet.
A cet instant précis nous faisions une belle erreur sans penser un instant à ce qui nous attendait…
Car ce n’était pas un courant d’air qui avait ouvert la porte… Non, c’était plusieurs efrits invisibles et particulièrement agressifs !
Volant au-dessus de nos têtes un premier m’a lancé trois rayons ardents qui ont bien failli me tuer ! Un autre s’est appliqué à créer un mur de feu devant Sen puis un cercle de feu autour d’Asriel et Radoki.
Alors il fallut nous rendre à l’évidence, nous n’étions pas prêts et Sen le premier nous a crié de fuir.
Sous les rayons ardents et malgré les cercles de feu, nous avons entamé une retraite laborieuse.
D’abord le drake, nous voyant fuir, a tué deux de nos chameaux avant que nous n’arrivions à les rejoindre et à nouveau les efrits ont entouré de feu Radoki, Asriel et même Sen !
Un des efrits nous a alors crié « Ce territoire est à nous, aucune intrusion ne sera tolérée ! » avant de lancer un nouveau cercle de feu plus resserré sur ses trois prisonniers.
Heureusement mes compagnons ont de la ressource et chacun à leur tour ils ont réussi à s’échapper loin des flammes pendant que papy Hekmet invoquait une imposante créature pour qu’elle attaque les efrits à coup de flèches.
Tout à coup les efrits ont disparus et le drake est parti se poser près de l’oasis au centre de l’enceinte.
Profitant de ce moment de répit et peu fiers de la tournure du combat, nous avons alors fui à toutes jambes, espérant échapper à la mort pour cette fois encore…
Ils ne nous ont pas laissés partir si facilement et à coups de rayons ardents ils ont encore bien amochés Asriel, Sen et Radoki puis ont tué notre géant avant de disparaître dans un tourbillon rouge, sûrement pour se téléporter sur un autre plan.

Après avoir trouvé un endroit calme pour passer la nuit, nous avons décidé que papy Hekmet nous téléporterait à Wati pour que l’on puisse acheter plusieurs choses et préparer notre prochaine venue au sanctuaire.
Nous avons passé ainsi une journée reposante avec au programme apprentissage pour papy Hekmet et Radoki mais promenade pour Asriel et moi. Quant-à Sen je ne l’ai presque pas vu, peut-être que lui aussi est un peu mal à l’aise par rapport à notre soirée riche en révélations…
Pour retourner en ville papy Hekmet a voulu nous ramener dans la grotte des araignées mais, peut-être encore un peu étourdi par notre récente déculottée face aux éfrits, il s’est trompé en incantant son sort de téléportation et nous nous sommes retrouvés aux frontières de la capitale Sothis !!
Cette erreur a bien détendu l’atmosphère et c’est dans une ambiance légère qu’il a réussi ensuite à nous mener à bon port, plus déterminés que jamais à reprendre le sanctuaire.

La victoire tant attendue face aux efrits
Le lendemain après que Radoki et papy Hekmet aient crafté quelques objets et préparé leurs sorts de jour, nous sommes repartis confiants en direction du sanctuaire.
Le plus discrètement possible nous nous sommes approchés, à tel point que mes compagnons ont cru m’avoir perdue tellement j’arrivais à me fondre dans le paysage !
A 500 mètres du bâtiment nous avons aperçu un premier éfrit sur l’enceinte, immobile, il regardait droit dans notre direction. Nous avons donc cessé de chercher à être discrets et après que papy Hekmet nous ait lancé des sorts pour que l’on puisse voler et mieux résister au feu, nous avons foncé sur le sanctuaire !
Ce premier éfrit n’était en réalité qu’une illusion, ce dont Sen s’est bien vite aperçu en essayant de lui porter un coup. Mais il y en avait deux autres bien réels et en compagnie du drake de sable ! Seuls Radoki et papy Hekmet pouvaient les détecter comme ils étaient invisibles alors bien vite, à le manière d’une fée Clochette, le mage leur a lancé un sort pailleté afin que chacun de nous puisse les repérer !
Grâce à ce sort il a même réussi à rendre un éfrit et le drake aveugles durant un petit moment !
Sen, agrandi par un sort de papy Hekmet, s’est attaqué à un des éfrits avec l’aide de Radoki chantant alors que Asriel et moi nous partions sur l’autre.
Sans trop comprendre d’où cela venait Asriel et moi avons reçu une boule de feu alors que nous étions en plein combat, puis une pluie de cendre et m’a entourée, formant une zone opaque d’où je ne pouvais ni voir, ni être vue. L’éfrit en a profité pour prendre une forma gazeuse et fuir.
De son côté Sen a fini par achever l’éfrit contre lequel il se battait grâce à plusieurs coups de pieds bien placés et car papy Hekmet venait de le coincer grâce à une prison de glace.
Radoki quant-à lui a aperçu un petit éfrit invisible et nous a appris que c’était lui qui avait lancé la boule de feu et la pluie de cendre.
Après que je sois sortie du sombre brouillard, Asriel et moi nous sommes dirigés vers le drake en demandant à nos compagnons de l’aide, mais déjà Sen courait ailleurs et Radoki le suivait… Heureusement papy Hekmet a répondu présent et ensemble tous les trois nous sommes venus à bout du drake, non sans que Asriel manque mourir suite à une violente morsure !
De leur côté Sen et Radoki s’étaient dirigés vers un des bâtiments de l’enceinte et à force de coups de pieds Sen en avait cassé la porte. Porte qui en réalité n’était pas fermée à clef comme j’ai pu constater plus tard sans tout de même oser le leur dire…
Une fois dans la pièce, ils avaient vu l’éfrit gazeux disparaître par une trappe au sol et décidé de le suivre sans même nous attendre !
Radoki avait assuré à Sen qu’aucun piège ne sécurisait la trappe et ce dernier s’était donc empressé de l’ouvrir. Malheureusement pour eux il y avait bien un piège et en les rejoignant nous les avons retrouvés criblés de flèches, leur honneur plus amoché que leur santé.
Sous la trappe s’étendait une grande salle peu éclairée dans laquelle se trouvaient un grand bassin rempli d’eau et une imposante porte en pierre sur le mur ouest.
Sen est entré le premier, suivi de près par Radoki.
Alors que le barde s’approchait de la porte en pierres, le sol s’est mis à trembler et un élémentaire de terre en ait sorti et l’a projeté au plafond ! Radoki a même rebondi avant de s’écraser au sol, mais heureusement il eu plus de peur que de mal.
Une fois arrivés à notre tour, Asriel, papy Hekmet et moi nous sommes mis à attaquer la créature. Mais elle était très résistante et elle a commencé à s’acharner sur Radoki qui a été obligé de la téléporter plus loin pour rester en vie.
Avant qu’elle ne se remette à nous frapper, la porte en pierre s’est ouverte et papy Hekmet nous a crié que deux éfrits invisibles en sortaient. Il y a avait aussi une très belle femme, une sheitan bien visible de tous, qui semblait lancer des sorts tout en restant en retrait.
Sen s’est téléporté derrière elle pour l’affronter pendant que Asriel se concentrait sur l’élémentaire de terre et que je m’attaquais au premier éfrit, rendu visible et aveugle par un sort de papy Hekmet.
En quelques coups de rapière il était au sol mais le deuxième n’était pas décidé à se laisser vaincre si facilement !
Il se mit à nous lancer des boules de feu et c’est ainsi que papy Hekmet prit de nombreux dégâts. Heureusement il était dans le bassin d’eau à ce moment là, ce qui lui évita le pire.
Au même moment l’éfrit s’acharna sur moi et sans mon talent de résilience je serais morte.
De son côté Sen finit par venir à bout de la sheitan, non sans avoir besoin de se téléporter à nouveau car elle avait fait apparaître un mur entre eux. Il pût alors se joindre à nous pour achever l’éfrit.
L’élémentaire de terre entra dans une étrange rage et en quelques coups il nous mit à terre Radoki et moi. Nous avons bien cru mourir !
Asriel a pu soigner Radoki avant de tomber inconscient à son tour. Ne restaient que papy Hekmet et Sen face à l’élémentaire qui, heureusement pour nous, prit la fuite.
A peine soignés nous nous sommes hâtés de terminer de visiter les lieux en passant la porte en pierre qui menait à l’autel de la déesse Sekmet. Les murs étaient ornés d’une magnifique fresque la représentant et des torches éternelles la faisaient scintiller de milles feux. Un énorme coffre en métal, pourvu d’une serrure en forme d’éfrit, se trouvait dans un angle. Après l’avoir crocheté j’en sorti plusieurs objets dont un collier de boules de feu et une mystérieuse barre en métal, sorte de clef pour activer un automate.
Ensuite nous sommes allés visiter la tour extérieure dont le sol semblait couvert d’une épaisse lave coulant de l’étage supérieur. Après quelques hésitations nous avons fini par comprendre qu’il s’agissait d’une illusion et par entrer visiter.
Quelques pierres précieuses et autres pièces d’or nous attendaient dans un coffre alors qu’un peu plus loin nous trouvions des cartes très détaillées des dunes desséchées.
A l’extérieur Sen trouva un diadème de perles ainsi qu’une gemme permettant d’invoquer un élémentaire d’eau.
Rassurés de ne croiser aucun nouvel ennemi, nous avons quitté les lieux sereins bien décidés à annoncer notre victoire aux maftets.

Avant de retourner les voir nous avons décidé de nous téléporter à Wati pour acheter de quoi nous aider à vaincre les cultistes et à palier à toute éventualité.
L’escale fût brève et les achats rapides comme si chacun d’entre nous sentait l’urgence de la situation et ne pouvait se permettre une trop grande distraction.
Asriel et moi nous avons tout de même pris le temps de faire une petite promenade loin du chaos et du stress quotidien.
Nous avons ensuite repris la route en nous téléportant au camps des maftets.
Heureux de nous retrouver vivants et victorieux, Erayu le chef des maftets, nous fit part de sa satisfaction et nous raconta l’histoire du Sphinx aveugle.
Son peuple avait toujours vécu à l’ombre de celui-ci afin de le protéger mais sans jamais oser y entrer car un ancien mal y régnait. Il y a quelques mois, une douzaine de jeunes maftets entraînés par un dénommé Userib décida de rompre cette tradition en y entrant…
Après quelques jours seuls un des membres ressortit, affolé et révélant que Userib avait réveillé le mal ancien. Alors les autres sortirent et attaquèrent si violemment la tribu d’Erayu que ceux-ci durent fuir le temple.
Ne sachant si ils pouvaient encore être sauvés, Erayu nous indiqua la route en nous disant de faire au mieux.
Après une courte nuit de sommeil nous voilà fin prêts à partir à la rencontre de notre destin, dans le temple du sphinx aveugle…

