Nous n’avions qu’un indice pour trouver le repère : il serait situé au Nord du désert. Pendant que nous débattions, Sanya eu la bonne idée de faire une Communion grâce à mon fidèle Paraclétus. Décidemment je me fais vieux, j’aurais dû y penser… Mais heureusement ma petite-fille m’étonnera toujours !
Nous avions droit à six questions, et Asriel trouva rapidement une stratégie pour arriver à identifier notre destination :
_- Sais-tu où se trouve le temple aveugle ?
- Imprécis
- Sais-tu où se trouve la dépouille de Chisisek ?
- Oui
- Est-elle à plus de 30 Km de la rivère ?
- Oui
- Est-elle à moins de 20 km de la montagne ?
- Non
- Est-elle au Nord-Est de notre position ?
- Oui
- Est-elle dans une région avec des collines ?
- Imprécis_
Heureux de notre divination, nous partîmes au Nord rejoindre la rivière. Au loin, Radoki identifia des Ibis géants qui buvaient. Méfiant, nous fîmes un détour pour aller rejoindre la rivière et faire boire nos animaux.
Nous avons ensuite poursuivis notre chemin vers l’Est avant de nous stopper pour la nuit dans une corde enchantée. Pendant que Sanya veillait, elle entendit les chameaux s’agiter. Apparemment un camélidé s’était enfui, un autre était couché et le dernier tremblait de peur. Quand à mon squelette géant, il n’éprouvait rien d’autre que… le néant.
Elle nous réveilla et Sen descendit vérifier les lieux. Il comprit rapidement que l’animal au sol était mort, mais sa peau se mit à bouger !
Sanya lui lança une fiole de feu grégeois, et il fit bruler la bête. En remuant les restes il vit que ses entrailles avaient disparu et qu’un trou dans le sable avait été formé. Après concertation avec Radoki nous en conclu que c’était l’acte d’un ver des sables.
Sen et Radoki partirent sur les traces du chameau enfui et le ramenèrent, puis tout le monde se reposa.
Le landemain, alors que nous continuions notre trajet, deux Maftets vinrent à notre rencontre en volant.
Après discussion, ils nous amenèrent à leur chef et prirent nos armes.
Ils vivaient dans un lieu en ruine, ravagé par le temps, avec quelques installations en tissus pour faire de l’ombre. Une douzaine de Maftets se trouvaient là, mais c’est celui qui semblait le patriarche qui vint à vers nous. Il se présenta comme « Erayu », le chef de la tribu.
On lui raconta notre histoire et de la raison de notre présence, entrecoupé par ses grognements agaçants.
_- Erayu : « Grmbl… En quoi ça me concerne ? »
- Aventuriers : « Euh… Nous ne savons pas, c’est vous nous avez amené ici… »
- Erayu : « Roc ? Grmbl. ROC ??»
- Aventuriers : « (Chuchotements et incompréhension) Roc ?… »
- Roc : « Etre là Gynosphinx a dit ça. »_
Il nous raconta également leur histoire. Ils se sont récemment fait chasser par des hommes à la peau rouge, cornu, armé de cimeterres, et au cœur lumineux.
Apparemment ces créatures géantes sont très fortes et peuvent lancer des sorts et des vœux. Elles sont mauvaises mais nous connaissons leur faiblesse : le froid.
Ce lieu est très important aux yeux des Maftets car ils font des offrandes à leur déesse à tête de lion, Sekhmet, la dame du massacre. Il souhaiterait donc qu’on nettoie un poste avancé pour prouver notre valeur avant de nous dire où se trouve le Sphinx Aveugle.
Nous nous dirigeâmes alors à l’Est en direction du temple. Sanya aperçu un feu au nord du temple à environs 1km de notre position.
Sanya et Sen allèrent voir et trouvèrent une vingtaine de nomades dont une marchande très charmante nommée Naheeba. Notre groupe d’aventurier acheta de l’équipement. Au fil de la discussion, nous lui avons parlé du temple aveugle dont elle ne savait rien. Mais à leurs réactions, on voyait bien que les nomades étaient réticents à partager leurs connaissances sans mieux nous connaitre.
Nous sommes resté avec la caravane pour la nuit afin de parler avec eux et d’en savoir plus. Fidèles à notre groupe Radoki dansait et Asriel se méfiait de la nourriture nos nouveaux amis.
Elle nous raconta que les Ibis que nous avions rencontrés étaient très dangereux, ainsi qu’un obélisque se trouvant plus à l’Ouest de notre position.
Cette nuit-là on se sentait un peu plus en sécurité que d’habitude avec la caravane, mais c’était sans compter sur les bulettes !
Mais entre nous, le plus malheureux c’est que Naheeba n’ait pas succombée aux charmes de ma jeunesse passée (ni aux charmes de Sen par ailleurs…).