Sur les traces de Nebta Khufre


Nous attendions donc patiemment un écho à notre signal
Dans le silence de cette nécropole glaciale.
Pour nous occuper jusqu’au coucher du soleil
Nous nous sommes attelés à purifier l’autel.
Hekmet, à l’aide de ses connaissances éclairées,
Parvint même à refermer le passage qui fût de nouveau scellé.

Peu avant le crépuscule, nous vires arriver une ombre minuscule.
Mais point de Ptemenib volant à notre secours
Seulement Qasin dans ses simples atours.
Le vif psychopomp avait fait ce long chemin
Pour nous dire qu’une autre aide nous ne recevrions point.
Les grands prêtres de Pharasma s’attelaient à un rituel
Qui requérait l’ensemble de leur personnel.


Et c’est donc seul face à l’adversité
Que nous devions une fois de plus nous débrouiller.
La décision fût prise de dormir à proximité
Pour garder un œil sur cet endroit convoité.
Au petit matin nous revinrent au passage effondré
Qui, bien évidemment, n’avait pas changé.
Une fois tous les gravats déblayés
Nous commençâmes enfin à explorer ce mausolée.
L’endroit en deux parties symétriques était scindé
Et comprenait au nord un sombre escalier.

L’aile droite comprenait une salle emplie d’animaux empaillés
Vestige de maîtres depuis longtemps oubliés.
De cette étrange animalerie nous ne purent rien tirer
Et nous nous dirigions donc vers une salle dont la porte était capitonnée.
L’intérieur révéla des archives conservées
Qui, d’une autre époque, recensaient les décès.


Si la partie Est était sans danger, il n’en fût rien du côté opposé.
En lieu et place de bêtes momifiés nous fûmes mis à mal
Par un groupe de Festrog au comportement bestial.
Ces immondes chancres bubonneux,
Couverts de fistules et autres furoncles odieux,
Semblaient sous le contrôle d’un être malicieux.
Nos preux combattants entrèrent dans la mêlée
Et réussir sans peine à la dominer.
Dans cette zone abandonnée nous ne trouvions rien,
Même après l’avoir fouillée dans ses moindres recoins.

Mais une autre menace dans l’aile orientale
Faillit se révéler beaucoup plus létale.
Une autre archive recensant les naissances d’antan
Cachait la présence de sombres revenants.
L’un d’eux manipulait une cage
Contenant la tête d’une femme folle de rage.
Après un rude combat nous fouillâmes cette salle
Pour finalement y découvrir un étrange journal.
Il retraçait l’histoire d’un vieil oracle de Tephu
Qui de son petit-fils avait subi le courroux.


Jaloux de ces pouvoirs et de son autorité
Il avait développé envers elle une violente hostilité.
Rassemblant autours de lui une suite de fidèles
Il profana sa dépouille et entrepris un rituel.
Ce dernier n’aboutit pas et ses plans furent découverts
Condamnant ce fou à une errance dans le désert.
Mais sans cœur empli d’aigreur n’avait pas abandonné
Le désir de montrer au monde toutes ses capacités.
Guidé par les visions de sa grand-mère réanimée
Il se mit sur les traces de son odieuse destinée.
Le fantasme d’un pharaon tombé dans l’oubli
Mena ses pas jusqu’à notre belle Wati.
Ce mystérieux pharaon orné d’un masque doré
Accaparait maintenant toutes ses pensées.
Et c’est précisément dans cette sépulture
Que l’avaient guidé ces sinistres augures.

Nous décidions donc de trouver ce vilain garnement
Pour lui flanquer la fessée qu’il méritait tant.
C’est donc avec cet esprit déterminé
Que nous nous engagions dans le sombre escalier.


Arrivant dans une salle au bleu atypique
Nous fûmes soudainement attaqué par de la mosaïque.
Sortant de ce piège avec quelques difficultés
Nous tombions dans une salle aux aspects singuliers.
Semblant être le carrefour de multiples directions
Nous y avons croisé une drôle d’aberration.
Sortie de l’ombre, une créature incongrue
Me téléporta dans un lieu inconnu
Où, face à des horreurs qu’ici je n’évoquerai pas,
Je fis parler mon expérience et ma maitrise du combat.


Etant inquiet pour mes coéquipiers
Je m’engouffrais sans peur dans un sombre escalier.
Quand dans la salle carrefour je fus revenu
J’appris que Sen aussi avait disparu.
Bien que privé de mes précieux talents
Le groupe avait réussi à détruire le mort-vivant.
Après quelques instants nous trouvions Sen groggy
Suite à la vision de deux belles endormies.
A l’aide de magie, leur corps était protégé
Et c’est auprès d’elles que le moine s’était retrouvé.
N’ayant rien su tirer de leur joli minois
Nous les laissions donc reposer dans le froid.
C’est alors qu’au détour d’un couloir
Nous fûmes assaillis par une demi-orc hagard.
Transformée en Ghast par un inconnu procédé
Nous n’eûmes pour autre choix que de de la trucider.

Ne restait alors qu’une direction inexplorée
Cette unique issue, à n’en point douter,
Recelait l’endroit tant convoité
Où attendait le pharaon au masque doré…