En route pour le sphinx aveugle
Grâce au char fantôme invoqué par papy Hekmet nous sommes arrivés très rapidement et discrètement vers l’immense statue du sphinx. 
Nous avons d’abord remarqué des blocs de granit formant une sorte d’enceinte autour du temple, puis une forêt d’étranges palmiers blancs qui a beaucoup intrigué papy Hekmet et Radoki.
En approchant un peu plus nous avons vu une allée avec des statues de sphinx plus petites semblant mener à une entrée.
Avant d’essayer de pénétrer dans le temple, nous avons décidé d’en faire le tour. A l’arrière il y avait une tente près de laquelle se trouvaient un scorpion géant et une créature mi-homme, mi-scorpion.
C’est Radoki et Sen qui sont descendus du char pour tenter d’entrer en contact avec ce girtablilu, mais malgré toute leur bonne volonté ils ont fini par revenir en nous disant que l’homme-scorpion, nommé Maredudd, avait refusé de leur dire ce qu’il gardait et avait menacé de les réprimander si ils restaient autour du sphinx aveugle.
Nous nous sommes donc éloignés en direction de l’ombre du temple afin de voir si nous pouvions trouver l’endroit où avaient vécu les maftets. D’ailleurs l’ombre était vraiment étrange car pas du tout au bon endroit vu l’heure de la journée. Peut-être ne bougeait-elle jamais à cause d’un enchantement ? Cela expliquerait comment les maftets pouvaient être installés dans l’ombre du temple sans avoir à déplacer leur campement dans la journée.
Dans l’ombre du sphinx aveugle nous attendaient d’autres tentes et une tour en bois au sommet de laquelle nous avons aperçu deux girtablilus.
En nous voyant approcher l’un d’eux est descendu et à demander à Sen si il était un moine et à Radoki si il était un barde… J’ai essayé de leur souffler qu’il valait mieux mentir mais c’était trop tard et après avoir eu la confirmation de Sen et Radoki, trop fiers pour ne pas avouer être des aventuriers, le garde a sorti son arme alors que la seconde créature sonnait un gong avant de descendre à son tour.
Comprenant trop tard que les gardes avaient la description de notre groupe et été avertis de notre potentielle venue, Sen se téléporta près des créatures et commença à les attaquer.
C’est ainsi que commença un combat plutôt laborieux ! Papy Hekmet nous lança un sort de rapidité et me rendit invisible mais malheureusement les créatures pouvaient tout de même sentir ma présence et n’étaient donc pas prises au dépourvu par mes attaques.
Alors que Sen venait de tuer un des girtablilus, j’en distinguais quatre nouveaux qui, alertés par le gong, s’approchaient en courant.
L’une d’elle était particulièrement imposante avec son immense bardiche et son air menaçant, une autre invoquait des scorpions tout en avançant vers nous.
Alors que ces nouveaux girtablilus arrivaient à notre niveau, Radoki nous fit remarquer que Maredudd et son scorpion géant approchaient à leur tour !
Asriel se retrouva agrippé par une des créatures après qu’elle l’ait chargé puis se fût au tour de Radoki de se faire attraper par Maredudd alors qu’il tentait de rejoindre Sen pour le soigner.
C’était étrange de voir Radoki chanter et danser tout en étant ainsi maintenu par le girtablilu, ce barde est décidément plein de ressources !
Papy Hekmet a alors commencé à invoquer une créature dans l’espoir qu’elle puisse nous aider et renverser le combat en notre faveur.
Pour ma part je me suis retrouvée un moment aux prises avec le scorpion géant de Maredudd mais en faisant appel à la puissance de l’oeil de Néthys j’ai pu le blesser gravement et m’échapper de ses pinces après l’avoir achevé.
Comme si le combat n’était pas assez équilibré, une des créatures invoqua deux petits scorpions qui se mirent à attaquer Radoki et moi en nous infligeant des dégâts de poison.
Mais en combinant la puissance de Asriel et de Sen, les chants de Radoki, les sorts de papy Hekmet, sa créature et mes attaques sournoises, nous avons fini par peu à peu reprendre le dessus.
Alors que nous pensions la victoire proche, Sen est tombé inconscient sous les coups d’Orchamus, le girtablilu à la bardiche. Maredudd a profité de notre désarroi pour insulter Radoki et Orchamus a menacé de tous nous tuer jusqu’au dernier à moins qu’on ne lui donne le masque du pharaon oublié…
Portés par le désir de sauver Sen, nous avons redoublé d’efforts ! Papy Hekmet a invoqué un bison géant et lancé un sort de suffocation pour étouffer un des gritablilus pendant que Asriel tapait de toutes ses forces au fléau et que Radoki, toujours agrippé par Maredudd, tombait inconscient à son tour.
Sans une canalisation de soin de la part de Asriel, Radoki serait certainement mort ainsi. Même Sen pu se relever grâce à cette magie réparatrice.
En quelques acrobaties je me suis rapprochée des derniers combattants et j’ai commencé à attaquer Maredudd puis Orchamus en le prenant en tenaille avec le bison de papy Hekmet.
A force d’attaques sournoises j’ai fini par transpercer son cœur et en s’effondrant il m’a lancé dans un sourire sordide « beau combat ! ». Les scorpions qu’il avait invoqués disparurent au moment même où il fermait définitivement les yeux. Ne restait donc plus que Maredudd.
Radoki, revigoré, lui proposa de se rendre mais pour toute réponse celui-ci lui lança une dernière fois ses pinces empoisonnées dans le visage du barde. Alors Asriel et le bison achevèrent le dernier girtablilu, laissant un barde soulagé d’enfin retrouver sa liberté.
Bien fatigués par ce combat nous avons fouillé les tentes puis décidé de stopper notre exploration jusqu’au lendemain afin de prendre du repos.
Bien fatigués par ce combat nous avons décidé de fouiller les tentes puis de réanimer un des girtablilu inconscient afin de lui poser quelques questions…
De peur d’être trop vite repérés nous avons d’abord éloigné le corps et Sen a commencé à l’attacher afin qu’il ne puisse pas nous attaquer une fois réveillé.
Mais c’était trop long et trois nouveaux girtablilus nous ont repérés ! Alors qu’ils approchaient en incantant des sorts pour faire apparaître des scorpions géants, Radoki en a magiquement immobilisé un et papy Hekmet leur a lancé des projectiles enchantés.
Chargés par les scorpions géants, Asriel et moi les avons rapidement tués pendant que Sen s’occupait de deux girtablilus. Le dernier refusant de se rendre nous avons été contraints de l’achever.
Nous avons alors fini d’attacher le girtablilu mené à l’écart puis Asriel l’a soigné pour que l’on puisse enfin l’interroger. Il n’était pas très coopératif, mais à force de diplomatie j’ai fini par réussir à le rendre plus amical, lui promettant de ne pas le tuer si il acceptait de nous aider.
Il nous a dit n’être jamais entré dans le temple mais avoir été recruté avec son groupe de mercenaires pour le garder et faire fuir quiconque s’en approcherait.
C’est une femme se faisant appeler « pharaon oublié » qui leur avait donné cette mission mais il savait bien peu de choses sur elle… Il nous a dit que Orchamus, leur chef, devait avoir plus d’informations car c’est lui seul qui était en contact direct avec elle.
Il nous a aussi appris que les arbres blancs que nous avions remarqués étaient faits d’os de sphinx.
Fidèles à notre promesse nous lui avons laissé la vie sauve et il est parti s’exiler dans le désert, peu fier d’avoir trahi ses compagnons.
Nous avons donc décidé d’interroger aussi Orchamus en utilisant une amulette permettant la communication avec les morts.
C’est Sen qui a posé les questions. Malheureusement, il n’était pas bien informé… Il a su nous dire que les girtablilus étaient au total deux douzaines et que la femme se faisant appeler « pharaon oublié » avait de vastes pouvoirs.
Il nous semble aussi qu’il a menti sur d’autres points en nous disant qu’il y avait une entrée secrète pour pénétrer dans le temple et qu’il n’y avait personne d’autre que des girtablilus au service des cultistes.
Sentant qu’il n’avait pas plus d’informations nous avons préféré rentrer nous reposer chez les maftets afin de revenir plus forts.
Après voir reçu des soins et passé une bonne nuit, nous voici ce matin prêts à repartir à la conquête du sphinx aveugle !

Retour au temple
Arrivés aux abords du temple nous avons d’abord pris le temps de vérifier si les corps des girtablilus combattus la veille étaient encore sur place. Rassurés à l’idée que personne ne les avait vus et déplacés, nous nous sommes dirigés vers l’intrigante bois d’arbres en os.
Papy Hekmet volant au-dessus des arbres pour faire notre éclaireur, nous sommes entrés dans la forêt.
A peine avions-nous fait quelques pas que j’ai aperçu des cultistes nous tendant une embuscade ! Malheureusement mes compagnons ne les ont pas vus et Sen s’est reçu une flopée de flèches enflammées juste avant que 4 barbares se jettent sur nous !
Sortant un collier magique de mon sac, j’ai lancé une boule de feu sur les archers en espérant les ralentir un peu et papy Hekmet a fait apparaître un gouffre sous les pieds d’un barbare qui s’est retrouvé coincé après sa chute.
Mais Sen, entouré de plusieurs adversaires et déjà bien affaibli par les flèches, a commencé à se sentir très mal. Ce sont les soins de Asriel et un chant magique de Radoki qui l’ont maintenu en vie en lui permettant d’échapper de peu à une mort certaine !
Peu à peu, sous les chants encourageants de Radoki et les sorts de papy Hekmet, Sen, Asriel et moi avons décimé la troupe, évitant au mieux les explosions provoquées par les cultistes à leur mort.
Papy Hekmet a même invoqué une créature immense afin qu’elle attaque à son tour.
C’est ainsi que nous avons réussi à venir à bout de tous nos ennemis. Non sans mal puisque Radoki, ciblé par les archers, a dû se cacher derrière un arbre et que Sen une nouvelle fois s’est trouvé mal en point.
Seul restait le barbare coincé dans la fosse qui malgré plusieurs tentatives n’avait pas réussi à en sortir ! Nous avons essayé de négocier avec lui afin de lui laisser la vie sauve contre des informations mais il a préféré se suicider…
Alors nous avons continué notre avancée dans la forêt et trouvé le campement des cultistes qui devaient être placés là pour monter la garde.

Rencontre fatale avec une banshee
Pour être discrets et se fondre dans la masse nous nous sommes déguisés en cultistes en enfilant les masques et vêtements de ceux que nous venions de combattre. Pour ma part j’avais un masque en or récupéré il y a longtemps déjà et j’étais heureuse d’enfin en avoir l’utilité.
Trouvant dangereux d’entrer par la porte principale nous avons creusé un trou dans la paroi du temple près de la forêt. Ca n’a pris que quelques minutes grâce à la baguette magique de papy Hekmet et après une brève observation de Sen et Radoki, nous avons pensé qu’aucun danger ne nous attendait à l’intérieur. C’est donc assez sereinement que nous sommes entrés pour la première fois au cœur du Sphinx aveugle.
Il régnait dans la pièce une étrange ambiance et quelques chevalets étaient disposés ça et là, couverts d’une épaisse couche de poussière. Nous entendions un vent que nous ne pouvions sentir sur notre peau et avant d’avoir pu élucider ce mystère un rire dément surgit de la pénombre !
« Laissez-moi peindre vos âmes ! », lança une voix glaçante et la lumière s’alluma.
Une sorte de fantôme en lambeaux nous apparut alors. Je n’avais encore jamais vu une chose si effrayante, pourtant depuis quelques semaines l’horreur est mon lot quotidien…
Radoki nous chuchota qu’il s’agissait d’une banshee, esprit féroce d’une femme trahie par celui qu’elle aimait.
Son bras passa à travers le torse de Asriel qui poussa un cri de douleur et sembla tout à coup affaibli. Effrayés nous commencions à reculer lorsque la créature s’est mise à hurler ! Cette lamentation fût si insoutenable et violente que, pris de nausées, nous nous sommes recroquevillés sous la douleur. Lorsque j’ai relevé la tête j’ai vu Sen et papy Hekmet allongés à même le sol, morts sur le coup.
Alors Radoki et moi avons attrapé tant bien que mal papy Hekmet et Asriel s’est occupé de Sen afin que l’on puisse les traîner à l’extérieur du temple.
Un peu désemparés face à la mort de nos compagnons nous avons utilisé une amulette d’Anubis enchantée pour ressusciter papy Hekmet durant 24h afin de lui permettre de nous téléporter à Wati pour demander à la prêtresse Sebti de les ressusciter pour de bon lui et Sen.
Arrivés dans la ville nous avons dû attendre une journée de plus car personne n’était en mesure de lancer un sort de rappel à la vie, l’amulette ne faisant plus effet, Papy Hekmet a donc subi une seconde fois la mort.
Ce n’est que le lendemain que la prêtresse a ressuscité Sen et papy Hekmet. Ptemenib quant-à lui nous a donné plus d’informations sur les banshees afin que nous soyons prêts en cas de nouvelle rencontre avec l’une d’elles.
Ainsi, nous avons appris qu’elles craignent la lumière du jour mais aussi qu’elles détectent le moindre battement de cœur et que leurs cris sont si puissants qu’ils passent n’importe quel sort de silence.
Nous avons alors pu retourner dans le désert, bien décidés à entrer cette fois-ci par l’entrée principale du temple.

