… et c’est ainsi que nous sortîmes victorieux, et pour ma part un peu nauséeux, de l’affrontement contre ce terrible Tekenu.
Mais n’aies crainte cher ami lecteur, si dans la lutte j’ai flanché, ma volonté restait sans peur. Après l’élimination de toute trace de viscères et d’appendices, nous pûmes reprendre notre recherche d’indices.
Où était Ptemenib ? Où était-il retenu ? La suite de ce récit t’en apprendra un peu plus.
Ne trouvant trace de lui dans tout ce débarras, le groupe décida d’un commun accord de revenir sur ses pas. Après l’entrée et son escalier piégé, nous suivîmes le couloir jusqu’à dénicher un petit réfectoire. Après celui-ci se trouvait une immense salle aux allures de cathédrale. Dans un coin de cet immense agencement se trouvait le campement de la Chaine d’Argent. Les aménagements sommaires attestaient qu’il s’agissait bien là de leur repère. L’extrémité opposée de cette salle regroupait quelques vieux puits d’évacuation d’eau tous emplis de sable. Bien que ne pouvant plus remplir leur fonction première, ces anciens conduits étaient utilisés d’une tout autre manière. Ptemenib, dans un état comateux, était retenu captif au fond de l’un d’eux. Après l’avoir aidé à sortir de cette cellule, nous pûmes tenir ensemble un petit conciliabule.
Le prêtre malmené nous appris avoir été capturé – et de justesse épargné – par un groupe de fanatiques illuminés. Ce groupe avait pris, depuis peu, la tête de la Chaine d’Argent en plaçant à sa tête l’un de ses agents. Ces vils personnages étaient pour toute la cille une réelle menace. Ptemenib, dépouillé, enquit notre aide pour mettre à mal le chef de cette organisation et l’aider à retrouver ses affaires par la même occasion. Armé d’un courage sans faille et d’un saint en guenilles, nous cherchions donc ces canailles sans que nos cœurs vacillent.
Un peu plus loin, derrière une porte anodine, nous tombâmes nez-à-nez avec une hyène à l’air pas très maligne. Mes compagnons sonnèrent la charge sans prendre mesure de mes sages avertissements et furent pris de court par un guet-apens. Sen qui, sous l’emprise de son maléfice, ne pouvait-être soigné, fût pris dans la tourmente jusqu’au moment où Ptemenib se mis à canaliser.
Ayant tôt fait de maitriser le reste de ces malfrats, nous découvrîmes un laboratoire condamné à deux pas de là. Asriel, fort de sa protection divine, brava l’air nocif de cette officine en ruine. Des gravats peu de questions trouvèrent de réponse mais une étrange note mérita quelque annonce. Elle venait confirmer les dires de notre prêtre secouru et nous alerta d’une menace inconnue. Ce groupe de fanatiques avait pour ambitions de relever un « Dieu » qu’ils nommaient comme leur pharaon.
C’est lorsque nous étions encore en pleine réflexion que nous trouvâmes enfin la bande de félons donc l’homme à sa tête se nommait Ekram. L’individu nous menaça des pires châtiments, et d’un air faussement clément, nous ordonna de décamper sur le champ. Je vis dans l’attitude de mes camarades poindre l’ombre absurde d’un psychodrame. Je décidais alors de montrer à ce filou que c’était plutôt à eux de craindre notre courroux ! Tu me connais cher lecteur, je n’aime pas faire étalage de mes excès de violences et passerais donc ce passage sous silence. Sache néanmoins que le combat fût rude et que dans le chaos qui en résulta, Ekram, bien que rendu aveugle par Hekmet, réussi à prendre la poudre d’escampette. Nous remontâmes la piste de se forban jusque dans ses appartements où, par crainte, il avait fui par un passage caché menant à un labyrinthe. Préférant ne pas nous égarer dans ce sinueux dédale, nous remontions retrouver le temple de Pharasma sans nulle autre escale.
Quelle ne fût pas notre surprise sur le chemin du retour de trouver une femme à laquelle porter secours. La belle était attaquée par d’horribles revenants qui n’étaient le que les prémices d’un sordide bain de sang. Des Esobok apparus de nulle part détruisirent les mort-vivants ainsi que cette innocente avant de s’évaporer tel un cauchemar.
Cette scène surréaliste, similaire à d’autre aperçues en ville, était l’œuvre de prêtre extrémistes las de méthodes serviles. Menés par Nakht, un groupuscule de prêtres de Pharasma s’était dissocié du reste du clergé et comptait mener une croisade pour reprendre la ville des mains des damnés. Devant ces pratiques aux lourds dommages collatéraux, notre groupe s’empressa de s’opposer tel de vaillants héros. Nakht accepta de renoncer à ses viles méthodes et de nous laisser le temps de purifier la nécropole. Pour cela rien de bien compliqué, il nous suffisait juste de vaincre son champion et quelques laquais…