Au coeur du Sphinx aveugle
A nouveau déguisés en cultistes, nous nous sommes dirigés vers l’entrée. J’ai été un peu émue de voir que ce temple était destiné à Areshkagal, déesse-sphinx que je vénère depuis des années déjà et c’est avec une certaine solennité que j’ai emprunté le chemin orné de statues.
Couverte de hiéroglyphes représentant des planètes, l’immense porte abritait un piège mortel.
J’ai réussi à le désamorcer rapidement et la porte s’est ouverte, pourtant une chose étrange s’est passé… J’ai eu la sensation d’avoir échoué, j’ai vu la tête du sphinx s’effondrer sur nous, j’ai vu Radoki et papy Hekmet mourir, frappés par une peur trop intense.
C’était comme un souvenir, comme si j’avais pu remonter le temps, comme si les choses s’étaient passées différemment…
Je me suis alors retournée vers mes compagnons, fixant Radoki et papy Hekmet mais aucun ne semblait partager mon souvenir. Peut-être avais-je rêvé ?
Ne perdant pas plus de temps nous sommes entrés dans un grand hall aux parois couvertes de lourds rideaux. Face à nous se dressait une porte vers laquelle nous nous sommes empressés d’avancer mais deux cultistes surgis de derrière les rideaux nous ont interceptés. Nous prenant pour des alliés ils nous ont demandé le mot de passe.
Radoki a d’abord tenté, sans succès, de les amadouer en chantant. Ils se sont alors tournés vers moi, sûrement à cause de mon masque en or plus glorieux que ceux en bois doré portés par mes compagnons.
Me laissant guider par mon instinct, j’ai menti effrontément en leur disant que nous étions sortis explorer les alentours après avoir entendu des bruits et que nous revenions faire un rapport au Pharaon Oublié. Ils ont simplement hoché la tête en s’écartant.
Soulagés d’avoir pu franchir cette première étape, nous sommes entrés dans la pièce suivante.
Une salle étrange entourée d’une autre pièce en hauteur accessible en escaladant les murs.
Face à nous se trouvait une nouvelle porte sur laquelle était sculpté une représentation d’Areshkagal et sur deux murs étaient gravés d’immenses yeux se fixant l’un l’autre.
Voyant Sen prêt à cacher les yeux, je lui ai expliqué que cela déclencherait un piège et je me suis hâté de le désamorcer.
Le moine a alors escaladé les parois pour accéder à la pièce supérieure alors que papy Hekmet, Asriel, Radoki et moi poussions la porte suivante.
Arrivés dans une nouvelle salle nous avons repéré les escaliers permettant de monter au niveau où se trouvait Sen, mais là encore des cultistes montaient la garde et ils nous ont barré la route en exigeant le mot de passe.
Une fois de plus Radoki a essayé sans succès de négocier avec eux, alors, profitant du masque me conférant un statut d’élite, je les ai intimidés pour qu’ils nous laissent passer.
Nous dirigeant vers l’est nous avons vite changé de trajectoire car les cultistes nous ont prévenu que les maftets se trouvaient par là-bas.
Après avoir exploré les couloirs qui se sont avérés être un vrai labyrinthe, nous avons fini par choisir une petite porte tout à l’est. Étant donné que nous devions être assez proches de la patte droite du sphinx, et donc de la banshee, je dois avouer que je n’étais pas très rassurée…
Derrière cette porte se trouvait une pièce assez grande avec une pyramide de 6 mètres de haut en son centre. Au sommet, deux cultistes nous observaient.
Une nouvelle fois le mot de passe nous a été demandé et Radoki a tenté de donner le nom du pharaon oublié : Hakotep. Malheureusement ce n’était pas ça et aussitôt les cultistes nous ont attaqués, très vide aidés de deux girtablilus !
Le combat fût rapide, même si Fillon et Hamon, les deux girtablilus, nous opposèrent beaucoup de résistance.
Un des cultistes s’est aussi montré plus virulent que ceux que nous avions rencontrés jusqu’alors et il s’est appliqué à nous lancer des injures en faisant des signes abjects après que papy Hekmet l’aie rendu aveugle.
Une fois nos ennemis tous terrassés, nous avons continué notre avancée en entrant dans une pièce plus à l’est.
Sur les murs, d’étranges images scintillantes nous ont intrigués. Elles représentaient tour à tour une lionne dorée et Sekmet, déesse à tête de lionne portant une robe trempée de sang.
Absorbée un peu trop longuement dans la contemplation de ces peintures j’ai commencé à me sentir vaciller, comme si des dizaines de lames lacéraient mon corps tout entier.
Comprenant que je venais d’être victime d’une malédiction j’ai tenté de prendre mon mal en patience pour que l’on puisse continuer notre exploration.
Nous avons repéré l’équipement d’un cultiste au sol, sûrement mort suite au cri de la banshee dont l’atelier devait se trouver tout près ! Et en effet quelques instants plus tard nous avons vu une porte barricadée mais décidant de ne pas affronter tout de suite la banshee nous avons continué le long d’un couloir.
Derrière une double porte nous nous sommes retrouvés face à plusieurs girtablilus qui nous ont demandé ce qu’on faisait là. Malgré une tentative de négociation de Radoki ils se sont mis à nous attaquer !
Le combat n’a pas été très long et s’est achevé avec Sen arrachant à mains nues le cœur d’une des créatures juste avant que Hekmet n’achève leur chef à coups de projectiles magiques.
Nous avons fouillé un peu la pièce et j’ai découvert plusieurs outils de maître nous permettant d’affirmer qu’il s’agissait d’une ancienne forge. J’ai trouvé aussi un magnifique rubis que j’ai hésité un bref instant à le garder pour moi… C’est sûrement ce que j’aurais fait il n’y a pas si longtemps.
Retournant vers la porte barricadée nous avons commencé à réfléchir à un plan pour attaquer la banshee. Préférant éviter le bruit en défonçant la porte nous avons creusé un trou dans un mur afin de sortir du sphinx pour entrer dans l’atelier de la créature par le trou que nous avions creusé la dernière fois.
Confiants dans les informations données par Ptemenib, nous sommes entrés et papy Hekmet a crée une forte lumière semblable à celle du soleil. Mais la banshee n’a pas du tout été dérangée par cette lumière, et elle s’est mise à crier ! Radoki a tenté de chanter plus fort et grâce à ça nous avons réussi à résister un peu mieux.
La vaincre n’a pas été facile ! Elle a même réussi à me faire fuir de peur en passant son bras à travers mon cœur.
Un peu en colère contre Ptemenib et ses informations partielles, nous avons tout de même décidé de continuer à explorer le sphinx en montant de longs escaliers menant jusqu’à un étage supérieur dans la tête de la statue.
Après avoir crocheté une serrure nous sommes arrivés dans une grande salle avec des piliers en pierres couverts de hiéroglyphes en son centre. Avant de pouvoir les observer nous avons dû tuer un scorpion géant.
C’est là que les choses se sont compliquées…
La lourde double porte devant nous s’est ouverte poussée par deux cultistes précédant la prêtresse Serethet possédée par l’esprit du Pharaon Oublié !

Au coeur du Sphinx aveugle
A nouveau déguisés en cultistes, nous nous sommes dirigés vers l’entrée. J’ai été un peu émue de voir que ce temple était destiné à Areshkagal, déesse-sphinx que je vénère depuis des années déjà et c’est avec une certaine solennité que j’ai emprunté le chemin orné de statues.
Couverte de hiéroglyphes représentant des planètes, l’immense porte abritait un piège mortel.
J’ai réussi à le désamorcer rapidement et la porte s’est ouverte, pourtant une chose étrange s’est passé… J’ai eu la sensation d’avoir échoué, j’ai vu la tête du sphinx s’effondrer sur nous, j’ai vu Radoki et papy Hekmet mourir, frappés par une peur trop intense.
C’était comme un souvenir, comme si j’avais pu remonter le temps, comme si les choses s’étaient passées différemment…
Je me suis alors retournée vers mes compagnons, fixant Radoki et papy Hekmet mais aucun ne semblait partager mon souvenir. Peut-être avais-je rêvé ?
Ne perdant pas plus de temps nous sommes entrés dans un grand hall aux parois couvertes de lourds rideaux. Face à nous se dressait une porte vers laquelle nous nous sommes empressés d’avancer mais deux cultistes surgis de derrière les rideaux nous ont interceptés. Nous prenant pour des alliés ils nous ont demandé le mot de passe.
Radoki a d’abord tenté, sans succès, de les amadouer en chantant. Ils se sont alors tournés vers moi, sûrement à cause de mon masque en or plus glorieux que ceux en bois doré portés par mes compagnons.
Me laissant guider par mon instinct, j’ai menti effrontément en leur disant que nous étions sortis explorer les alentours après avoir entendu des bruits et que nous revenions faire un rapport au Pharaon Oublié. Ils ont simplement hoché la tête en s’écartant.
Soulagés d’avoir pu franchir cette première étape, nous sommes entrés dans la pièce suivante.
Une salle étrange entourée d’une autre pièce en hauteur accessible en escaladant les murs.
Face à nous se trouvait une nouvelle porte sur laquelle était sculpté une représentation d’Areshkagal et sur deux murs étaient gravés d’immenses yeux se fixant l’un l’autre.
Voyant Sen prêt à cacher les yeux, je lui ai expliqué que cela déclencherait un piège et je me suis hâté de le désamorcer.
Le moine a alors escaladé les parois pour accéder à la pièce supérieure alors que papy Hekmet, Asriel, Radoki et moi poussions la porte suivante.
Arrivés dans une nouvelle salle nous avons repéré les escaliers permettant de monter au niveau où se trouvait Sen, mais là encore des cultistes montaient la garde et ils nous ont barré la route en exigeant le mot de passe.
Une fois de plus Radoki a essayé sans succès de négocier avec eux, alors, profitant du masque me conférant un statut d’élite, je les ai intimidés pour qu’ils nous laissent passer.
Nous dirigeant vers l’est nous avons vite changé de trajectoire car les cultistes nous ont prévenu que les maftets se trouvaient par là-bas.
Après avoir exploré les couloirs qui se sont avérés être un vrai labyrinthe, nous avons fini par choisir une petite porte tout à l’est. Étant donné que nous devions être assez proches de la patte droite du sphinx, et donc de la banshee, je dois avouer que je n’étais pas très rassurée…
Derrière cette porte se trouvait une pièce assez grande avec une pyramide de 6 mètres de haut en son centre. Au sommet, deux cultistes nous observaient.
Une nouvelle fois le mot de passe nous a été demandé et Radoki a tenté de donner le nom du pharaon oublié : Hakotep. Malheureusement ce n’était pas ça et aussitôt les cultistes nous ont attaqués, très vide aidés de deux girtablilus !
Le combat fût rapide, même si Fillon et Hamon, les deux girtablilus, nous opposèrent beaucoup de résistance.
Un des cultistes s’est aussi montré plus virulent que ceux que nous avions rencontrés jusqu’alors et il s’est appliqué à nous lancer des injures en faisant des signes abjects après que papy Hekmet l’aie rendu aveugle.
Une fois nos ennemis tous terrassés, nous avons continué notre avancée…

Première rencontre avec le Pharaon Oublié
A peine la porte poussée la prêtresse nous a lancé un sort composé d’étranges rayons colorés. J’avoue que si je n’avais pas eu aussi peur j’aurais trouvé ça très joli !
Radoki a été frappé par un rayon jaune, Sen par un orange, papy Hekmet par un violet, Asriel par un rouge et moi par un vert.
Ainsi, Radoki a pris des dégâts d’électricité, Sen d’acide et Asriel de feu alors que je résistais à un poison et papy Hekmet à un sort de téléportation.
Inquiets pour la suite du combat nous avons tout de même commencé à riposter et alors qu’elle lançait des chaînes d’éclairs et que les cultistes tentaient de nous assommer, papy Hekmet a invoqué deux grandes créatures célestes pour nous aider à tuer le premier cultiste.
Après avoir mis au sol un premier cultiste, nous avons été frappés par de nouveaux rayons colorés de la prêtresse. D’abord j’ai vu Radoki mourir en prenant des dégâts de foudre et tout de suite après alors qu’un rayon indigo me frappait je me suis senti complètement perdue. Sans vraiment comprendre ce qui m’arrivait je me suis mise à bégayer ! Papy Hekmet m’a expliqué bien plus tard que j’avais été touchée par un rayon de confusion m’empêchant d’avoir les idées claires et d’agir selon ma volonté…
J’ai dû faire preuve d’énormément d’attention et de contrôle pour réussir à tuer malgré tout le dernier cultiste mais cette période de lucidité n’a pas duré !
Alors que Sen, aidé de papy Hekmet et de ses créatures, se lançait dans un combat final contre Serethet la prêtresse, Asriel a à son tour été frappé par un rayon de confusion et sans me laisser le temps de réagir il s’est mis à m’attaquer !!
A corps perdus nous nous sommes lancés dans un duel acharné, conscients de son issu fatale mais incapables l’un comme l’autre de réfléchir suffisamment pour arrêter.
Le plus horrible reste peut-être d’avoir vu son regard perdu et triste alors qu’il me frappait violemment à coups de fléau. J’ai cru mourir de chagrin tant mon cœur se brisait en regardant Asriel s’acharner ainsi contre moi, mais ce n’est nullement le chagrin qui m’a tuée. C’est Asriel. C’est Asriel, à grands coups de fléau. C’est Asriel, qui m’a arraché la tête.
C’est étrange d’écrire cela, comme si je ne voulais pas réellement y croire… Mettre des mots sur ses souvenirs les rend tellement vivants…
Je ne veux plus y penser. Pour ce qui est de la bataille contre Serethet tu te doutes bien cher journal que nous sommes sortis vainqueur. Papy Hekmet et Sen on réussit à la tuer après un long combat.
Il paraît qu’au moment où elle est morte une sorte de boule d’énergie de couleur rose orangé est sortie d’elle et s’est envolée vers le sud-est après avoir vibré près de Sen.
Papy Hekmet nous a expliqué qu’il s’agissait sûrement de l’Ib du pharaon quittant le corps de Serethet et attiré par le masque transporté par Sen.

Les préparatifs pour vaincre lors de l’inévitable prochaine rencontre avec le Pharaon Oublié
Portant les corps de Radoki et moi, les survivants sont partis se mettre à l’abri jusqu’à ce que papy Hekmet puisse tous nous téléporter à Wati. C’est là que Sebti la Crocodile a délivré Asriel de la malédiction de confusion pour qu’il puisse ensuite nous ressusciter.
Nous avons ainsi pris deux journées à Wati et une à Téphu afin de faire quelques achats et de nous reposer. C’est la première fois que je ressentais si fort le besoin de me poser et de ne plus penser à rien. Cette seconde mort me reste en mémoire et certains soirs je vois Asriel m’arracher la tête dans d’horribles cauchemars… Au réveil, pendant un très court instant je me sens bien, je me dis que ce n’était qu’un rêve, mais ensuite je me souviens que la réalité était encore pire…
J’ai du mal à le regarder en face pour le moment, je sais bien qu’il n’était pas lui-même, je sais bien qu’il s’en veut et qu’il serait prêt à tout pour changer le passé… Mais quelque chose en moi s’est brisé et j’ai besoin de temps pour m’en remettre et pour avancer.
Je n’ai pas vraiment envie d’en parler, je ne pense pas que quelqu’un puisse comprendre ma douleur, à part peut-être Asriel mais malheureusement je ne me sens pas capable de raviver cet instant, de l’ancrer dans le réel en en parlant avec lui, ce serait comme le vivre à nouveau…
Alors je continue l’histoire principale, celle de nos aventures, de nos combats et de notre quête.
Je laisse dans l’ombre celle de mes doutes, de ma douce douleur et de mes angoisses.
Persuadés que la prêtresse avait été possédée par l’âme du Pharaon, nous avons tenté de communiquer avec elle afin d’obtenir son aide.
Équipé du masque c’est Sen qui est entré en communication avec elle. Ainsi nous avons appris qu’elle avait bien été possédée par le Pharaon Oublié mais aussi qu’elle avait bien peu d’informations sur le lieu où se trouve le corps du Paraon et sur l’arme construite par son architecte. Mais l’interroger ne fût pas vain car nous connaissons maintenant le mot de passe pour évoluer sereinement parmi les cultistes ainsi que l’endroit exact où le sarcophage de l’architecte Chissisek a été placé.
Ne parvenant pas à la ressusciter, nous avons confier son corps à Ptemenib et nous voici à présent prêts à retourner à l’assaut du sphinx !

Infiltrés parmi les cultistes
Afin d’entrer facilement dans le Sphinx, j’ai proposé de me déguiser en Serethet. C’est donc vêtue d’une sublime robe blanche que j’ai rejoint le trou que nous avions fait dans le mur proche de la forêt de palmier en os.
Mes compagnons sont entrés en premier et lorsqu’à mon tour j’ai franchi le passage j’ai eu la surprise de les trouver entourés de cultistes menaçants !
Heureusement en me voyant ils se sont apaisés en glorifiant Hakotep, trop heureux à l’idée du retour de Serethet. J’ai argué que mes compagnons n’étaient autre que ma garde rapprochée et j’ai tenté de jouer mon rôle du mieux possible. N’ayant jamais côtoyé la prêtresse de son vivant je ne savais pas vraiment comment me comporter pourtant ils m’ont crue et nous ont laissés passer après avoir appeler une certaine Thmei pour qu’elle vienne m’accueillir.
En l’attendant, ils nous ont expliqué qu’en notre absence ils avaient été attaqués par les maftets et avaient difficilement résisté, perdant au passage bon nombre de guerriers.
Thmei, femme enroulée de bandelettes, n’était autre que l’associée de Serethet et jouer la comédie devant elle s’est avéré plutôt difficile. Mais là encore mes mensonges ont eu l’effet escompté et mes compagnons et moi avons pu monter à l’étage afin de chercher le corps de Chissisek.
Près de la chambre de Serethet nous avons croisé une sorte de crocodile et c’est avec soulagement que nous sommes passés devant lui sans qu’il nous attaque.
Après avoir trouvé le sarcophage, nous nous sommes un peu reposés et nous avons pris le temps de parfaire nos déguisements dans la luxueuse chambre de Serethet.
J’ai enfilé une longue robe rouge au dos échancré ainsi qu’une étrange paire de chaussures à talons ! Au passage j’ai d’ailleurs glissé quelques autres superbes robes dans mon sac.
Dénotant un peu par rapport aux sublimes coussins en soie et aux orbes argentés flottant près du lit, les plafonds ornés d’angoissants dessins de sphinx sans visage ainsi que d’une croquis de pyramide inachevé nous ont surpris. Papy Hekmet a remarqué que le dessin de le pyramide semblait plus récent et représentait sûrement Sothis.
Alors que nous étions encore en train de nous déguiser, Thmei a frappé à la porte en demandant à me voir de toute urgence. Ne pouvant risquer de dévoiler nos identités, je lui ai ordonné d’attendre et lui ai donné rendez-vous dans 30mn.
Notre entretien n’a pas été des plus heureux car elle nous a expliqué que les maftets, vénérant un dieu différent du leur, avaient pris possession d’une grande partie du sphinx et qu’il nous fallait fuir !
Voyant là une occasion de se débarrasser d’elle et des derniers cultistes nous avons proposé qu’ils fuient devant pendant que nous nous occupions des maftets. Mais leur loyauté les a poussé à refuser cette éventualité et Thmei a estimé que nous devions soit fuir tous ensemble, soit attaquer tous ensemble.
Une fois encore nous nous sommes retirés dans la chambre pour discuter rapidement avant de les rejoindre elle et les cultistes à l’étage inférieur, accompagné du crocodile.
C’est à cet instant que les choses ont commencé à mal tourner ! Thmei a tout de suite remarqué que je n’étais pas protégée par les sorts habituellement utilisés par Serethet alors elle a crié aux cultistes de m’attaquer !
Les cultistes ne furent pas bien difficiles à vaincre, nous en avons d’abord tué un et papy Hekmet a usé d’un de ses sorts afin de faire fuir de peur les autres.
Thmei et Rathos l’étrange crocodile se sont quant-à eux révélés être des adversaires bien plus coriaces ! Radoki a faillit mourir sous les coups d’une créature de force invoquée par Thmei, papy Hekmet s’est retrouvé agrippé par un moine cultiste durant très longtemps avant de réussir à l’effrayer et moi j’ai échappé de peu à une attaque fatale de Rathos juste avant qu’il ne s’effondre sous mes coups de rapière.
Une fois le crocodile tué nous nous sommes tous concentrés sur Thmei mais là encore les choses ne furent pas aisées. A force de sorts elle a réussi à mettre Radoki au sol et il serait mort sans un soin in extremis d’Asriel.
Bien que j’ai encore un pincement au cœur au souvenir de ma dernière mort, je dois reconnaître qu’une fois de plus Asriel s’est comporté en héros.
Rapidement nous avons remarqué qu’un champs de force protégeait Thmei et que seuls les projectiles semblaient pouvoir le franchir. Sen l’a donc attaquée avec ses shurikens, Asriel avec son arc et moi avec mon arbalète alors que papy Hekmet lançait des sorts de glace et de foudre pour l’affaiblir et que Radoki se remettait à chanter pour nous encourager.
Résistant à ses rayons enflammés, nous avons peu à peu réussi à la blesser et je l’ai finalement achevée d’un carreau d’arbalète entre les deux yeux !
C’est ainsi que nous avons mis fin au culte du Pharaon Oublié, achevant les dernières personnes qui en faisaient partie.
Un peu éreintés par cette bataille contre les cultistes et ayant peur d’une attaque imminente de la part des maftets, nous avons décidé de prendre les devants en allant observer ces derniers.
Papy Hekmet a donc rendu Sen invisible pour qu’il puisse essayer de les repérer pendant que nous remontions nous mettre à l’abri dans la salle du sarcophage.
Peu après notre arrivée à l’étage, Sen nous a rejoint en se téléportant. Il nous a appris que plusieurs ennemis semblaient nous attendre en bas, prêts à engager le combat à la moindre occasion. Nous avons donc préféré fuir afin de mettre le sarcophage de Chissisek à l’abri, le problème des maftets corrompus n’étant pas notre priorité.
Sortant par notre trou dans le mur, nous avons hissé le sarcophage sur le char fantôme et pris la direction du camps des maftets pour y passer la nuit avant de rapporter le corps de l’architecte à Tetisurah, la gardienne gynosphinx, qui nous l’avait demandé.
Juste avant d’arriver au temple où nous devions ramener le sarcophage, nous avons communiqué avec Chissisek, profitant de ce court instant pour lui poser plusieurs questions sur le tombeau du pharaon et sur l’arme qu’il avait construite pour lui.
Malheureusement nous n’avons pas appris où se trouve le temple volant car l’architecte lui-même ne connaît pas sa trajectoire. Cependant, il nous a bien aidés en nous expliquant comment le faire redescendre sur terre afin d’y entrer.
La procédure semble complexe car pour cela nous devons utiliser son arme, le kepsutatanem, qui se trouve dans les tranchées aux esclaves, un coin reclus et peu exploré au sud-ouest du désert.
Jusque là les choses me semblaient faisables mais lorsque l’architecte a commencé à nous expliquer comment activer l’arme j’ai compris l’ampleur de la tâche qui nous attend !
En effet il nous faudra non seulement explorer les tranchées mais aussi trouver les onze obélisques les plus imposants, chacun à l’effigie d’un Dieu. Ensuite, il nous faudra les activer en les aspergeant d’eau bénite ou maudite, et ce, dans un certain ordre et durant la même matinée.
Après avoir noté toutes ces nouvelles informations nous nous sommes dirigés vers la vallée afin de ramener le sarcophage de Chissisek dans son tombeau initial.
Tétisurah s’est montrée très heureuse quand nous sommes arrivés, elle a ainsi pu reprendre son rôle de gardienne.
J’aurais aimé lui parler un peu plus, lui demander ce qu’elle avait voulu insinuer lors de notre dernière rencontre, ce qu’il me faudrait pardonner… Mais nous n’étions pas seules.
Estimant que nous pouvions attendre un peu avant d’explorer les tranchées aux esclaves, nous nous sommes téléportés à Wati pour faire quelques achats avant d’aller affronter les maftets du Sphinx.

Rencontre avec les cultistes d’Areshkaghâl
Au bout d’une demi-journée dans la ville, nous nous sommes téléportés devant le temple d’Areshkaghâl et grâce à un sort d’invisibilité lancé par papy Hekmet, nous sommes entrés par la porte principale.
Arrivés face à deux cultistes d’Areshkaghâl nous avons été surpris de voir à quel point ils étaient différents de maftets que nous connaissons. Les plumes de leurs ailes étaient couvertes de sang et leur jambes peintes en bleu.
Nous avons profité de l’effet de surprise pour entamer un combat mais il s’est tout de même révélé assez complexe puisque les maftets ne se laissaient pas surprendre facilement et qu’ils pouvaient voler et se rendre invisibles.
Heureusement après plusieurs échanges de coups, papy Hekmet a pu en faire suffoquer un et Asriel a achevé le deuxième.
Sur leurs corps nous avons trouvé des symboles religieux d’Areshkaghâl… J’ai compris alors qu’ils vénéraient la même déesse que moi et regretté aussitôt que nous ayons été contraints de les tuer ! J’ai donc glissé un emblème dans ma poche, me promettant à moi-même de tenter de créer un lien avec les prochains que nous croiserions plutôt que de directement entamer une lutte.
Avançant plus en avant dans le temple, nous sommes partis explorer une immense salle au nord. Il y avait une grande arche au bout, des pierres au sol ornées de sceaux des dieux et d’ibis ainsi que six alcôves. Dans les alcôves nous avons été étonnés de voir des cercueils dressés mais plus encore de constater que de la fumée sortait de leurs yeux !
Radoki et papy Hekmet, humant la fumée, nous ont dit qu’il se trouvait peut-être dans chaque cercueil un bodak, étrange créature mort-vivante dont il ne fallait surtout pas croiser le regard !
Alors nous nous sommes approchés lentement, avec méfiance, et tout à coup un des sarcophages s’est ouvert !
J’ai détourné la tête mais malheureusement cette créature a fixé ses yeux dans les miens et j’ai senti une froide décharge dans tout mon corps.
Complètement affaiblie par cette confrontation j’ai fermé les yeux et reculé peu à peu en direction du chant de Radoki afin de pouvoir trouver un abri.
En arrivant tout près de lui j’ai entendu un bruissement d’ailes mais avant que je puisse le prévenir un maftet jusque là invisible sombrait sur lui !
Après plusieurs coups Radoki s’est effondré au sol, heureusement Asriel a pu le soigner juste à temps pour lui éviter une violente mort. Alors le barde s’est rendu invisible et je l’ai entendu ramper en arrière.
Sen, frappé à son tour par le regard du bodak s’est rapproché du maftet et a commencé à le frapper mais alors qu’il avait fait beaucoup de dégâts celui-ci à disparu ! Nous aurions pu nous en réjouir si un second maftet en parfaite santé n’était pas arrivé à ce moment là.
A force de coups de Asriel et Sen, de boules de feu lancés avec mon collier enchanté et de sorts de papy Hekmet, nous avons réussi à achever ce second cultiste d’Areshkaghâl.
Mais l’autre, rendu visible grâce à un sort lancés par papy Hekmet, a fui en passant devant deux sarcophages pour en déclencher l’ouverture !
Face à deux nouveaux bodaks, nous avons été forcés de fuir et nous sommes partis nous cacher dans la forêt de palmiers d’os pour nous y reposer.

Une nuit agitée
Alors que nous pensions passer une bonne nuit calme avant que papy Hekmet puisse nous téléporter en ville, d’étranges piaillements d’oiseaux ont attiré l’attention de Sen qui montait la garde.
Reconnaissant quelques mots d’abyssal dans leurs cris, papy Hekmet, Radoki et moi avons compris qu’ils étaient en train de faire un rituel. Alors Radoki s’est mis à chanter pour nous protéger et nous nous sommes préparés au combat.
Mais au lieu de s’approcher, ils ont crée une immense vague d’énergie qui a complètement rasé la forêt, faisant des dégâts à mes compagnons n’ayant pas réussi à esquiver.
Radoki nous a alors dit qu’il s’agissait de démons nommés vrocks et nous sommes entrés en vitesse dans le temple lorsqu’ils se sont remis à incanter !
Malheureusement nous n’étions pas à l’abri et ils ont détruit l’atelier de la banshee avec une nouvelle vague d’énergie au moment même où nous le quittions pour nous mettre à l’abri dans la salle de la forge.
Deux spectres s’y trouvaient déjà. Ils se sont mis à nous attaquer et à peine les avions-nous tués que les trois vrocks se téléportaient dans la forge !
Avec son sort de mauvais œil papy Hekmet en a rapidement effrayé un qui a fui en utilisant une téléportation alors que Radoki en ralentissait un autre avec un sort.
Un des maftets a lancé sur Asriel, Radoki et moi une sorte de nuage de spores qui se sont agrippés à notre peau en commençant à la ronger. J’ai remarqué que ceux sur Asriel se sont bien vite évaporés alors que ceux sur Radoki et moi ne cessaient de s’acharner, j’ai donc commencé à me frotter avec une fiole d’eau bénite et ça s’est avéré très efficace ! Radoki a donc fait de même.
Débarrassés des spores, nous avons continué à lutter contre les maftets et papy Hekmet a invoqué un bralani pour nous aider.
Comme si le combat n’était pas assez difficile, c’est le moment qu’ont choisi deux nouveaux spectres pour passer la porte… Ce n’est qu’après avoir encaissés pas mal de dégâts que, bien affaiblis, nous avons réussi à tuer ces nouveaux arrivants. Puis, papy Hekmet a fait fuir encore un maftet avec son sort de mauvais œil et Asriel a achevé le dernier.
Épuisés par ce début de nuit agité, nous sommes sortis une fois de plus avec l’intention de nous reposer un peu pendant que papy Hekmet préparait un sort de téléportation pour nous mener en sécurité ensuite.

Remise en question religieuse
Cher journal je profite du sommeil de mes compagnons et de la concentration de papy Hekmet pour prendre le temps de réfléchir. Je dois t’avouer que je me sens un peu perdue suite à cette rencontre avec les cultistes d’Areshkaghâl…
Je pensais pouvoir créer un lien avec eux, partager autour de notre affection pour la déesse-sphinx, mais je me rends bien compte des différences qu’il y a entre nous.
Je me pose beaucoup de questions, est-ce moi qui suis dans le faux ? Cette déesse n’est-elle rien d’autre qu’une ode à la violence ?
Tous ces maftets prêts à tuer pour elle, sans raison apparente… J’ai du mal à comprendre.
J’espère avoir un jour la possibilité de leur parler, d’entendre pour quelles raisons ils agissent ainsi.
J’entends papy Hekmet qui réveille les autres, son sort de téléportation doit être prêt pour qu’on puisse tous partir terminer la nuit en sécurité dans son atelier de Wati.
Je te quitte donc ici pour ce soir.

Retour au désert
Arrivés à Wati, nous avons pris quelques jours de repos mérité et de fait des recherches sur le désert.
Retournant à notre chère bibliothèque de Téphu, nous n’avons pas appris tant de choses que ça et nous avons donc décidé de partir pour les jardins de la symétrie et l’obélisque dont nous avions entendu parler plusieurs fois.
A l’aube du huitième jour papy Hekmet nous a donc téléportés chez les maftets, toujours aussi peu surpris de nous voir débarquer à tout moment, puis nous avons pris la route de l’obélisque.
Sen, décidant de partir en éclaireur, s’est approché seul de l’obélisque et a donner un coup dessus. Il n’aurait pas dû car d’immenses éclairs ont jailli du bâtiment, frappant chacun d’entre nous ! Plus de peur que de mal, heureusement !
Papy Hekmet nous a expliqué que l’obélisque devait servir à charger les armes en électricité afin d’augmenter leurs dégâts.
Nous nous sommes dirigés ensuite vers les jardins de la symétrie.
Arrivant par le nord-est nous avons d’abord aperçu d’étranges agencements de pierres placés à intervalles réguliers, puis j’ai vu une sorte d’entrée semblant mener vers une caverne creusée dans le sol.
Alors que l’on s‘approchait, un golem d’argile a commencé à nous attaquer ! S’en débarrasser était assez laborieux et j’ai bien cru que nous n’allions pas réussir lorsqu’un dragon bleu est sorti tout à coup de la cave que j’avais entrevue ! Papy Hekmet a eu le réflexe de l’enfermer aussitôt dans une prison de glace qui a suffi à le tuer petit à petit.
Sans plus se soucier de lui nous avons donc achevé le golem en évitant ses coups puis nous sommes descendus dans la caverne où nous attendaient d’innombrables richesses précieusement conservées par le cupide dragon.
Ensuite nous avons pris le chemin du temple de Saranrae se trouvant sur le flanc d’une colline. Quelle ne fût pas notre surprise de voir un élégant homme en sortir à notre arrivée !
Grand, la peau tannée par le soleil, le port noble et les cheveux blancs… Il nous a accueilli dans un sourire et nous a expliqué être un explorateur, spécialisé dans l’étude de temples anciens.
Sa façon de parler, plutôt ampoulée, et son petit accent ne m’ont pas laissée indifférente ! Il semblait si cultivé, si intéressant…
Nous lui avons demandé si nous pouvions entrer voir le temple mais il avait peur que l’on dérange ses travaux et que l’on mette de la poussière partout, alors il a refusé fermement, proposant que l’on revienne d’ici une semaine.
Nous avons alors tenté de lui proposer notre aide dans ses recherches mais là encore il a décliné, promettant de tout nous raconter quand il aurait fini.
Mais Sen a longuement insisté et le chercheur a commencé à s’agacer et est rentré dans le temple en claquant la porte. J’ai discrètement proposé que l’on revienne de nuit pour juste s’assurer qu’il ne se passait rien de bizarre à l’intérieur du temple, mais Sen en a décidé autrement. Alors que nous étions tous partants pour laisser l’homme tranquille et pour revenir explorer pendant qu’il dormirait, Sen s’est téléporté à l’intérieur du temple !
Nous avons entendu l’homme lui intimer l’ordre de partir mais de toute évidence Sen n’a pas obéi puisque nous ne l’avons pas vu sortir avant un bon moment…
J’avoue avoir été blessée par son attitude. Non seulement il n’a écouté aucun d’entre nous mais en plus il a méprisé nos avis en considérant que seul lui pouvait avoir raison. Comme si nous n’étions pas vraiment une famille…
Lorsque Sen est revenu, il était bien amoché ! Il nous a dit que l’homme l’avait attaqué et mordu à plusieurs reprises et je n’ai pu m’empêcher de partager un regard avec papy Hekmet et Asriel, semblant penser comme moi que c’était peut-être mérité au final…
Voyant les marques de morsures, Radoki nous a expliqué que l’homme devait en fait être une naga royal, créature reptilienne à cinq têtes, pouvant prendre l’apparence d’un homme et se passionnant pour la recherche et la connaissance.
Après avoir soigné Sen, nous sommes partis en vitesse. Sur la route il nous a dit n’avoir vu qu’une seule pièce dans le temple et rien de suspect alors nous avons conclu que nous pourrions revenir d’ici une semaine comme nous l’avait proposé l’homme.
Mais je ne suis pas certaine qu’il accepte de nous revoir… C’est déjà une chance qu’il ne soit pas sorti du temple pour nous attaquer tous.
Nous voici à présent chez les maftets, demain nous partirons en direction des immenses ruches que nous avions aperçues lors de nos premiers jours dans ce désert.

L’attaque de Wati !
Alors que nous commencions nos préparatifs pour partir explorer les ruches, Asriel a reçu un message de Ptemenib.
D’une voix paniqué, le prêtre lui annonçait l’attaque de Wati par une pyramide volante et une armée de morts-vivants eux aussi volants !
L’apparent chef de la pyramide menaçant de détruire chaque nuit un peu plus la ville, à moins qu’elle ne lui livre notre groupe, Ptemenib demandait notre aide.
N’écoutant que son courage et son cœur, Asriel a tout de suit envoyé une réponse pour rassurer Wati et leur assurer notre venue dans les plus brefs délais !
Mais là encore Sen a protesté, alors nous avons dû faire un votre pour décider de la suite du programme.
Bien sûr , comme Asriel, nous étions nombreux à désirer aller à Wati, ne serait-ce que pour faire un état des lieux. C’est donc ce que nous avons fait grâce à une téléportation de papy Hekmet.
Arrivés sur place, nous avons tous été surpris. Savoir qu’une pyramide volante existe n’enlève en rien l’ébahissement que l’on peut éprouver lorsqu’on la voit réellement. J’ai dû me frotter les yeux à plusieurs reprises avant d‘y croire !
Cette pyramide semblait immense bien que loin au-dessus de la ville, et à son sommet vibrait une boule d’énergie. 
A force d’observation nous avons vu un signe gravé dessus, sorte de cartouche représentant un soleil à cinq branches mais aucun de nous ne sait ce qu’il signifie. Il y avait aussi, en dessous, une sorte de grande fente, faisant sûrement office d’entrée.
Alors que je proposais que l’on demande de l’aide à Shardizah la dragonne gardienne de la nécropole, nous nous dirigions vers le temple de Pharasma.
Sebti la crocodile et Ptemenib nous ont raconté de vive voix les récents événements, expliquant que la pyramide avait déjà détruit une petite partie de la ville ! Ils ont pu nous donner le nom de l’homme réclamant notre reddition, Isatem Khebet, mais là encore aucun de nous ne le connaissait…
Ne sachant s’il nous fallait entrer dans la pyramide ou bien partir à la recherche des tranchées aux esclaves pour tenter de la faire redescendre, nous avons pris le temps de discuter de toutes les options possibles.
Finalement, sans en être bien convaincus, nous avons choisi d’entrer dans la pyramide. J’aurais aimé que l’on fasse d’abord des recherches sur le cartouche aperçu et sur ce fameux Isatem Khepet, mais mes compagnons ont préféré que l’on se lance directement !
Alors nous avons acheté plusieurs parchemins pour pouvoir voler et se protéger au mieux, nous avons demandé à Shardizah son aide puis, le cœur battant, nous sommes partis à l’assaut de la pyramide volante !

A l’assaut de la pyramide volante
Alors que la pyramide commençait à bombarder la ville et à l’inonder de rayons destructeurs, nous avons utilisé une porte dimensionnelle pour atteindre son seuil.
Quatre harpies momifiées nous ont accueillis en exigeant qu’on laisse nos armes aux portes pour nous escorter jusqu’à leur chef.
Bien sûr, flairant un piège, nous avons refusé et elles ont commencé à nous attaquer.
Résistant à leurs violents cris et parant leurs coups, nous avons réussi à nous en débarrasser et à en faire tomber certaines dans le vide.
J’ai proposé qu’on fouille rapidement les corps avant d’entrer et nous y avons récupéré trois étranges crocs en pierre.
A l’intérieur de la pyramide nous avons vu des inscriptions racontant l’histoire d’anciens guerriers et annonçant que ceux qui offrent leur dévouement au pharaon des cieux gagnent quelque chose en échange… Mais impossible de savoir quoi puisque le dernier mot manquait… Peut-être qu’il leur offre la vie éternelle ?
Au sud nous avons longé plusieurs couloirs, lu quelques moqueries adressées au dieu Rhâ et trouvé une porte fermée. Sentant un piège je l’ai désamorcé avant d’ouvrir la porte mais il n’y avait rien derrière. A croire que c’était juste un leurre pour tromper les aventuriers.
Nous avons donc opté pour les couloirs partant au nord jusqu’à ce qu’on arrive à une petite pièce. C’est là que nous avons trouvé une magnifique statue de femme. Je n’avais encore jamais vu quelque chose d’aussi somptueux, comme si la statue pouvait s’animer à tout moment ! J’aurais aimé l’admirer plus longtemps, je crois que mes compagnons aussi, mais malheureusement nous n’avions pas de temps à perdre.
Alors nous avons continué notre avancée dans un tunnel sinueux. Au bout nous attendait une sorte d’arche représentant une bouche avec des crocs semblables à ceux trouvé sur les corps des harpies.
Il semblait en manquer certains alors nous avons enclenché dans les espaces vides ceux que nous avions trouvés.
Plusieurs combinaisons étaient possibles et chacune ouvrait un passage différents. Nous avons donc décidé de les explorer un à un.

Le premier passage
Le premier essai nous a menés jusqu’à un sarcophage en pierre dans une étrange pièce. En lisant les inscriptions sur le mur, papy Hekmet a déclenché un piège et le sol s’est dérobé sous nos pieds !
Les autres ont eu le temps de se rattraper mais moi je suis tombée de plusieurs mètres et le sol s’est refermé au-dessus de ma tête !
Tout autour de moi se trouvait une sorte de grosse créature spongieuse, un blop comme Radoki m’apprendrait plus tard.
M’envolant grâce à mon arme magique, j’ai tenté de l’éviter au mieux en espérant trouver une issue. Rapidement Sen s’est téléporté auprès de moi et nous avons commencé à attaquer la créature. Une fois celle-ci tuée, nous sommes ressortis avec l’aide de papy Hekmet déclenchant à nouveau le piège pour que le sol s’ouvre.
Un peu plus loin nous avons aperçu une grande mosaïque très colorée et magnifique. Elle représentait des animaux et une forte aura magique s’en échappait. Sen, papy Hekmet et moi nous en sommes approchés et nous avons senti nos blessures se refermer. Mais papy Hekmet a senti autre chose, comme si cette mosaïque avait bien d’autres pouvoirs que celui de nous soigner.
Ne s’attardant pas plus, nous avons pris le prochain couloir qui s’est vite avéré être une sorte de pont suspendu au-dessus du vide. Tout autour des étoiles et des nuages flottaient, c’était extraordinairement beau, comme si on marchait au milieu du ciel. Mais c’était aussi assez angoissant d’avancer sur une passerelle étroite ainsi suspendue…
En avançant nous avons compris qu’il s’agissait en fait d’une illusion. Plus confiants nous avons donc avancé jusqu’à la porte suivante mais une statue parlante nous y a interceptés. Radoki et moi nous nous sommes retrouvés maudits par ses paroles, le front marqué par le nom d’Hakotep.
J’ai vite désactivé la statue pour qu’elle ne puisse plus blesser personne et nous sommes arrivés dans une pièce ornée de piliers et de grandes statues sans visage. C’était assez déroutant comme si elles n’avaient pas été terminées. D’après des hiéroglyohes sur les murs, nous avons compris qu’il s’agissait de la famille Sekpatras disséminée par le pharaon des cieux car elle s’était opposée à son couronnement !
Au moment où nous repartions en direction du pont illusoire, Sen est apparu face à nous ! Ou du moins le corps de Sen, car sa tête était celle d’un chacal ! J’ai rapidement vérifié que Sen, le vrai Sen, se trouvait encore à mes côtés.

Sans attendre le double de Sen s’est jeté sur lui ! Ne comprenant pas bien ce qui nous arrivait ni d’où sortait ce double maléfique, nous nous sommes tout de même lancés contre lui.
Le combat ne fût pas facile car le double évitait nos attaques avec brio mais j’ai réussi à le prendre par surprise et à la blesser suffisamment pour qu’Asriel puisse ensuite l’achever.
Une fois celui-ci tombé en poussière, papy Hekmet nous a expliqué qu’il avait sûrement été créé par la mosaïque enchantée.
Au moment même où nous reprenions le pont, il a vu son double à lui qui nous observait depuis l’autre côté, accompagné d’un azata.
Avant qu’on ait le temps de faire quoi que ce soit, le double maléfique a lancé un violent sort sur papy Hekmet qui a échappé de peu à la mort !
Sentant la puissance du double, nous avons tout tenté pour le détruire au plus vite, mais aidé de sa créature il s’est montré particulièrement intouchable. Nous commencions à peine à l’affaiblir lorsqu’il a lancé un nouveau sort sur papy Hekmet qui s’est mis à suffoquer !
Plus les secondes passaient et plus papy Hekmet succombait… C’était horrible de le voir ainsi et de ne pouvoir l’aider.
Au bout d’une poignée de secondes papy Hekmet s’est effondré, raide mort. Le double et son azata ont disparus au même instant.
Pas mal ébranlés, nous avons récupéré le corps de papy Hekmet et pris quelques minutes pour nous soigner. Me préparant à voir surgir mon double à tout instant, j’ai activé mon anneau pour me rendre invisible.
C’est Radoki qui l’a repéré en premier car il était sous l’effet d’un sort lui permettant de voir les invisibles. Mon double à tête d’ibis avait donc choisi, tout comme moi, d’utiliser l’invisibilité…
Elle semblait perturbée de ne pouvoir me voir et elle scrutait les environs sans passer à l’attaque.
Au moment où nous la frôlions, j’ai cru qu’elle allait attaquer, mais les doubles ne sont là que pour tuer leurs originaux et elle continuait à me chercher du regard en vain…
Alors Asriel et moi avons eu l’idée de détruire la mosaïque maudite en espérant que cela anéantirait les doubles encore existants.
Une fort bonne idée puisque mon double a disparu au moment exact où les derniers morceaux de verre touchaient le sol.
J’ai insisté pour qu’on retourne à Wati afin de faire ressusciter papy Hekmet, mais Radoki et Sen avaient peur qu’on ne puisse se permettre une telle perte de temps.
Heureusement, Asriel m’a soutenue et nous sommes descendus au temple de Pharasma. Nous étions de retour en quelques dizaines de minutes, accompagnés d’une papy Hekmet encore un peu traumatisé mais prêt à repartir au combat.

Le deuxième passage
Essayant une autre combinaison dans l’arche aux crocs, nous avons empruntés un second passage.
J’ai dû crocheter plusieurs serrures pour qu’on puisse atteindre une sorte d’étable encombrée de paille et de barrières. Des mains, des visages, des pieds… Le sol était jonché de morceaux de statues, comme si celles-ci avaient été brisées !
Un immense taureau momifié se trouvait aussi dans la pièce et il s’est mis à grogner lorsqu’il nous a vu. D’un souffle il a transformé papy Hekemt en statue de pierres !
A toute vitesses j’ai utilisé un sort pour empêcher papy Hekmet de chuter trop vite et de se briser, mais ça n’a fait que repousser l’inévitable car le taureau s’est ensuite précipité sur la statue pour la piétiner !
Emplie d’une rage inhumaine je me suis jetée sur le taureau qu’Asriel et Sen venaient de blesser et je l’ai achevé en hurlant !
Puis j’ai ramassé les quatre morceaux de papy Hekmet que j’ai enfoui dans mon sac en lui promettant que j’allais m’occuper de lui.
J’ai proposé qu’on retourne en ville une nouvelle fois pour inverser la pétrification subie par papy Hekmet, mais ce coup-ci mes compagnons ont préféré que l’on ne perde pas plus de temps.
En m’éloignant, j’ai jeté un dernier coup d’œil aux morceaux de statues sur le sol, tremblant à l’idée qu’il s’agissait en fait d’êtres-humains…
Souhaitant quitter cette chambre au plus vite, nous sommes partis en direction d’un couloir à l’ouest.
Après avoir crocheté une nouvelle serrure avec une facilité déconcertante, j’ai décidé de crocheter les suivantes les yeux fermés : un peu de challenge me ferait oublier le sort de papy Hekmet !
Mais la serrure suivante était si simple à crocheter qu’elle ne fût pas une bonne source de distraction !
Arrivant dans une grande pièce occupée en partie par un immense lac, il nous a fallu du temps pour comprendre qu’il s’agissait en fait d’une fresque particulièrement réaliste peinte en trompe-l’œil.
Au centre de la salle, sur le sol peint en bleu, il y avait un bateau funéraire nommé Ophasu, qui, lui, était bien réel.
Papy Hekmet et Radoki nous ont expliqué que ce bateau avait appartenu à la famille Sekpatra dont le hiéroglyphe ornait encore la proue.
Usé par le temps, il est tombé en poussière à notre approche mais dedans nous avons trouvé un autre bateau plus petit et magique que nous avons récupéré.
Puisque ce passage ne nous réservait pas plus de surprises, nous avons choisi d’aller au suivant.

Le troisième passage
Au bout du couloir se trouvait une porter fermée à clef comme toutes celles que nous avions croisé jusque là.  Cette fois encore elle ne m’opposa que peu de résistance et en quelques secondes le verrou céda.
Mais face à nous se dressaient trois nouvelles portes semblant bien plus compliquées à ouvrir !
Dans un premier temps nous avons opté pour celle se trouvant le plus au nord. Cette fois il me fallu presque une dizaine de minutes pour réussir à venir à bout des nombreuses serrures la protégeant.
Je n’avais encore jamais vu des verrous de ce genre.
Derrière, une large salle aux murs couverts de hiéroglyphes étincelants renfermait un modèle réduit de pyramide faisant 3m de haut.
Dans chaque coin de la pièce et en haut de la pyramide, des créatures invisibles nous observaient.
Ne voulant pas débuter un nouveau combat sans l’aide de papy Hekemt, nous avons décidé de fouiller une autre pièce.
J’ai donc déverrouillé la serrure de la seconde porte, ce qui nous a conduits dans un couloir dont les murs dépeignaient la vie de Isatem Kebet.
Un des murs semblait servir à communiquer avec Hakotep. Des messages signés de sa main demandaient à Isatem Kebet de se lever d’entre les morts et d’amener sa pyramide à Wati pour ensuite récupérer le masque afin de le ressusciter.
Le pharaon des cieux promettait aussi l’élévation de 15 pyramides dont Isatem Kebet serait le chef afin qu’il attaque les grandes villes.
Avant de changer de pièce, nous avons essayé d’écrire un message à notre tour sur le mur mais celui-ci s’est effacé aussitôt.
Dans la salle suivante nous avons vu un sarcophage ouvert, un bassin d’eau et deux harpies. Elles riaient et volaient alors qu’une sublime femme momifiée sortait du sarcophage.
En un regard je l’ai identifiée comme étant la femme dont nous avions aperçu une statue au début de notre visite. Elle était encore plus charismatique et magnifique ainsi.
D’une voix sombre elle nous a accueilli d’un « enfin vous voilà ! ».
C’était donc elle Isatem Kebet !
Un élémentaire d’eau a surgit du bassin et les harpies ont commencé à chanter pour nous effrayer et à nous tirer dessus à l’aide de leurs arcs.
Plongeant ses yeux dans les miens, Isatem Kebet m’a ordonné de fuir et de ne jamais revenir. J’ai tenté de résister, mais sa puissance était trop grande pour moi. J’ai senti mes jambes m’amener hors de la pièce, bien que je n’ai au aucune envie d’abandonner mes compagnons en pleine bataille !
Les bruits du combat résonnait dans le couloir alors que je m’éloignais et j’ai clairement entendu Isatem Kebet lancer un ordre à Sen pour qu’il cesse le combat. A mon grand regret je l’ai entendu accepter, victime lui aussi du charme puissant de la momie.
Ne parvenant pas à retourner vers mes compagnons malgré mon envie, je me suis dirigée vers la sortie de la pyramide, espérant très fort qu’ils parviendraient à s’en sortir.
Arrivée sur le seuil de la pyramide j’ai pris une grande inspiration puis j’ai sauté dans le vide.

La chute de la pyramide
Alors même que je flottais dans les airs grâce à mon cimeterre, j’ai vu la pyramide sombrer tout à coup dans le vide !
J’ai cherché du regard mes compagnons, pensant que peut-être ils avaient volontairement fait chuter la pyramide, que peut-être ils avaient trouvé un moyen de fuir… Mais une fois la poussière retombée je dus me rendre à l’évidence : aucune trace de mes amis parmi les débris. A mes appels, à mes cris, aux noms de mes compagnons, seul le silence répondait.
J’étais seule.
Serrant un peu plus fort contre moi les morceaux rocailleux de papy Hekmet, j’ai prié. J’ai prié pour la première fois de ma vie, implorant tous les dieux et déesses dont je n’ai jamais su les noms, auxquels je ne me suis jamais intéressée. J’ai prié pour que quelque part quelqu’un m’entende, j’ai prié pour que, parmi les décombres, Asriel, Sen et Radoki s’élèvent.
Puis j’ai attendu. Longtemps. Incapable d’effectuer le moindre mouvement, incapable de savoir que faire, où chercher, qui appeler…
Peu à peu les passants ont afflué, attirés par le fracas assourdissant fait par la pyramide lors de sa chute. Étouffée par un sentiment d’échec cuisant, j’ai eu peur de leur réaction. Après tout, faire sombrer une pyramide volante sur la ville n’avait jamais fait partie du plan… Mais ils m’ont entourée de leur bienveillance et m’ont proposé de m’aider à leur tour.
Alors nous avons remué les décombres. Je ne saurais dire combien de temps il nous a fallu mais à un moment, alors que mes espoirs s’affaiblissaient petit à petit, la voix de Radoki a retenti !
Sen et Asriel, encouragés par les chants du barde, avaient réussi à dégager un passage. Accourant, les villageois et moi-même avons donc redoublé d’efforts pour les aider à s’extirper de la pyramide.
Quelle joie lorsque j’ai vu leurs visages, tout poussiéreux et contusionnés certes, mais souriant et tellement rassurants ! Ils m’ont annoncé que Isatem Kebet n’était plus.
J’aurais aimé les serrer tous les trois dans mes bras jusqu’à les étouffer tant j’étais heureuse en cet instant précis !
Sous les acclamations de la population, satisfaite de ne plus voir peser la menace de la pyramide volante sur Wati, nous sommes rentrés au temple de Pharasma où nous avons repris quelques forces avant de partir nous occuper de papy Hekmet.
A Téphu nous avons pu réunir les différentes parties de papy Hekmet afin de lui redonner forme humaine.
Un peu de repos aurait pu être agréable, mais nous avons préféré repartir rapidement pour trouver les tranchées aux esclaves et enfin se débarrasser du pharaon oublié !

Les tranchées aux esclaves
Grâce au char fantôme nous étions en quelques jours aux abords des tranchées.
Particulièrement impressionnantes, elles faisaient jusqu’à 15 mètres de profondeur par endroits et les nombreux obélisques les agrémentant, habités de créatures magiques, vibraient étrangement.
Suivant les indications soutirées à Chississek, nous sommes d’abord allés au nord en espérant trouver l’endroit où la magie des tranchées pourrait être réveillée.
Après plusieurs heures, nous avons trouvé un petit couloir creusé à même la pierre dans une des tranchées. Éclairée à intervalles réguliers par des petites lanternes, cette galerie semblait s’enfoncer sans fin dans la terre.
En avançant nous avons aperçu des hiéroglyphes au plafond indiquant « Seul l’élément de Seth peut annuler les lames de Râ ».
Flairant un piège, nous avons envoyé un serviteur invisible comme éclaireur. Grand bien nous en a pris car celui-ci se retrouva désagrégé par des rayons de lumière éblouissants émergeant en tous sens des murs !
Les fameuses lames de Râ….
Réfléchissant à ce que pouvait être l’élément de Seth, nous avons songé que seules des ténèbres magiques pourraient nous permettre de traverser ce couloir.
Malheureusement, nul d’entre nous n’étant en mesure d’invoquer les ténèbres, nous avons été forcés de constater que nous n’avions aucune solution pour franchir cet obstacle et qu’il nous faudrait revenir mieux préparés.
Nous avons donc continué à explorer les tranchées en partant cette fois-ci vers le sud.
Bien vite j’ai remarqué un immense oiseau survolant les tranchées et s’approchant de plus en plus de notre position.
Prêts pour l’affrontement nous avons tout de même été très surpris lorsque Asriel, happé par la magie de l’oiseau, s’est mis à chuter en direction du ciel comme si la gravité pour lui était inversée.
Radoki, impressionné par la puissance et la magnificence du vrock, nous a soufflé qu’il devait s’agir d’une monture de Hakotep.
A l’aide d’une invocation de papy Hekmet et des chants encourageant de Radoki, nous prenions peu à peu l’avantage lorsque le vrock a décidé de prendre la fuite !
C’est alors que papy Hekmet s’est téléporté en direction de l’oiseau, suivi de près par Sen ! Restant un peu en arrière, Asriel, Radoki et moi nous sommes inquiétés de l’avenir de nos compagnons mais bien vite nous avons pu apercevoir l’oiseau chuter, sans en comprendre la raison.
Alors que nous courions rejoindre Sen et papy Hekmet, nous avons eu le plaisir de constater la mort de l’oiseau géant, achevé par Sen après avoir été arrêté en plein vol par une prison de glace invoquée par papy Hekmet.
La nuit tombant à toute vitesse, il fût alors temps de réfléchir à une stratégie pour la suite.

L’activation de la magie du Khepsutanem
Après une téléportation à Téphu pour acheter des parchemins de ténèbres, nous avons passé la nuit près des tranchées.
De retour dans la galerie aux lames de Rhâ nous avons utilisé un des parchemins afin de pouvoir les franchir. C’était assez étrange et angoissant de voir ce brouillard sombre avancer avec nous et de se laisser happer ainsi par les ténèbres.
Quittant le couloir pour entrer dans une petite pièce faite de ténèbres elle aussi, nous avons avancé jusqu’au centre où était posé un socle avec une encoche en forme d’ankh . Il y avait aussi un disque de pierre et un drôle de couloir cylindrique en partie tapissé d’une matière ressemblant à du cuivre.
Papy Hekmet a dit qu’il nous manquait une clef a glisser dans l’encoche et que ça activerait le disque de pierre pour qu’il prenne place dans le couloir.
En revenant dans le couloir principal, nous avons atteint une arche et une grande pièce aux airs de cathédrale. Le sol décoré de hiéroglyphes géométriques et les grandes statues de Seth étaient splendides. A l’autre bout de la pièce se trouvait une autre arche mais j’ai tout de suite vu que certaines parties du sol n’étaient qu’illusoires. Dessous il y avait une sorte de grotte naturelle.
Prévenant mes compagnons je leur ai dit de faire attention à l’endroit où ils posaient leurs pieds. Derrière la seconde arche il n’y avait qu’une salle vide qui avait dû servir un jour à stocker des choses. Nous avons donc choisi d’explorer la grotte souterraine.
Cette grotte était tapissée entièrement de lichen lumineux, stalactites et stalagmites. Un piège sans échappatoire pour quiconque tomberait dedans sans l’avoir aperçu.
Il restait d’ailleurs quelques ossements humains, sûrement vieux de plusieurs siècles, sur le sol.
Rampant à moitié nous avons pris un étroit tunnel partant vers le nord, lui aussi couvert de lichen vert.
Passant première pour repérer les éventuels pièges, j’ai annoncé plusieurs bifurcations à mes compagnons et nous avons chaque fois choisi une direction de façon plus ou moins arbitraire, faisant confiance à la chance du halfelin.
Toutes ces bifurcations donnaient l’impression d’évoluer dans un labyrinthe et des flashs verts éblouissants remplissaient le couloir à intervalles réguliers. Des flashs violents qui me faisaient systématiquement cligner des yeux et demandaient une sacrée volonté pour continuer à avancer.
Après quelques minutes j’ai entendu un cri de femme. Elle appelait à l’aide alors j’ai essayé de lui demander où elle était et ce qu’il se passait. En l’absence de réponse de sa part, si ce n’est un nouveau cri, nous avons avancé tout droit puis nous nous sommes laissés guider par ses hurlements, l’appelant régulièrement pour qu’elle nous dise où aller.
Plusieurs fois je me suis demandé sur quoi nous allions tomber mais quand les sanglots ont été tout proches nous avons dû nous rendre à l’évidence : il n’y avait personne ici.
Un nouveau flash nous a ébloui et Asriel, ne résistant pas, est devenu aveugle. J’ai observé ses yeux mais tout semblait normal alors j’ai compris que le problème était seulement dans sa tête.
Fou de ne plus rien voir il s’est mis à gratter ses yeux et à manger du lichen !
Une créature intangible, peut-être celle qui nous avait attiré avec des sanglots, nous a attaqués. Un geist d’après les connaissances de Radoki.
Coincée dans cet étroit couloir avec cette créature intangible se cachant dans les murs après chacune de ses attaques, je me suis sentie bien impuissante !
Elle a blessé à plusieurs reprises Radoki, papy Hekmet et Asriel avant que l’on parvienne à en venir à bout.
Ce n’était pas gagné mais Asriel a réussi à la fasciner grâce à un sort et Sen en a profité pour la frapper jusqu’à ce que le paladin donne le coup de grâce.
Prenant un dernière bifurcation, nous avons trouvé une grande pièce lumineuse comme en plein jour. Sur une estrade en pierre noire était posé une ankh en or ornée d’un saphir, sûrement la clef pour activer la puissance du Khepsutanem.
Détectant un piège j’ai prévenu mes compagnons que l’attraper serait dangereux et nous avons observé le reste de la pièce. Un gros coffre posé dans un angle a attiré notre attention, Radoki l’a donc ouvert à l’aide d’un sort mais malheureusement c’était une ruse !
Le coffre contenait une rune magique dont la simple vue nous a rendu fous Radoki, papy Hekmet et moi. Confus et ayant du mal à organiser nos pensées, nous nous sommes mis à babiller de manière incongrue. Je sentais bien pourtant qu’il y avait un souci mais j’étais incapable d’agir de façon sensée.
Sen et Asriel ont donc dû se battre seuls contre deux grandes créatures blondes apparues peu après l’ouverture du coffre.
Pendant que Radoki, papy Hekmet et moi-même continuions à faire n’importe quoi, Sen et Asriel se sont battus vaillamment. Les deux femmes, appelées enfants de lumière, comme me l’apprendrait Radoki plus tard, été protégées par une sorte de mur invisible compliquant grandement les attaques.
Après de nombreuses tentatives, Sen et Asriel ont réussi à franchir le mur avec certains de leurs coups et les créatures ont pris quelques dégâts. Mais nos ennemies ont lancé plusieurs sorts nous rendant tous aveugles sauf Sen.
Ne perdant pas espoir Sen a continué à tenter de frapper les créatures alors que Asriel lui criait des indications.
Au moment où je me disais que les choses auraient pu être encore pires, Asriel à son tour a été rendu aveugle par un enfant brillant. Il a tout de même réussi à achever une des créature avant de hurler comme si il brûlait de l’intérieur.
Même en étant aveugle et toujours en proie au sort de confusion je pouvais sentir que les choses ne tournaient pas en notre faveur… Il en a été de même pour papy Hekmet qui, recouvrant ses esprits durant quelques secondes, nous a d’un coup tous téléportés hors des tranchées !
Sans cet éclair de lucidité je crois bien que la femme restante aurait eu raison de nos vies.
Une fois à l’air libre, papy Hekemt a réussi à se concentrer encore suffisamment longtemps pour nous téléporter à Wati devant le temple de Pharasma pendant que je m’attachais les mains afin d‘éviter de blesser quelqu’un.
Je me demande quelle tête a dû faire Sebti en nous voyant tous les cinq aveugles et trois d’entre nous complètement fous !
Le lendemain tout était rentré dans l’ordre, Sebti avait réussi à nous guérir de la cécité et de la confusion.
Une fois reposés nous sommes retournés dans les tranchées, bien décidés à tuer l’enfant de lumière restant. Une fois cette tâche accomplie nous avons récupéré l’ankh en nous protégeant du piège qui lui était associé, puis nous avons fouillé un peu la salle et trouvé plusieurs figurines étranges.
L’une d’elle représentait Chissisek et une autre le rock que nous avions combattu quelques jours avant. Les deux sont tombé en poussière lorsqu’on les a prises en mains. Nous avons donc compris que chaque statue devait être associée à un être-vivant précis.
Les autres représentaient un élémentaire de terre, un sheitan, un spinosaure et un étrange personnage à capuche.
Faisant appel à leurs nombreuses connaissances, Radoki et papy Hekmet nous ont appris que ces figurines avaient chacune une utilité différente lorsqu’elles étaient posées sur le socle de pierre sombre de la salle au couloir cylindrique.
Ainsi, poser la statuette du spinosaure rendait la créature mortelle et poser celle de l’élémentaire de terre le rendait moins puissant. Celle du sheitan permettait quant-à elle de communiquer avec lui par lien télépathique.
Enfin, poser la statuette de la silhouette encapuchonné aurait invoqué une fée maléfique. Autant dire que nous nous sommes bien gardés de le faire.
En observant encore un peu les alentours, nous avons trouvé une pièce emplie de plusieurs trésors. Il y avait aussi un contrat stipulant que le Sheitan, celui-là même représenté par une des figurines que nous avions, devait protéger les tranchées jusqu’à ce qu’une pyramide se pose.
Nous avons alors décidé qu’il pourrait être intéressant de lui parler et de lui proposer de nous aider puisque nos actions allaient permettre de le libérer.
Nous avons donc posé sa statuette sur l’estrade en pierre noire, aux côtés de celles de l’élémentaire et du spinosaure.
Le sheitan s’est d’abord montré en colère, il ne semblait pas apprécier qu’on le contacte ainsi mais la curiosité a vite pris le relais et il nous a proposé une entrevue.
Je dois reconnaître que j’étais un peu effrayée à l’idée de le rencontrer mais les choses se sont plutôt bien passées. Ne se montrant pas, il a directement communiqué avec nous par télépathie et et nous a expliqué être le gardien des tranchées depuis plus de 8000 ans !
Comprenant nos intentions et voyant que nous pouvions peut-être lui offrir la liberté en lui permettant d’honorer son contrat, il a accepté de nous aider.
Ainsi, il nous a indiqué où trouver le Sekrephenet et nous a parlé d’un autre lieu, l’akoumenet dont Chissisek n’avait pas évoqué l’existence.
Assurés d’avoir laccord du sheitan, nous sommes enfin allés activer la magie du Khepsutanem en glissant l’ankh dorée dans son encoche.
Le disque de pierre s’est mis à bouger, tournant sur lui-même de plus en plus vite, jusqu’à entrer au fond du couloir cylindrique. Alors il est devenu incandescent et nous avons entendu l’habituel vrombissement des obélisques s’intensifier.
La magie était réactivée.

La chambre des Sekrepheres
Suivant les indications du sheitan, nous sommes arrivés rapidement au Sekrephenet mais une cascade de sable nous en bloqué l’entrée. Impossible de passer, au risque de se retrouver enseveli et étouffé par le sable.
Cette cascade semblait naturelle pourtant le sable ne se déversait dans rien et ne venait de nulle part. Incapables de la faire disparaître, malgré de nombreux essais magiques, nous en avons déduit qu’il nous faudrait trouver un moyen de la traverser.
Alors que l’on s‘approchait pour l’examiner de plus près, le sol s’est mit à trembler et un élémentaire de terre géant, celui de la figurine, en a jailli.
Papy Hekmet a invoqué un tyrannosaure pour nous aider et Sen s’est mis à frapper l’élémentaire à coups de pieds pendant que Radoki reculait en chantant et que Asriel et moi sortions nos armes.
Une fois l’élémentaire à terre, nous avons profité de la présence du tyrannosaure pour passer derrière la cascade alors que papy Hekmet lui demandait de se tenir sous la cascade.
Une fois de l’autre côté, j’ai pris le temps d’observer un peu le mur et j’y ai trouvé une petite ouverture en hauteur.
C’est donc par là que nous sommes passés pour entrer dans les chambres des Sekrepheres.
En suivant un petit couloir longeant le mur, nous avons d’abord trouvé une gravure de scarabée sur le sol, ne sachant comment l’activer nous avons continué notre route. Il nous a fallu éviter une fosse avec des pics au-dessus de laquelle la gravité était inversée puis nous sommes arrivés dans une impasse avec un mur portant la même inscription de scarabée.
Bloqués face à ce mur, nous avons tenté plusieurs choses avant que papy Hekmet ne parvienne à activer la gravure. Le mur est alors descendu dans le sol, révélant un passage s’enfonçant dans le sol. Avançant longtemps dans un passage qui ne cessait de s’enfoncer dans le sol, nous avons dû choisir entre un couloir et une porte.
Pousser la porte nous a conduit dans un couloir puis dans une grande salle remplie de statues géantes à tête d’animaux. A peine avions-nous commencé à les observer, que l’une d’elle s’est jeté sur nous !
Elle avait une tête de scarabée et semblait différente des autres qui n’étaient sûrement pas vivantes. Après plusieurs coups, sa tête s’est transformé en hippopotame sans que l’on comprenne comment ou pourquoi. Mais cela ne nous a pas empêché de la tuer avant qu’elle ne puisse nous blesser.
Enfin tranquilles, nous avons pris un peu de temps pour observer les autres statues et papy Hekmet nous a expliqué qu’elles n’étaient pas terminées, raison pour laquelle elles ne nous avaient pas attaqués.
Un peu plus loin, il y avait une chalbre ronde décorée de bas-reliefs et remplie d’étagères couvertes de jarres poussiéreuses. Chaque jarre semblait pleine d’un liquide semblable à du lait et contenait une bestiole vivante.
Examinant les bas-reliefs nous avons compris qu’ils représentaient des intellectuelles se délectant du contenu des jarres.
Alors Sen et Asriel ont attrapé des jarres pour en manger eux aussi le contenu. J’ai été assez surprise par cette idée mais aussi très intriguée ! A peine l’insecte ingéré, Sen a senti ses connaissances de l’ancien osirianais s’améliorer alors que Asriel se rendait compte qu’il venait d’apprendre la maniement d’une nouvelle arme sans jamais l’avoir touchée.
Radoki nous a dit que ces insectes étaient en réalité des créations, nommées cénovahs, dans lesquelles avaient été enfermées et conservées de nombreuses connaissances.
Bien sûr chacun d’entre nous a eu envie d’en manger pour apprendre de nouvelles choses, mais nous avons préféré attendre quelques jours pour voir si des effets négatifs se manifestaient chez Sen et Asriel.
Après avoir pris avec nous les jarres, nous sommes retournés en arrière pour explorer le couloir vus précédemment.
Là encore il y avait de nombreuses jarres posées sur des étagères dans des alcôves. Mais celles-ci étaient usées par le temps et vides pour la plupart.
Pendant que mes compagnons les fouillaient et trouvaient quelques onguents, j’ai examiné le reste de la pièce à la recherche de caches secrètes.
C’est vers une étagère que j’en ai trouvé une dans laquelle j’ai pu récupérer une baguette, une arme et des plumes magiques.
Un peu plus loin dans le couloir nous avons eu le choix entre plusieurs portes doubles.
Prenant celle du fond sur les conseils du chanceux Radoki, nous avons débouchés sur un long couloir menant à une immense salle sombre.
Des bas-reliefs ornaient là aussi les murs. Ils représentaient des enfants et des personnes âgées fuyant de grands monstres. Papy Hekmet et Radoki ont observé succinctement les peintures avant d’affirmer qu’il s’agissait de représentations de kalnakas, antiques monstres connus pour leurs violentes attaques contre les plus jeunes, les plus vieux et les esclaves désobéissants.
Quatre alcôves se trouvaient aussi dans cette pièce et de gros sarcophages les occupaient. Approchant du premier, nous avons eu la surprise de le voir s’ouvrir pour laisser s’échapper un kalnaka momifié !
Papy Hekmet a invoqué un rhinocéros mais malheureusement sa baguette magique était maudite et la créature s’est jeté sur Radoki.
Inversant la gravité, papy Hekmet a fait chuter le monstre momifié dans les airs pendant que nous tuions le féroce rhinocéros. Ensuite nous avons pu tous nous consacrer au kalnaka et l’achever rapidement. Mais il n’était pas seul et les trois autres sarcophages se sont ouverts à leur tour, révélant d’autres kalnakas fonçant sur nous !
Prenant un peu de recul pour les éviter, nous avons dû lutter un bon moment pour en venir à bout mais finalement Sen, Asriel et moi en avons tué un chacun, accompagnés des sorts de papy Hekmet et des chants encourageants du barde.
Illuminant la pièce grâce à la magie, nous avons constaté qu’une carte géante des tranchées était peinte sur un des murs. Des points lumineux bleus marquaient l’emplacement des onze obélisques géants. A côté de chacun était noté le nom d’un dieu. Laissant Radoki et papy Hekmet examiner la carte, j’ai commencé à fouiller la pièce en quête de passages secrets pendant que Asriel fouillait les sarcophages et que Sen faisait le guet.
Sur un des bas-reliefs j’ai remarqué une petite cache contenant un joli bracelet, une arme et une statuette. La statuette me semblait intrigante alors j’ai pris le temps de la regarder un peu mieux. Il s’agissait en fait d’une boîte secrète contenant une baguette magique.
Papy Hekmet m’a appris que cette baguette générait des éclairs mais qu’elle pouvait aussi servir de clef. Comme il ne trouvait pas ce qu’elle pouvait ouvrir, j’ai eu l’idée de lui proposer de la tester sur la carte en suivant l’ordre d’activation des obélisques donné par Chissisek.
En l’approchant de chacune des lumière bleues dans l’ordre, il les a rendu bien plus puissantes. Une fois tous les obélisques activés ainsi, un endroit de la carte s’est mis à briller en orange et des chemins sont apparus en jaune.
Fiers d’avoir réussi à activer la magie des chambres des Sekréphères, nous sommes ressortis pour voir ce que nous réservaient les autres portes.
Derrière l’une d’elle nous avons trouvé une grande chambre où étaient stockées des milliers de jarres. Pensant qu’elles devaient contenir des cénovahs, nous nous sommes approchés. C’est là que la oièce s’est assombrie et que les jarres se sont mises à trembler puis à tomber sur le sol en se brisant ! Des milliers de cénovahs en sont sortis et ont envahis la pièce. Heureusement, Radoki a réagi très vite en utilisant un sort permettant de repousser la nuée. Bien protégés de la vermine, nous avons donc pris le temps de la disséminer pour fouiller la pièce.
Ensuite nous avons pris la dernière porte pour entrer dans une salle circulaire avec un piédestal en son centre. Celui-ci était parcouru de magie shuri et il supportait une plume, des parchemins et de l’encre. Papy Hekmet et Radoki ont compris que les statues enchantées, comme celle qui nous avait attaqués, devaient avoir été créées ici.
Malaxant un bout d’argile, Sen a essayé de la poser sur le piédestal pour voir si ils e passait quelque chose, mais ne maîtrisant pas la magie shuri, il a dû se rendre à l’évidence : il ne se passerait rien.
Heureux d’avoir réussi à réveiller la magie des obélisques et sachant qu’il nous faudrait attendre le matin pour finir de les activer en leur versant de l’eau bénite dessus, nous avons décidé de faire un rapide tout à Téphu pour acheter de quoi améliorer nos équipements.

L’activation des obélisques
Revenant de Téphu au bout de quelques heures grâce à une téléportation de papy Hekmet, nous avons passé la nuit auprès des tranchées.
Au matin les obélisques brillaient avec bien moins de puissance alors nous avons décidé de retourner à la carte pour les activer à nouveau.
D’une téléportation, c’est Sen qui s’en est occupé avant qu’on se dirige vers le premier obélisque indiqué par Chisissek. Pour l’activer l’obélisque, papy Hekmet et Sen, protégés par un sort des éclairs en émanant, l’ont badigeonné d’eau bénite.
Il s’est alors mis à briller en doré. Une fois tous les obélisques activés ainsi, nous nous sommes approchés de l’endroit le plus à l’ouest où les tranchées formaient un soleil : le disque solaire.
Puisque nous n’y étions encore jamais allés, nous avons constaté qu’il y avait au centre une sorte d’encoche en forme de soleil. Tout comme pour l’ankh servant à activer la magie du Kepsuthanem, il manquait un morceau à glisser dedans.
Ne sachant pas où chercher, j’ai proposé à mes compagnons que l’on tente d’aller à l’akoumeneth dont nous avait parlé le sheitan.
Nous avons d’abord aperçu une sorte de ligne de piquets sur lesquels volaient des tissus. Mais une fois plus près nous avons eu la surprise de voir un immense spinosaure momifié sortir du sable ! Les piquets n’étaient autres que des écailles sur son dos !
Rapidement nous avons reconnu la créature comme étant celle dont nous avions trouvé une petite figurine.
Avant que nous n’ayons le temps de l’attaquer, il a poussé un horrible cri ! Alors, sans comprendre pourquoi, je me suis sentie prise d’une insurmontable peur ! Puisque j’étais au volant de notre char fantôme, j’ai pris la fuite avec alors que seuls Asriel et papy Hekmet avaient eu le temps d’en sortir.
Sen, à mes côtés, a essayé en vain de me raisonner et Radoki, debout sur le toit de la calèche, a poussé un petit cri de surprise !
Heureusement le barde a été capable de tenir en équilibre sur le toit du char et ensuite il a réussi à annuler les effets du cri du spinosaure en me lançant un sort. Alors nous avons pu rejoindre nos compagnons sur le lieu du combat !
Les choses ne furent pas aisées, le dinosaure a d’abord avalé Asriel puis a agrippé Sen pour faire de même, mais le moine agile ne s’est pas laissé faire !
Finalement papy Hekmet l’a enfermée dans une prison de glace et la créature, affaiblie, est tombée en poussière.
Une fois débarrassés du spinosaure, nous avons cherché l’entrée de l’akoumeneth. Sen a dû creuser longtemps sous le soleil brûlant et nous avons trouvé une petite trappe sous le sable.
Suivant un long couloir s’enfonçant dans la terre, nous sommes arrivés dans une pièce dans laquelle se trouvait une grande statue portant un bâton. Au bout du bâton nous avons récupéré une ankh dans laquelle nous avons trouvé une baguette magique.
A l’autre bout de la pièce une arche s’ouvrait sur un couloir brumeux. En approchant, papy Hekmet a constaté que la brume ocre était une sorte d’acide solide impossible à dissiper et particulièrement dangereux.
Puisque l’acide n’attaquait pas les murs, nous avons utilisé la baguette magique pour transformer momentanément notre peau en pierre et entrer dans le couloir.
Empruntant une multitude d’embranchements et serpentant dans les couloirs, nous avons été victimes d’un piège que la brume opaque m’a empêché de voir. Heureusement, j’ai repéré les suivants et nous avons fini par déboucher dans une petite pièce que le brouillard n’atteignait pas.
Dans cette salle j’ai désamorcé un nouveau piège puis trois golems nous ont sauté dessus. Le premier avait une tête de chat, le second une tête de faucon et le dernier, de scarabée.
Rendue invisible par un sort de papy Hekmet, j’ai vite tué celui à tête de chat alors que Sen et Asriel s’occupaient des deux autres.
Un peu plus loin nous avons débouché dans une sorte de hall où six statues de taille humaine semblaient nous pointer d’un doigt menaçant.
Dans chaque coin de la pièce il y avait un escalier en pierre s’enfonçant dans la terre. Nous avons pris celui du nord-est un peu au hasard… Et c’est là que les choses bizarres ont commencé !
D’abord c’est papy Hekmet qui nous a annoncé qu’il venait d’entendre une voix dans sa tête et, alors qu’on le regardait tous d’un air ahuri, ça a été mon tour !!
Puis, pendant que je désactivais un piège et crochetais une porte au bas des escaliers, Asriel et Radoki ont eux aussi entendu quelqu’un leur parler.
Bizarrement, ces voix s’accordaient toutes à nous demander de tuer Sen ! Et bien sûr, lui n’en entendait aucune…
Derrière la porte se trouvait une chambre mortuaire meublée d’un unique sarcophage. Les murs ornés de bas-reliefs racontaient la vie d’une très belle femme tirant à l’arc sur des âmes en peine.
La voix dans la tête de papy Hekmet lui a proposé de libérer la créature du sarcophage pour y enfermer Sen…
Lorsqu’on s’est rapprochés, la femme, menaçante, a jailli du sarcophage ! Heureusement, Radoki a utilisé un sort pour l’immobiliser et j’en ai profité pour l’achever rapidement !
Mais des golems nous ont chargés depuis les escaliers ! Ce n’était pas la première fois qu’on en croisait mais le combat ne s’est pas avéré très facile pour autant… Celui à tête de cobra nous a craché de l’acide dessus alors que ceux à tête de vautour et d’hippopotame nous donnaient des coups de masse.
Pour compliquer encore plus la situation, ma rapière s’est mise à agir bizarrement, me forçant à attaquer Sen ! On a tout de même réussi à achever les trois golems et j’ai pu dévier le coup pour ne pas toucher Sen.
Mais je dois reconnaître que ça m’a beaucoup inquiétée. J’ai compris que la voix dans ma tête n’était autre que ma rapière ! C’est comme ça que je me suis retrouvée, sans trop comprendre le comment du pourquoi, avec une arme maudite…
Dans le second escalier nous avons aussi été attaqués par des golems, à nouveau au nombre de trois. Mais cette fois-ci nous avons été coordonnés et rapides afin de nous en débarrasser.
Là encore il y avait une porte fermée aux pieds des escaliers, mais elle était condamnée alors nous sommes remontés pour finir de tester les autres escaliers.
Celui du sud-ouest nous a conduits dans une pièce sacrément étrange ! Les murs formaient des angles bizarres comme si tout avait été calculé dans un but précis. C’était énigmatique pour moi mais papy Hekmet m’a expliqué qu’il s’agissait d’une sorte de salle de confection automatisée. Chaque inclinaison de mur avait donc une raison d’être. Dans cette pièce il y avait aussi trois alcôves avec des runes gravées sur le haut. Et dans ces alcôves des golems étaient en train d’être créés en continu, trois par trois… Après avoir détruit les runes pour stopper la production, nous avons pris le dernier escalier. C’était sans doute le plus intéressant !
Il a fallu que je crochète dix portes d’affilée. J’ai bien cru que cela ne s’arrêterait jamais, mais à chaque nouvelle serrure je sentais bien qu’on s’approchait de quelque chose d’important…
Au bout se dressait une petite salle heptagonale ensablée avec six portes en plus de celle par laquelle nous arrivions.
Chaque porte se rapportait à une des statues que nous avions vu dans le hall. J’ai désamorcé le piège de la première mais un monstre, sortant du sable, s’est jetés sur nous avons qu’on puisse l’ouvrir ! En créant une tornade de sable il a tenté de nous étouffer et de nous aveugler. Au bord de la nausée nous avons dû nous éloigner par moment et nous avons constaté par la même occasion que le sable était en fait une nuée géante de petites bestioles nous suivant !
A force de coups, de fioles d’acide et de sorts, nous avons quand même fini par réussi à venir à bout de toutes ces créatures. Malheureusement, nous avons aussi été forcés de constater que Sen avait disparu !
Radoki nous a dit l’avoir vu tenter une téléportation durant le combat mais nous avons tenté de l’appeler en vain…
Sans nouvelle de lui, nous avons entrepris de la chercher. Alors j’ai désamorcé les pièges de chaque porte et nous les avons ouvert une à une.
Les six pièces étaient identiques : plutôt petites avec un sarcophage et de jolis bas-reliefs contant la vie du défunt. J’ai eu peur que les sarcophages contiennent de violentes créatures, mais une fois la moitié des salles ouvertes nous nous sommes rendus à l’évidence : il n’y avait rien d’autres que des momies défraîchies portant de magnifiques masques à l’effigie des morts. Et aucune trace de Sen…
Asriel a été étrangement attiré par le premier masque qui avait appartenu à un certain Harkhofre alors que papy Hekmet fuyait devant le second et moi devant le suivant !
C’était très étrange que de simples masques nous fassent un tel effet et même papy Hekmet n’avait aucune explication…
A un moment, Radoki a approché de moi le masque qui m’avait effrayée. Il voulait me faire une blague, mais avant que j’ai eu le temps de faire quoi que ce soit, ma rapière lui a lancé un sort le rendant aveugle !
C’est sensiblement à ce moment là que Sen nous a rejoint en nous expliquant qu’il s’était trouvé enfermé dans une sorte de prison se trouvant derrière la porte barricadée que nous avions vue un peu plus tôt.
Alors nous avons fini d’ouvrir les derniers sarcophages puis nous sommes vite sortis de cet infernal donjon pour rejoindre Téphu et y soigner Radoki avant de prendre une bonne nuit de repos.

L’akoumeneth

journal_intime_de_sanya.txt · Last modified: 2018/01/02 16:31 by lirlya-admin